Musique : Descente collective, profondeur individuelle

Jesús Iglesias, membre du conseil d’administration du Círculo Cultural Antonio Machado, annonçait en septembre dernier dans le woxx que « la première activité d’envergure l’année prochaine [serait] le concert de l’altiste Isabel Villanueva, le 24 janvier, à Neimënster ». La date annoncée approche et l’artiste (née à Pampelune en 1988) a accepté de s’entretenir avec nous.

Artiste à découvrir au Neimënster, le 24 janvier : Isabel Villanueva. (Copyright: Gaby Merz)

Dans la revue spécialisée « Scherzo », Tomás Marco, compositeur et directeur de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando (Madrid), a affirmé récemment qu’Isabel Villanueva « est une grande altiste soliste qui développe une large carrière internationale. mehr lesen / lire plus

Culture hispano-luxembourgeoise : Círculo Cultural Español « Antonio Machado »

Nouveau siège, nouvelle saison. Cette association, inscrite dans le tissu socioculturel luxembourgeois depuis les années 1970, nous présente ses projets pour les prochains mois.

La salle d’activités du Centro Español « Lucien Wercollier ». (Photo : Archives de la Fael)

Pour la petite histoire, rappelons-nous que dans les années 1960, poussé-es par la nécessité et aussi par la dictature qui étouffait leur pays, environ deux millions ­d’Espagnol-es ont émigré vers l’Europe : Suisse, Allemagne, Belgique, France, Royaume-Uni, Pays-Bas et Luxembourg.

Le nom Machado est bien connu au Luxembourg, grâce aux nombreuses personnes qui le portent, mais aussi au Círculo Cultural Español « Antonio Machado », association dont les prémices datent de la fin des années 1960 et des années 1970 et qui s’est consolidée en septembre 1995, lorsque ses statuts ont été publiés au Mémorial. mehr lesen / lire plus

Festival : Mai flamencophile 
au Luxembourg (3/3) 



Pour cette troisième interview consacrée au Flamenco Festival Esch, le woxx s’est entretenu avec Adriana Bilbao, depuis la ville homonyme.

Le spectacle « Burdina ». (Photo : Jass Photography)

woxx : Quels aspects de votre biographie mettriez-vous en avant et essayez-vous d’explorer ou d’exprimer dans vos créations ?


Adriana Bilbao : En général, ma vie est assez normale, et aussi dans le monde du flamenco. Je suis danseuse et, en particulier, bailaora. Les gens peuvent s’étonner, car je suis née au Pays basque, mais depuis l’âge de 17 ans je me forme en Andalousie, où j’ai rencontré des gens du monde entier, ce qui fait que je vis de façon tout à fait naturelle cette réalité. mehr lesen / lire plus

Festival : Mai flamencophile au Luxembourg (2/3)

Le 28 mars 2020, le spectacle « Tarab » aurait dû lancer la quinzième édition du Flamenco Festival Esch. Des raisons bien connues l’ont empêché. Trois ans plus tard, Cristina Aguilera sera enfin à la Kulturfabrik. Pour cette deuxième interview consacrée au festival, le woxx s’est entretenu avec elle, depuis Grenade.

Cristina Aguilera dans « Tarab » (Singapour, 2022).

woxx : Qu’avez-vous ressenti d’un point de vue professionnel et plus intime, lorsque vos projets ont été interrompus à cause de la pandémie ? Comment avez-vous survécu à l’impossibilité de monter sur les planches et d’enseigner en face à face ?


Cristina Aguilera : Je venais de présenter mon spectacle à Jerez la semaine précédente, j’étais euphorique, j’avais plein de projets dans ma tête et tout d’un coup tout s’est arrêté. mehr lesen / lire plus

Festival : Mai flamencophile au Luxembourg (1/3)

Pour cette première interview consacrée au Flamenco Festival Esch, le woxx s’est entretenu avec Melchora Ortega et David Lagos, depuis Jerez de la Frontera.

Melchora Ortega et David Lagos. (Photo : Félix Vázquez)

woxx : Melchora Ortega, le 14 mai 2009, vous avez présenté votre spectacle « Cantaora » au Flamenco Festival Esch. Quelle évolution de votre biographie professionnelle souligneriez-vous ?


Melchora Ortega : Je suis née pour chanter et je me sens libre sur scène. Je tiens à souligner les deux spectacles que j’ai présentés au festival de Jerez, « La Memole y su combo flamenco », en 2017, et « Flamencas de película », en 2021, tous les deux dirigés par Paco López. mehr lesen / lire plus

Littérature : La machine à personne

Carmen Camacho (née à Alcaudete, dans la province de Jaén, en 1976) est l’auteure invitée du Círculo Cultural Antonio Machado et de la revue littéraire Abril au Salon du livre et des cultures, organisé par le Clae dans le cadre de la 40e édition du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté.

Elle écrit pour vivre mieux : Carmen Camacho. (Photos : © Francisco José Sánchez Montalbán)

woxx : Sur votre site web et dans vos livres apparaissent des éléments de votre biographie. Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter ou souligner pour votre première visite au Luxembourg ?
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Que reste-t-il de nos amours ? (et 10/10) : « Une main lave l’autre, les deux lavent le visage »

Né au Kosovo en 1977 et arrivé au Luxembourg en 1998, Fatos Krasniqi est, depuis 2012, avec son frère Zeqir, le patron de l’hôtel Zurich et de la brasserie Barbarella.

Photo : Paulo Lobo

Je suis venu pour demander la protection internationale. Au Luxembourg, j’ai ressenti pour la première fois ce qu’était la liberté. Au début, je pensais que je rentrerais, mais je suis resté. Je me suis bien intégré et ai fondé une famille. Mes frères sont aussi restés. L’un d’eux, Dervish, est même devenu fonctionnaire au ministère de l’Éducation nationale ! Ma sœur est en Allemagne. J’ai rencontré de bonnes personnes qui m’ont donné du travail. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (9/10) : « Là où il y avait le Victory… »

Le 23 septembre 2010, Casa Fabiana a ouvert ses portes. Nous fêtons cet anniversaire avec son alma mater, Fabiana Bartolozzi. Éducatrice de formation, elle a eu vers la quarantaine l’idée d’ouvrir un restaurant.

Photo : Paulo Lobo

Lorsqu’une amie m’a dit : « Là où il y avait le cinéma Victory, on a tout démoli… Ne serait-ce pas une bonne place pour le restaurant ? », j’ai un peu hésité. Or, je me suis dit que le cinéma Victory était lié à ma jeunesse. J’habitais alors à Bertrange et je venais à la gare de temps en temps. J’aimais bien le cinéma Victory et le Marivaux, et j’achetais toujours dans un très bon magasin de sport avenue de la Gare. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (8/10) : Le flair de la grande ville

Dans les années 1976-1977, Germain Bintz quitte Howald et s’installe dans le quartier de la gare, rue Origer.

Photo : Paulo Lobo

C’était un appartement très chouette. J’aimais bien les autres résident-es de l’immeuble : Mme Jeanne, qui tenait le magasin de lingerie en bas, très gentille mais très énergique, une autre vieille dame qui me disait qu’elle priait pour moi chaque soir, une famille portugaise et, surtout, Johnny Glesener, l’un des pionniers de la musique swing et jazz au Luxembourg, pianiste et arrangeur, qui a consacré toute sa vie à la musique. Avant la guerre, il avait tourné dans toute l’Europe. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (7/10) : D’une langue à l’autre

Kabirou Adjibade, plus connu comme Kabi, est bénino-togolais. Il réside au Luxembourg depuis 1998.

Photo : Paulo Lobo

J’ai déposé mes valises au quartier de la gare, rue Glesener. Mon projet professionnel était de continuer mes études, mais ma femme travaillait, nous avions une fille et j’ai dû me lancer dans la vie active. Tout d’abord, j’ai travaillé quelques mois dans un cabinet d’avocats, mais la vie de bureau n’est pas faite pour moi. Ensuite, je suis resté à la maison pour m’occuper de ma fille, en bénéficiant du congé parental, qui venait de se mettre en place au Luxembourg. En 2001, j’ai travaillé au Books and Beans, qui se trouvait sur l’avenue de la Liberté. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (6/10) : Que la vie reprenne

Né au Luxembourg de parents originaires de Bari – « Ils sont arrivés au Luxembourg il y a à peu près 60 ans. Ils étaient très jeunes : mon père devait avoir 16 ans et ma mère 18 » –, Franco Anelli est le patron du Lord Nelson, pub historique placé à mi-chemin entre le quartier de la gare et le centre-ville. Pendant une bonne trentaine d’années et jusqu’à 2012, son père a géré l’emblématique « after » Saumur.

Photo : Paulo Lobo

Franco Anelli : Après le Pfaffenthal, Bonnevoie et rue Beaumont, quand j’avais dix ans, nous nous sommes installés à Gasperich. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (5/10) : Vie de quartier

Originaire de Madrid, Alejandra Manzano Valle est arrivée à Luxembourg en février 2000 afin de travailler pour une institution européenne. Les premiers temps, elle a habité à l’hôtel Molitor et à l’hôtel Italia. Elle a fait de la gare son quartier.

Photo : Paulo Lobo

Alejandra Manzano Valle : À l’hôtel Molitor, je prenais le petit déjeuner dans la cafétéria, et quand je voyais arriver le bus, je sortais en courant pour l’attraper ! C’est là que j’ai compris quel était l’un des points positifs de ce quartier : il est très bien connecté ! Je suis restée ensuite presque deux mois à l’hôtel Italia, parce que cela a pris du temps de trouver un appartement, pour moi qui étais venue seule. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (4/10) : Dans l’air du temps

L’hôtel Carlton est devenu hôtel Perrin. Gwendolyne Schommer, fille du propriétaire et cogérante, nous raconte.

Photo : Paulo Lobo

Gwendolyne Schommer : Mon arrière-grand-père paternel s’appelait Perrin, était entrepreneur et a fait construire le bâtiment, avec l’idée initiale de le vendre. Or celui-ci est devenu un hôtel. La famille Perrin est restée la propriétaire des murs. Un locataire a nommé l’hôtel Carlton. En 2020, nous avons décidé de raviver les traces de l’histoire familiale.

C’était votre projet, de relayer votre père dans la direction de l’hôtel ?


J’ai fait des études en communication visuelle et je n’avais jamais pensé travailler dans le milieu familial. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (3/10) : Un Chicago bon enfant

Si vous passez dans la rue de Reims, votre attention sera captée par les vitrines bigarrées de la galerie Painture Calon, un établissement où Philippe et Christel Calon fabriquent et vendent du pain (bio)logique, où sont exposés des dessins du jeune Jeremy, leur petit-fils, où l’on peut découvrir le travail de peintres cubains, feuilleter des livres d’art en espagnol ou regarder des photos de Cuba, des portraits de Fidel Castro et de Jean-Paul Belmondo, ce dernier avec à ses côtés Philippe Calon !

Photo : Paulo Lobo

Né le 21 décembre 1942 à Tourcoing, d’une mère eschoise, Philippe Calon est arrivé au Luxembourg en 1957. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (2/10) : Une femme indépendante

Originaire de Tondela, Amelia Gomes 
avait 16 ans à son arrivée au Luxembourg, en 1986. Elle habitait chez des oncles. À 18 ans, elle n’est pas rentrée, comme elle le souhaitait initialement.

Photo : Paulo Lobo

J’ai trouvé du travail dans la restauration et en trois mois j’ai appris le français. De la plonge, je suis vite passée au service des tables. Je suis restée dix ans dans ce secteur. J’ai abandonné l’idée de rentrer : je me suis habituée au Luxembourg et j’y ai rencontré mon futur mari et père de mes deux enfants.

Et l’épicerie Melita a démarré.


Mes beaux-parents et moi avons repris le magasin, qui existait depuis longtemps et avait eu des propriétaires luxembourgeois, italiens et portugais. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (1/10) : La passion du métier

Le 30 mars 2020, Savino Daloia nous confiait : « Je pense qu’une nouvelle poissonnerie ouvrira ses portes au même endroit. » Deux ans plus tard, au 31, rue de Strasbourg se trouve Thym & Citron, et la poissonnerie Kraken pointe son nez en face.

Photo : Paulo Lobo

À la base, une alliance : depuis décembre 2021, Florent Demesmaeker et Gérald Polis travaillent en collaboration avec Nico Daloia et Elvira Marchand.


Nico : Elvira et moi n’aurions pas pu rouvrir tout seuls.

Florent : Et nous non plus. Il nous fallait des gens avec de l’expérience.

Elvira : Pour moi, le plus important, c’était de revoir mes clients. mehr lesen / lire plus

Flamenco et pandémie : Des temps difficiles, mais aussi d’entente

Le flamenco a beau avoir été déclaré patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2010, il ne résiste pourtant pas à la Covid-19. Pour le woxx, Paca Rimbau Hernández a ausculté celles et ceux qui pratiquent cet art ancestral et qui en vivent.

Leonor Leal, Rocío Márquez et Jeromo Segura au Flamenco Festival Esch 2017. (Photo : Paulo Lobo)

Cette année a déjà mal démarré pour le festival de flamenco de Nîmes, le coup d’envoi des festivals de flamenco en Europe. Sa 31e édition, qui aurait dû commencer le 8 janvier, a été une des premières victimes de la pandémie en 2021. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (16/16) : « Un grand merci de tout mon cœur à toute la clientèle »

Né à Barletta (Pouilles) en 1947, Savino Daloia est arrivé en Lorraine avec sa mère vers l’âge de quatre ou cinq ans, rejoindre son père, Giuseppe Daloia, qui avait déjà émigré et travaillait dans la sidérurgie.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Environ douze ans après son arrivée, mon père a acheté une camionnette et, quand il finissait ses tournées à l’usine, il faisait du porte-à-porte et vendait du poisson frais. Jeudi, quand je n’avais pas école, je l’accompagnais.

À partir de mes quinze ans, j’ai commencé à travailler avec lui. Avec les porte-à-porte, nous faisions aussi le marché de Longwy. Beaucoup de client-e-s venaient du Luxembourg. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (15/16) : Maison Lessure : Six générations at work

Gilbert et Charly Schilling sont respectivement le gendre et le petit-fils de Micheline Lessure, l’héritière d’un magasin de vêtements de travail qui cette année fête ses 150 ans. Leur devise : qualité, confort et commerce équitable.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Gilbert : La maison Lessure fut fondée en 1870 par l’arrière-arrière-grand-père de ma femme, Charles Lessure. Il était commerçant de tissus et de chaussures et se promenait avec un chariot sur les marchés. Il décida de se fixer et s’installa avenue de la gare, là où plus tard se trouverait Steinhäuser. Avec son fils Michel, il déménagea le magasin au 32 de la même avenue au début des années 1920. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (14/16) : Paulo et Paca : Le port de Luxembourg

Paulo Lobo (Baixa da Banheira, 1964) et Paca Rimbau (Grenade, 1957) se sont rencontrés grâce à l’exposition « Retour de Babel ». Depuis, leurs relations se sont étendues, que ce soit lors du Festival des migrations, du Flamenco Festival Esch, de Literatour, d’un bon concert ou d’une belle conversation. Cette série est leur dernier alibi, pour l’instant.

Photo : Paca Rimbau

Paca : Tu n’habites ni ne travailles à la gare, mais tu l’aimes…


Paulo : Oui, j’aime la gare de Luxembourg et tout ce qui l’entoure, avec tous les gens qui la traversent, qui l’habitent, qui y travaillent… En journée, c’est le seul endroit à Luxembourg où j’ai l’impression d’être dans une grande ville, urbaine, avec des gens et des petits commerces de tous les styles, avec une facilité de s’aborder les uns les autres. mehr lesen / lire plus