Juan Antonio Bayona : Jurassic World: Fallen Kingdom

La série s’enfonce dans le spectacle sans profondeur à grosses ficelles, multipliant les scènes censées effrayer, mais qui ne provoquent plus qu’une certaine lassitude. La fin fait vraiment peur… de retrouver une encore plus grosse débauche de moyens pour si peu de cinéma dans l’épisode qui, évidemment, suivra.

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Musique classique
 : Récital éclectique

Les concerts du toujours dynamique centre culturel Altrimenti sont l’occasion de découvrir de jeunes talents, mais aussi de réécouter des musiciennes et musiciens émérites. Arrêt sur le prochain rendez-vous, avec la pianiste Kae Shiraki.

Ne vous fiez pas
aux apparences :
si Kae Shiraki cède parfois à la mode des photos promotionnelles,
elle n’en est pas moins une excellente pianiste. (Photo : kaeshiraki.com)

« New Classic Stage », c’est le nom du « festival permanent de musique classique » que propose le centre culturel Altrimenti, sous la direction artistique d’Albena Petrovic. Sous l’impulsion de la compositrice luxembourgeoise et du directeur Diego Lo Piccolo, la salle Rheinsheim s’est ainsi petit à petit transformée en un nouveau lieu incontournable de la scène musicale classique : tout au long de la saison, des concerts divers et variés se succèdent, souvent avec des instrumentistes du grand-duché et avec une forte prépondérance de récitals de piano. mehr lesen / lire plus

Mike Newell
 : Un peu sous l’épluchure


Pas aussi foisonnant et réussi narrativement que le livre dont il s’inspire, « The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society » parvient néanmoins à montrer plus qu’un simple film d’amour pour cinéphiles fleur bleue.

Pour être membre d’un cercle littéraire anglo-normand, il faut parfois faire quelques sacrifices culinaires.

Écrit par l’Américaine Mary Ann Shaffer et terminé par sa nièce Annie Barrows, « The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society » a connu un succès planétaire dès sa publication en 2008. Parmi les ingrédients qui ont fait prendre la sauce, il y a certes l’itinéraire d’une jeune autrice qui découvre ce qu’est le véritable amour grâce à un voyage initiatique sur fond historique d’occupation nazie, mais aussi une forme littéraire, le roman épistolaire, qui permet une narration dynamique et originale. mehr lesen / lire plus

Ken Scott : The Extraordinary Journey of the Fakir

Cet itinéraire d’un petit arnaqueur indien, à l’atmosphère poético-onirique, ne passe pas aussi bien sur grand écran qu’en livre. L’acteur Dhanush, véritable star du cinéma tamoul, n’est pas en cause : la réalisation est bien pâlotte, et seuls les moments chantés et dansés apportent le grain de folie attendu.

L’évaluation du woxx : X
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Asghar Farhadi : Todos lo saben

Asghar Farhadi pose sa caméra loin de l’Iran, dans la campagne espagnole. Tout en utilisant sa recette éprouvée de mise en scène à la fois naturaliste et virtuose, il propose un thriller au rythme contemplatif où brille toute la distribution, et pas seulement les stars bancables.

L’évaluation du woxx : XX
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Stéphane Brizé : Trop hyperréaliste


Après la parenthèse « Une vie », adaptée de Maupassant, Stéphane Brizé revient au film de société comme dans « La loi du marché ». Quasi-reportage, « En guerre » appuie là où le dialogue entre patronat et salariat – ou son absence – fait mal… au risque de lasser.

Presque seul dans son combat, Laurent Amédéo (Vincent Lindon) a pourtant bien l’intention d’aller jusqu’au bout.

Le film avait créé l’attente : après le Prix d’interprétation raflé par Vincent Lindon à Cannes en 2016, avec un sujet brûlant d’actualité et la présence à nouveau de l’acteur fétiche du cinéaste, il y avait tout pour susciter l’intérêt des cinéphiles au goût social prononcé. mehr lesen / lire plus

Chanson italienne : Giorgio Conte au Luxembourg

Avec Giorgio Conte, c’est un monument de la chanson italienne qui sortira sa guitare pour la première fois au grand-duché, le 22 mai à l’Arca de Bertrange.

Contrairement à son frère aîné, Paolo Conte, qui écume les grandes salles et les lieux prestigieux pour ses concerts, Giorgio Conte fait plutôt dans l’intimiste. Il préfère les petites salles et la proximité du public, qu’il rencontre volontiers après ses prestations et avec lequel il lui arrive de partager un bon plat de spaghettis. C’est donc tout naturellement qu’il se produira pour cette première apparition au Luxembourg dans un lieu certes parfaitement équipé, mais auquel on n’aurait pas forcément pensé pour un artiste de sa stature : l‘Arca de Bertrange. mehr lesen / lire plus

Peinture
 : Dans la vastitude


Au sein des grands espaces immaculés du nouveau centre culturel portugais Camões au Luxembourg, l’exposition « Superstition Wilderness » de Pedro Vaz prend ses aises tout en stimulant l’imagination face à des paysages léchés.

Quatre tableaux en tout et pour tout, auxquels s’ajoutent deux cartes de l’Institut d’études géologiques des États-Unis : un peu court pour une exposition. Il est dès lors difficile d’affirmer que celle-ci exige le déplacement à Merl, mais elle n’en reste pas moins d’un certain intérêt pour qui se trouverait dans les environs. En effet, le sujet des œuvres, leur réalisation et l’espace qui les accueille s’interconnectent pour former un tout plutôt réussi. mehr lesen / lire plus

Meghna Gulzar : Raazi

Au cœur de l’appareil de guerre pakistanais, une espionne indienne soutire des informations lors du troisième conflit entre les deux pays, qui a abouti à la création du Bangladesh. Sans flonflons bollywoodiens, le film exacerbe le sentiment national indien. Mais pour les cinéphiles qui veulent se coltiner à un autre cinéma, il a l’intérêt du dépaysement et d’un point de vue différent.

L’évaluation du woxx : XX
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Un concert Bach à saisir

Ce dimanche 13 mai, entre deux dates à Cologne et à Vienne, les English Baroque Soloists et le Monteverdi Choir feront étape à la Philharmonie. Un concert d’exception pourtant pas encore complet.

(Photos : monteverdi.co.uk)

Sous la direction de John Eliot Gardiner, l’ensemble orchestral britannique et son chœur associé proposeront un programme entièrement consacré à des cantates de Bach. Soigneusement choisies parmi celles composées pour diverses occasions religieuses (le cantor de Leipzig a aussi écrit de nombreuses cantates profanes), elles résonneront dans le grand auditorium de la Philharmonie dans le cadre d‘une longue tournée européenne tant dans des salles de concert que dans des églises. mehr lesen / lire plus

Fränz Hausemer : Schwaarze Mann – un Noir parmi nous

Où la petite histoire luxembourgeoise rencontre la grande histoire de la colonisation, à travers une chronique familiale agrémentée d’images d’archives. Les animations donnent une certaine prestance cinématographique à l’ensemble, qui certes est à voir sous l’angle « Luxemburgensia », mais qui tout de même dépasse le strict intérêt local.

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Le Goncourt de la poésie pour Anise Koltz

La poétesse luxembourgeoise reçoit aujourd’hui vendredi 4 mai le prix Goncourt de la poésie – Robert Sabatier pour l’ensemble de son œuvre.

(Photo : woxx)

Si la nouvelle aurait dû seulement être annoncée ce jour, voilà déjà deux semaines que « Le Jeudi » l’a révélée au Luxembourg. Il faut dire que l’Académie Goncourt a eu l’étrange idée de mettre à jour, dès la mi-avril au moins, la liste des lauréats sur son site, facilitant ainsi le travail de confirmation des rumeurs. S’est donc ensuivie une (modeste, tout de même) couverture médiatique grand-ducale où perçaient à la fois une certaine fierté nationale et une admiration probablement sincère. mehr lesen / lire plus

Samuel Maoz
 : Onirisme réaliste… 
ou vice-versa ?


Du huis clos d’un appartement cossu de Tel-Aviv à un poste frontière surréel en plein désert, « Foxtrot » sert un ambitieux message en déroulant une mécanique de réalisation précise. Par moments un peu trop précise, d’ailleurs…

Dans « Foxtrot », Lior Ashkenazi et Sarah Adler incarnent avec talent des parents israéliens abattus par la mort de leur fils militaire. (Photo : Sophie Dulac distribution)

La réception critique d’un film peut parfois réserver des télescopages surprenants. C’est notamment le cas pour « Foxtrot » : d’un côté, le long métrage franco-germano-israélien s’est attiré les foudres de la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, en raison de la mauvaise image supposée qu’il donne de Tsahal, l’armée israélienne ; d’un autre côté, bien des articles lui ont reproché un certain maniérisme formel. mehr lesen / lire plus

Anthony et Joe Russo : Avengers: Infinity War

Toute la brochette des héroïnes et héros Marvel pour lutter contre un méchant… qui combat la surpopulation dans l’univers. Incursion politique du studio ? En guise de scénario, une succession de combats et d’interludes comiques avec clins d’œil obligés. La fin, surprenante, est réussie, mais il faut en passer par un matraquage qui dissout le message, s’il y en avait un, dans le pur divertissement.

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Théâtre : Ça tangue !

« Une tempête d’1h12 », c’est l’adaptation amoureuse et savamment déjantée de « La tempête » de Shakespeare par Isabelle Bonillo et sa petite troupe. Un spectacle interactif pour toutes et tous, quel que soit l’âge, qui fait halte pour encore trois petites dates au Luxembourg : ne le manquez pas.

Isabelle Bonillo en Prospero dans « Une tempête d’1h12 », d’après Shakespeare. (Photo : Philippe Pache)

La compagnie T-âtre IBonillo, fondée et animée par Isabelle Bonillo, n’est pas une compagnie comme les autres. Ou plutôt si, mais comme les autres… avant. Car au fil des routes, en plein air ou en salle, elle promène son camion-chapiteau pour aller à la rencontre de son public et proposer des spectacles ludiques et interactifs, souvent adaptés de grands classiques. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 1, année 2018

Notre article précédent sur les Cahiers luxembourgeois posait la question du renouvellement de ceux-ci dans leur nouvelle mouture, avec notamment la recherche de talents émergents. Côté littéraire, la mission est remplie avec cette livraison, puisqu’elle propose une nouvelle de Samuel Hamen, tout récent arrivant sur la scène littéraire (on connaissait déjà ses textes critiques) avec le roman « V wéi vreckt, W wéi Vitess ». Hamen nous embarque dans une enfance rêvée avec « Elo », où l’imaginaire se conjugue avec, probablement, de véritables souvenirs pour quelques pages où l’on est pris d’une nostalgie pas désagréable.

Deux poèmes inédits de Jean Krier et quelques poèmes d’Olivier Vandivinit assurent le quota de vers du numéro. mehr lesen / lire plus

Théâtre
 : Sous le signe du plaisir

Peut-être moins connue, mais tout de même de Shakespeare. « Mesure pour mesure », au Centaure, est une pièce patchwork qui oscille entre comédie et drame, mais où la patte du génie britannique rencontre l’énergie d’une production fougueuse. Attention aux étincelles !

Valéry Plancke et Jules Werner dans « Mesure pour mesure » : sous des dehors stoïques, la passion sommeille. (Photos : Bohumil Kostohryz)

Dans une Vienne où les mœurs se sont inexorablement dissolues, le duc prétexte un voyage pour confier les rênes du pouvoir à Angelo, son second. Celui-ci ne tarde pas à remettre en vigueur plusieurs lois oubliées : il ordonne la fermeture des bordels et, pour l’exemple, condamne à mort Claudio, dont le seul crime est d’avoir fait un enfant à sa fiancée hors des liens du mariage. mehr lesen / lire plus

Vidéo : Marx didactique

Avec « Déformation », Bruno Baltzer et Leonora Bisagno célèbrent la renaissance de l’intérêt pour la pensée marxiste à travers les initiatives citoyennes qui remettent en question l’essence du capitalisme. Très pédagogique, mais pas forcément efficace.

Pendant l’heure de « Déformation », un deuxième écran montre en direct la Simeonstiftplatz de Trèves, ville natale de Karl Marx. (Photo : Bruno Baltzer et Leonora Bisagno)

Lorsqu’on pénètre dans la BlackBox du Casino, deux écrans se disputent l’œil. Sur l’un, la fascination d’une caméra en direct de la Simeonstiftplatz de Trèves, où piétons et bus défilent. Trèves ? C’est la ville natale de Karl Marx, bien sûr, et c’est donc à lui qu’est consacré le second écran. mehr lesen / lire plus

Kore-eda Hirokazu : Sandome no satsujin

Les enquêtes d’avocats filmées ne sont pas l’apanage du cinéma américain. Ici, le Japonais Kore-eda Hirokazu, plus que la recherche d’une vérité qui se dérobe sans cesse, met en scène les interrogations humaines sur le droit à la vie et à la mort. Une atmosphère troublante à la lenteur contemplative.

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Steven Spielberg : Ready Player One

Malin, Spielberg vante les vertus du monde réel dans une société où le virtuel ludique est devenu la norme. Une société qu’il a déjà profondément façonnée… Dommage que les longues séquences virtuelles justement montrent beaucoup de virtuosité souvent au détriment de l’émotion.

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