Jusqu’au 27 mars.
Actuellement, le Musée national d’histoire et d’art à Luxembourg présente deux expositions qui ne sont pas faciles d’accès pour les non initié-e-s: d’une part celle sur Giorgio Morandi et d’autre part celle dédiée au peintre français André Fougeron (1913-1998). Fougeron, peintre autodidacte, militant et membre du Parti communiste, appartenait dans les années 30 au groupes des „Indélicats“. Il s’agit d’artistes qui refusaient l’abstraction au profit d’un art réaliste susceptible de véhiculer un message politique. Le tableau „Les Parisiennes au marché“ (1947-1948) témoigne de cet engagement, de même que „Les Paysans français défendent leurs terres“ (1953). Plus tard, Fougeron allait se consacrer davantage au travail sur l’histoire de la peinture, en réinterprétant et en disséquant des oeuvres de l’artiste français Gustave Courbet. Ces compositions, très intéressantes de par leur recherche formelle, constituent la majeure partie de l’exposition, d’ailleurs sous-titrée „A l’exemple de Courbet“. Pour le néophyte, le oeuvres de Fougeron peuvent certes être une véritable découverte, mais il n’est pas évident d’apprécier pleinement la collection sans d’abord se familiariser avec le contexte.