FÊTE DE LA MUSIQUE: La planète swingue

La Fête de la musique est devenue une tradition qu’on ne met plus en question. Pourtant, son histoire est intéressante à plus d’un point.

Création originale de l’artiste autrichien Tomi Ungerer pour la troisième édition de la Fête de la musique.
(source: http://fetedelamusique.culture.fr)

La fête de la musique est française, c’est au moins ce que vous dira la majorité des gens. Première erreur: même si elle a eu lieu pour la première fois en France, l’idée originale vient d’un… Américain! Joel Cohen de son nom et musicien, compositeur et journaliste de profession, travaillait à Radio France- Musique vers le milieu des années 70. mehr lesen / lire plus

THEATRE: Mammouth-Man

Avec « Mammuthus Exilis », l’ex-journaliste et désormais programmateur théâtral de la Kulturfabrik, Jérôme Netgen, a crée une pièce (auto-)ironique sur l’immobilisme intellectuel.

L’auteur, ses lunettes et son entourage naturel…

C’est un type hors d’âge, ce Netgen. Caché derrière ses lunettes de soleil et les ronds de fumée qui émanent de sa cigarette, on pourrait penser que ce type au t-shirt slacker – qui cache mal un petit tatouage – et en jean serait de la génération des twenty-somethings au climax de leur quarter-life-crisis. Mais les cheveux grisonnants, qui apparaissent ça et là au niveau des tempes et juste au-dessus des oreilles trahissent un homme qui n’a rien à voir avec ces créatures qui peuplent les terrasses des cafés en été, clope au bec et mains sur le clavier de leur MacBook dans une pose comme s’ils étaient en train de révolutionner le monde. mehr lesen / lire plus

INSTALLATION VIDEO: Art deluxe

La « H Box », qui fait en ce moment escale au Mudam est un signe des temps. Et pas des meilleurs. Il s’agit de la matérialisation des PPP (public-private-partnerships) en matière d’art. C’est exactement ce dont rêvent celles et ceux qui souhaitent une création artistique docile, coûteuse et glamoureuse.

Un partenariat entre une maison de mode internationalement reconnue – qui sert donc à être reconnu comme riche si l’on arbore ses produits – et un musée d’art contemporain, aussi renommé soit-il, démontre que les responsables politiques n’ont cure de l’indépendance des artistes et risquent ainsi l’intégrité éthique de la culture. mehr lesen / lire plus

SARAH POLLEY: L’amour sous la peau

La maladie d’Alzheimer, l’amour et la mémoire sont au centre d’« Away from Her » – une oeuvre entre kitsch et finesse de Sarah Polley.

Un couple lutte contre l‘oubli … de soi-même.

L’histoire est aussi simple que tragique. Un vieux couple, qui a décidément aussi connu ses moments difficiles, mais qui a réussi à surmonter toutes les difficultés dans la perspective de finir ses jours ensemble, échoue sur la maladie d’Alzheimer de la femme. Dès qu’il devient incontestable que sa mémoire est en train de la quitter, Fiona décide de se faire interner, pour lutter au moins tant qu’elle peut contre la maladie et aussi un peu pour soulager son mari Brant, visiblement affecté par l’état mental de sa femme qui s’aggrave. mehr lesen / lire plus

INSTALLATION: Rêves d’enfants armés

Avec l’installation « 8 Lessons on Emptiness with a Happy Ending » de Marina Abramovich, la galerie Beaumontpublic démontre une nouvelle fois qu’elle sait attirer les grand-e-s artistes.

Marina Abramovich n’a rien à voir avec un certain Roman, milliardaire russe en exil en Angleterre qui se paie des équipes entières de foot. De toute façon, elle n’en aurait pas besoin vu qu’elle est – entre autres – la petite fille d’un saint de l’église orthodoxe, son grand-père ayant été un pasteur reconnu en tant que tel par sa commune. Née en 1946 en Serbie, le chemin vers la reconnaissance mondiale a été long et semé d’embûches pour Marina Abramovich. mehr lesen / lire plus

GRAPHISME: La résurrection par le découpage

Le graphiste, peintre et illustrateur Marc Angel s’est trouvé une nouvelle passion : désormais il est aussi éditeur.

Ce n’est pas un hasard que Marc Angel ait sauté le pas et fondé sa propre maison d’édition. « Pour moi, cela représentait une suite logique dans mes activités », raconte-t-il. « J’ai toujours travaillé dans le graphisme et je voulais persévérer dans ma propre voie, c’est pourquoi j’ai choisi de me rendre indépendant avec ma propre petite maison d’édition. »

La petite maison se situe dans la prairie luxembourgeoise, à deux pas de la frontière belge cependant, et s’appelle « insitu-édition-création ». Vient d’y paraître le premier ouvrage, composé par Angel en personne. mehr lesen / lire plus

EUTHANASIE: Mourez comme vous voulez !

La stricte opposition de l’église et du CSV à l’euthanasie cache une approche biopolitique qui réunit le Moyen-Age et le futur proche.

L’argumentaire des pourfendeurs de l’euthanasie est – si on y applique une once de logique – bien pauvre. La protection de la vie à tout prix est une approche dogmatique qui ne tient aucunement la route. Car la mort appartient à la vie, c’est même elle qui la définit. On n’a pas besoin d’être un adepte de Heidegger pour reconnaître que le seul lien indiscutable entre tous les êtres vivants de la terre est qu’ils mourront tous un jour ou l’autre. mehr lesen / lire plus

MICHAEL HANEKE: Drôles de jeux

Même si « Funny Games US » reprend plan par plan son prédecesseur européen, le film en soi reste très pertinent.

«Bonjour, je suis celui qui vous jettera du bord de votre yacht dans moins de 24 heures»

Disons le dès le départ, celles et ceux qui avaient espéré une nouvelle version du « Funny Games » de 1997, seront déçu-e-s. C’est exactement le même film qui se déroule sous les yeux du spectateur, mis à part que les acteurs sont américains. Et avec Naomi Watts – qui s’est aussi investie en tant que productrice dans le projet -, Tim Roth et Michael Pitt, le réalisateur autrichien Michael Haneke a une belle ribambelle d’acteurs à son service. mehr lesen / lire plus

INSTALLATION: Champs/Chants d’amour

Avec « Love Scenes » d’Emily Bates, le Casino Forum d’art contemporain ouvre son Project Room à une artiste qui sait vraiment transformer et transcender temps et espace.

Les grandes photos qui accueillent le visiteur laissent d’abord un peu perplexes. Qu’est-ce que des images de montagnes presque identiques, des marques de succion sur le dos d’une femme, des scènes de rue chinoises anodines ont à voir avec le thème de l’expo ? Ce n’est que petit à petit que l’histoire – ou plutôt les histoires – se construisent autour du visiteur.

Par exemple les deux vues sur la montagne légèrement décalées : ils peuvent très bien figurer les points de vue de deux amants se tenant côte à côte devant le même scénario impressionnant. mehr lesen / lire plus

ECOLOGIE: Think global, act global

Être le plus grand fabricant d’acier de la planète, implique aussi des responsabilités – c’est ce qu’a rappelé à ArcelorMittal une coalition internationale d’ONG.

Grâce à ArcelorMittal, les habitant-e-s d’Ostrava profitent de taux de pollution qui excèdent de 700 pourcent la limite légale.

C’est une première et non pas des moindres : mardi dernier, lors d’une conférence de presse dans une petite et ténébreuse salle de conférence d’un hôtel sur l’avenue de la liberté, des ONG très diverses se sont réunies pour informer la presse de leur lutte commune contre ArcelorMittal, qui présentait presqu’au même moment son rapport annuel à quelques mètres de là. mehr lesen / lire plus

Sarko, l’enfant de la télé

François Jost est professeur d’université à la Sorbonne Nouvelle Paris III. Il y dirige le Centre d’Etude sur les Images et les Sons Médiatiques (Ceisme). En tant que critique des médias, il a plusieurs livres à son actif, le dernier en date est intitulé « Le téléprésident » et s’intéresse à la façon dont le président français Nicolas Sarkozy se sert des médias pour mieux régner. Il interviendra le 22 mai à l’université du Luxembourg dans le cadre de la conférence « La promesse des genres télévisuels – Comment regardons-nous la télévision ? ». Pour plus d’informations, voir le blog de François Jost : http://mathias012.vox.com.

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POP: Deux sœurs

Cocorosie est certainement une des découvertes les plus insolites des dernières années : deux sœurs munies de jouets révolutionnent la pop.

Des jouets et des voix extraordinaires: les sœurs Casady.

Leurs voix sont plus que bizarres et pour cause: Bianca et Sierra Casady sont apparues dans une salle de bain parisienne en 2003. A Montmartre, pour être plus précis. Sierra s’y était établie pour monter sa carrière de chanteuse d’opéra. Une carrière jamais entamée, puisqu’après avoir enregistré plusieurs démos avec sa s?ur, les deux se sont retrouvées propulsées sur les sommets de la pop indépendante, après avoir été découvertes par le label américain Touch and Go Records. mehr lesen / lire plus

SKULPTUR: Pinkelnder Affe

Mit einer kleinen aber feinen Skulpturenausstellung kehrt der 2007 verstorbene Jörg Immendorff nach Luxemburg ein.

„Für Immendorff war der Affe ein Leittier“, erklärt die Galeristin in der kleinen Galerie Clairefontaine, in der ? dazu passend – eine Affenhitze herrscht. „Er fühlte sich diesem Tier sehr nahe, denn es verkörpert die absolute Freiheit.“ „Es darf sogar überall hinpinkeln“ – sagte Immendorff, nicht die Galeristin. Und wirklich: Den Affen findet man in fast jeder Skulptur der Ausstellung. Mal auf dem Kopf stehend, mal hinter dem Rednerpult – was sicher Gerhard Schröder gefallen hätte, schließlich bat auch er den Künstler um ein Porträt – mal mit Blumenkranz oder als riesiger Totempfahl, der Affenköpfe aufeinander schichtet, die in alle Richtungen schauen – „der Künstler mit seinen Freunden“. mehr lesen / lire plus

POLITIQUE EUROPÉENNE: Lobbyistes inscrivez-vous !

En s’abstenant du vote final sur un rapport qui devait faire régner plus de transparence dans le lobbying bruxellois, les Verts européens dénoncent le pouvoir inouï qu’ont pris ces organisations dans les rouages de la démocratie.

« Non, le lobbying n’est pas une mauvaise chose, retenez-le bien », insista Claude Turmes, eurodéputé des Verts, mercredi dernier lors d’un voyage de presse à Bruxelles, qui servait notamment à informer la presse sur le pouvoir réel des lobbies dans la politique européenne. « Il ne s’agit pas de le diaboliser, mais juste de le rendre plus transparent pour tout le monde », et de continuer, «  Même les Etats-Unis – où les lobbies sont très forts – ont une réglementation plus sévère à cet égard ». mehr lesen / lire plus

James Ellroy – My Dark Places

(lc) – Du noir, du polar et du bon. Celui qui a éclairé le monde sur « The Black Dahlia Murder » et qui a plongé – avec un succès à rendre parano même les lecteurs les plus avertis – dans la tête d’un serial killer dans « Silent Terror », donne au monde l’occasion de faire un tour dans son âme noire. Ou plutôt, avec son âme car « My Dark Places » montre un James Ellroy frénétique, instable et à la recherche du meurtrier de sa mère. Ce n’est pas une autofiction, car la mère d’Ellroy – ou plutôt ce qu’il en restait – a été découvert sur un terrain vague, l’auteur préférera parler d’un « body dump site », près de Los Angeles lorsqu’il n’avait même pas dix ans. mehr lesen / lire plus

JAZZ: Faïences qui swinguent

Avec son parcours peu orthodoxe, le contrebassiste Marc Demuth est une figure singulière de la scène de jazz locale.

Végétarien en blouson de cuir … Marc Demuth a plutôt l’air d’un rockeur que d’un jazzman.

Difficile de le cerner ce jeune homme. De noir vêtu, il a plutôt l’air d’un rockeur que d’un jazzman, et le fait qu’il commande des bières luxembourgeoises dans un restaurant italien ne rend pas les choses plus faciles. Et en plus il s’étonne du fait que sa piedina contient de la graisse de porc : « En fait », raconte Marc Demuth, « je suis végétarien, mais bon, je porte aussi des chaussures en cuir ». mehr lesen / lire plus

THEATRE: La dernière nuit

En montant « La Nuit d’Helver », la jeune compagnie Jucam jouera pour la première fois au Grand Théâtre de Luxembourg. Un projet aussi audacieux qu’original.

Pas un vrai couple, mais plutôt des métaphores de notre société: Helver et Karla

« C’est un grand saut en avant pour nous », admet Fränz Hausemer, acteur, musicien et co-fondateur de la compagnie Jucam, « auparavant nous n’étions pas habitués à jouer sur de si grandes scènes et surtout à monter de si grosses productions. » Et d’admettre que les aléas de la bureaucratie et de l’organisation en gros ont parfois pris le pas sur les considérations artistiques. « Mais au bout du compte, nous sommes très contents de ce que nous avons fait », rajoute-t-il. mehr lesen / lire plus

ROCK: Pas des poseurs

Avec la venue des Posies au d:qliq la semaine prochaine, on aura l’occasion de voir en live un des groupes alternatifs les plus influents des années 90.

Après 20 ans de service, les Posies
sont devenus une marque déposée…

20 ans déjà que ça dure ! Dur de garder la même pose pendant tout ce temps, dirait l’observateur. Mais les Posies ne sont et n’étaient jamais enclins à faire dans le superficiel. Au début, ce groupe de Seattle, qui fut pendant longtemps sous la houlette du label de Seattle Sub Pop – le même qui signa vers la fin des années 80 un petit groupe du nom de Nirvana, qui fit sa fortune mais aussi son déclin, même si chaque connaisseur admettra que sans ce label, des groupes comme Soundgarden, Mudhoney ou encore Pearl Jam n’auraient jamais percé – fut un groupe parmi tant d’autres déterminé à flotter sur la vague déclenchée par le boom de Seattle au début des années 90. mehr lesen / lire plus

ROBERT LUKETIC: La bande à Mickey

« Las Vegas 21 » est un de ces films qui ne font ni chaud, ni vraiment froid dans le dos. En bref : même Hollywood ne sait pas rendre les maths sexy.

Les films inspirés d’histoires « vraies » ont tendance à rendre les critiques sceptiques. Trop souvent on a vu des faits divers mutés en drames apocalyptiques, ce qui en fin de compte aboutissait dans le ridicule. Disons-le d’emblée : ce n’est pas totalement le cas de « Las Vegas 21 », même si le film de Robert Luketic frôle souvent l’idolâtrie pure et simple.

Pour l’anecdote, on peut dire qu’il y a vraiment eu un groupe d’étudiant-e-s qui – sous l’influence de leur professeur de mathématiques – a réussi à configurer un système assez performant pour gagner des millions dans les casinos. mehr lesen / lire plus

EXPOSITION COLLECTIVE: Enfermés

« Locked In », une des nouvelles expositions du Casino-Forum d’Art Contemporain pose un regard artistique sur notre société qui s’enferme volontairement dans le visible.

La thématique de « Locked In » est – dans un certain sens – très « in » en ce moment. Après le majestueux portrait d’un patient qui souffre du syndrome d’enfermement joué par Mathieu Amalric et mis en scène par le peintre et réalisateur Julian Schnabel « Le scaphandre et le papillon », qui fût nominé aux Oscars et primé à Cannes, voici que les commissaires de l’exposition Maria Rus Bojan et Philippe Hardy ont réuni des artistes d’horizons très divers autour de cette même thématique. mehr lesen / lire plus