(lc) – Le cru 2013 du rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies est un exemple probant de la cécité des politiques nationales contre les problèmes liés à la consommation de drogues, qui se cantonnent encore et toujours à une répression simple. Alors que les auteurs se félicitent d’un côté que la consommation de cannabis et d’héroïne est en léger recul – ce qui est surtout dû à un meilleur encadrement, souvent obtenu de longue lutte avec les autorités – ils ne se disent que moyennement inquiets de l’arrivée massive de produits de synthèse. Ces derniers, qui sont conçus pour rester dans un cadre semi-légal, échappent tout à fait aux radars d’une machine répressive qui ne se concentre que sur les drogues « traditionnelles ». Le consommateur intéressé peut aisément les commander sur l’internet, où ils sont vendus sous de fausses étiquettes, comme par exemple du sel de bain. Les fabricants de ces molécules font en sorte que chaque fois qu’un de leurs produits est frappé d’une interdiction ils puissent immédiatement mettre en vente légale un produit similaire. Cette évolution est surtout due à la guerre sans merci contre la drogue, que certains astucieux s’amusent à contourner et démontre une fois de plus que la politique anti-drogue a d’urgence besoin de changer de cap.
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