JAZZ/METAL: Harmonie en métal dur

Ephel Duath est un groupe d’exception à beaucoup d’égards. Mélangeant le jazz au métal extrême et saupoudrant le tout de grognements hardcore, le groupe italien est décidément à la recherche d’un son unique.

Ephel Duath est le nom d’une chaîne de montagnes. Jamais entendu ? Pas grave, cette chaîne délimite le Mordor, le mal absolu dans le classique « Seigneur des Anneaux » de Tolkien. Et c’est un peu cela leur musique aussi : à la limite entre le mal absolu – entendez le métal extrême – et le bon vieux monde.

Lancé en 1998 par deux adolescents italiens, dont le seul membre survivant est le guitariste Davide Tiso, Ephel Duath a débuté comme un groupe Black Metal. Cette musique dont les adeptes se livrent des batailles régulières pour savoir qui est le plus extrême, est très répandue dans le monde entier, mais peu connue du grand public. Pour faire du Black Metal, il faut absolument être plus sataniste que le diable, aimer les promenades dans les bois nocturnes pour communiquer avec le mal et ne pas se gêner de porter un make-up blanc et noir sur son visage. Bref, c’est un peu Halloween tout au long de l’année et arrange à merveille les teenagers qui se sentent exclus et veulent ainsi montrer leur opposition absolue au monde cruel qui les entoure.

Mais le Black Metal n’est pas apte à satisfaire tous les désirs de musiciens talentueux, une fois la crise de l’adolescence passée. Ainsi, Ephel Duath se retrouve vite sur d’autres chemins, sans jamais pourtant délaisser ses racines dans la musique extrême. Après des passages difficiles – notamment l’année 2000 pendant laquelle Tiso est le seul membre du groupe – le mythique label anglais Earache montre de l’intérêt pour le projet et le signe en 2001. Ainsi revigoré, Tiso se compose un line-up à sa guise qui en surprend plus d’un : à part le nouveau chanteur, tous les musiciens viennent du jazz, du funk et du blues. L’album « Painter’s Palette » enregistré avec cette formation est celui de la consécration. Non seulement à cause du mélange incongru de styles, mais aussi à cause de la production qui ne fait pas dans le crossover, mais qui, au contraire, se veut harmonique, mettant tous les éléments dans un moule commun. Après plusieurs changements de line-up, Ephel Duath vient d’enregistrer son quatrième album « Pain Necessary to Know » qui poursuit l’aventure prodigieuse entreprise depuis cinq ans.

Ephel Duath en concert, le 16 novembre à l’Ex-Haus de Trèves et le 18 novembre à la Kulturfabrik. 


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