Pour l’économiste français Jacques Sapir, le « blocus monétaire » qui vient d’être décrété par le chef de la Banque centrale européenne (BCE) constitue un blocus économique, c’est-à-dire, en termes de droit international, un véritable acte de guerre. Si le gouvernement chypriote ne présente pas au début de la semaine prochaine une alternative « valable » au plan de sauvetage refusé quasi unanimement par le parlement élu, les transactions, notamment entre les banques chypriotes et celles des autres pays de la zone euro, seront interrompues. Ce qui équivaudrait, selon Jacques Sapir, à une condamnation à court terme de ces banques avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir pour le pays tout entier. Quant aux arguments avancés, comme quoi cette mesure aurait été prise suite à un doute d’insolvabilité qui se serait installé, le directeur d’études de l’Ecole des hautes études en sciences sociales rappelle que ces doutes existaient depuis le début de l’été 2012. Il s’agit donc clairement de faire pression à très court terme sur l’exécutif et le législateur d’un petit pays en difficulté, pour suivre le « diktat » de l’Eurogroupe. Ce qui a été vendu comme un consensus entre les différents acteurs – y compris le gouvernement chypriote – se révèle être un véritable ultimatum qui ne laisse plus d’espace à un vrai débat démocratique.
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