POP: Scout toujours !

L’expérience continue à l’Exit07 : ce vendredi 20 novembre Scout Niblett nous enchantera avec ces petites féeries.

Larguez les amarres et laissez-vous emporter par la girl-scout écossaise.

Minimaliste, dérangeante et captivante, ainsi on pourrait décrire la musique de Scout Niblett. Elle comporte ce petit grain de folie attribué autrefois
à des songwriters féminines telles Kate Bush ou encore Tori Amos. Mais là
où les belles se sont illustrées au piano, Scout Niblett a jeté son dévolu sur les guitares et les batteries au rythmes primaires, donnant à son oeuvre un côté blues moderne des plus agréables.

Née en 1973 à Nottingham, fief de l’incontournable Robin des Bois, sous le nom d’Emma Louise Niblett, elle s’éprend très rapidement de la musique et notamment de celle du début des années 90 avec l’apparition des premières formations grunge telles que Mudhoney, Sonic Youth ou bien encore les incontournables Nirvana. Ces influences lui ont inspiré de suivre des études de musique et de performance toujours à Notting-ham. Cependant, ses premiers pas en tant qu’artiste se feront attendre jusqu’au début de cette décennie. En 2001 paraît son premier disque, un split avec le groupe Songs : Ohio suivi rapidement de son premier long essai « Sweet Heart Fever » la même année sous le pseudonyme de Scout Niblett qu’elle emprunte à Jean Louise « Scout » Finch du roman de Harper Lee « To Kill a Mockingbird ».

Après une série d’EPs et de singles, la jeune britannique part s’exiler aux Etats-Unis afin d’enregistrer avec le producteur emblématique Steve Albini. Celui qui a marqué le son des années 90 lo-fi et qui a travaillé avec ses héros de jeunesse. Cette collaboration dure encore jusqu’aujourd’hui : en passant par « I Am » en 2003 puis « Kidnapped by Neptune » en 2005 – où la belle confie son amour obsessionnel pour l’astrologie sur fond de songwriting grunge rappellant les belles heures de Seattle avec ses atmosphères sombres et torturées, mais aussi la sensualité et la fragilité d’un certain rock féminin de PJ Harvey ou Cat Power.

Deux années plus tard sort « This Fool Can Die Now » réunissant les mêmes influences glanées au cours des années. Encore une fois Niblett s’entoure d’une fine équipe pour un résultat plus que probant qui laisse transparaître des émotions plus exaltées. Dorénavant plus proche du songwriting classique à l’américaine et de la musique folk, la voix haute-perchée et habitée de Niblett fait mouche à chaque vocalise.

Une soirée intimiste en perspective qui ne devrait pas faire rebrousser chemin les habitué-e-s du Exit 07, mais pourrait également attirer les curieux et les amoureux de musique honnête et intense, style que l’on a bien facilement tendance à oublier en ces temps d’ultra mercantilisme musical où la quantité d’argent amassé par les maisons de disques fait bien souvent oublier la qualité.

Plus d’infos :
www.myspace.com/scoutniblett
www.exit07.lu


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