PEINTURE: L’ironie selon Donald Baechler

Incontournable nom de l’art contemporain, le peintre et sculpteur américain Donald Baechler expose pour la première fois au Luxembourg. L’ironie est le principal dénominateur commun des oeuvres de celui qui est considéré comme l’un des plus grand artistes américain de nos jours. Ainsi, on peut trouver ses toiles dans les plus importantes collections et dans les plus grands musées, tel que le Moma et le Guggenheim Museum de New York, le Museum of Contemporary Art de Los Angeles ou le centre Georges Pompidou de Paris. Son art est dans la lignée de celui de Basquiat, Raushenberg, Trombly.

Né en 1956 à Hartford, Connecticut, Donald Baechler vit et travaille à New York. Il a étudié au Collège du Maryland Institute of Art à Baltimore Union, Cooper à New York, et à la Staatliche Hochschule für Bildende Künste Städelschule à Francfort, en Allemagne. Il est reconnu sur la scène internationale depuis le début des années 1980, décennie qui marque la fin des avant-gardes historiques et le début de l’ère du postmodernisme. L’artiste porte un oeil ironique sur l`art institutionnel et affirme la rigueur du courant minimaliste des années 1970 dont il est issu.

Son travail repose sur une esthétique basique. Il peint des fleurs, des pièces de monnaie, des portes-monnaie, des ballons de foot, des bagues, des cornets de glace, bref, des objets du quotidien présentés de manière frontale à l’instar d’une publicité pour un produit de consommation de masse. On y retrouve le langage du pop art, des objets naturellement beaux representés de façon ridicule. Avec des traits enfantins et naïfs, les dessins nous inculquent un sentiment de déjà-vu et familier. L’impression de puiser dans nos souvenirs d’enfance est une constante.

« Les gens font parfois des cauchemars à cause de mes toiles. Cela me fait énormément plaisir. Les gens les accrochent dans leur chambre, ils se réveillent et les peintures les attaquent. C`est le plus grand compliment qui m`ait jamais été fait », a déclaré Baechler il y a quelques années au Bomb Magazine. Sa complexité réside dans l’omniprésence des contraires et la pléiade de couleurs, de collages, de graffitis et de figures. Celles-ci sont anarchiquement et compulsivement étalés autour de l’objet central. Cela oscille entre le noir et le blanc, entre une texture à forte densité et une autre à faible densité, entre un objet révélé et un autre caché. A chaque fois il en ressort un ton moqueur et insolent envers « les stupides préocupations formalistes ».

L’exposition propose encore une sculpture en bronze au style qui n’est pas sans évoquer Alberto Giacometti. L’artiste américain nous présente un pied à une échelle supérieure avec la fine particularité d’avoir une mouche morte « à ses pieds ».

Une dizaine de toiles et la sculpture de Baechler sont exposés à la Galerie Nosbaum & Reding jusqu’au 22 septembre.


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