Peinture : Sous les yeux de Stylianos

La galerie Clairefontaine accueille la quatrième exposition au Luxembourg de Stylianos Schicho. Les grands visages interrogateurs de l’artiste autrichien devraient à nouveau interpeller les curieux.

Stylianos Schicho aime voir les choses en grand. Ses œuvres, année après année, conservent ce point commun de la démesure, de celle qui interpelle nécessairement le visiteur. Car l’artiste autrichien d’origine chypriote s’est construit en grand format, avec des visages aux yeux scrutateurs et inquisiteurs, peints sur des toiles séparées avant d’être rassemblées. Dans cette exposition, on retrouve quelques anciennes toiles, mais aussi ses dernières créations, qui laissent souvent deviner le trait de l’esquisse, l’ébauche derrière le résultat final. mehr lesen / lire plus

Exposition monographique : Un zeste de folie


Il avait animé le pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise fin 2017 : Mike Bourscheid est accueilli cette année par la galerie Nosbaum & Reding, à Luxembourg, avec son nouveau projet déglingué, « No Lemon, No Melon », et quelques-unes des œuvres exposées à Venise. Toujours aussi décalé, toujours aussi réjouissant.

Cousin luxembourgeois du chanteur français Philippe Katerine pour l’univers pop, Mike Bourscheid aime les fruits, tout comme lui. Pas de bananes ici mais du citron et du melon, dans son exposition « No Lemon, No Melon ». Quelques semaines après son passage à la Biennale de Venise, avec son travail « Thank You so Much for the Flowers », il débarque chez Nosbaum & Reding. mehr lesen / lire plus

Dessins
 : L’œil de Tolkien


Il est rare d’avoir l’occasion de voir les dessins originaux d’illustrateurs comme John Howe. Connu pour son travail sur « The Lord of the Rings », le Canadien est à l’honneur du Cercle Cité à l’occasion du LuxFilmFest.

S’il est des artistes qui façonnent l’imaginaire collectif de nos sociétés occidentales, John Howe en est sans doute un. Son nom n’est pourtant pas connu du grand public, mais seulement d’une poignée de fans inconditionnels de J.R.R. Tolkien et de sa trilogie « The Lord of the Rings ».

Car Howe, Canadien de Vancouver formé au dessin à l’École des arts décoratifs de Strasbourg, a participé à l’aventure de l’adaptation cinématographique de l’œuvre maîtresse de l’écrivain britannique avec Peter Jackson. mehr lesen / lire plus

Exposition collective
 : Humain inhumain


Le Casino accueille une nouvelle fois les artistes Fabien Giraud et Raphaël Siboni. Après avoir présenté des parties de leur œuvre « The Unmanned » en 2014, ils proposent cette fois la première saison de ce projet dans son intégralité : 
« 2045-1542 ». L’occasion d’en mesurer toute la cohérence.

Depuis 2014, le duo de vidéastes composé de Fabien Giraud et de Raphaël Siboni travaille sur son projet « The Unmanned ». Une série de vidéos qui pose la question de la place de l’homme dans son environnement, ou comment l’espèce a évolué.

À intervalles réguliers, le duo produit ainsi des films étranges et dérangeants, faits de longs plans sans dialogues. mehr lesen / lire plus

Photographie : Edward Steichen bien entouré

Comment renouveler les expositions sur Edward Steichen ? La Villa Vauban propose une mise en perspective intéressante des photographies de l’artiste luxembourgeois face à des peintures de la même époque, en écho à sa passion dévorante pour les arts.

Tout au long de sa vie, le photographe et collectionneur luxembourgeois Edward Steichen n’a eu de cesse de fréquenter les artistes de son temps. À tel point qu’il ne dressait aucune frontière entre les arts, mais en faisait une communauté d’esprit. Proche du sculpteur Auguste Rodin, du compositeur Richard Strauss ou encore du peintre Henri Matisse, qu’il a tous immortalisés dans des portraits, il organisait des expositions régulières dans lesquelles il n’hésitait pas à croiser les techniques et les signatures. mehr lesen / lire plus

Photographie
 : Flâneries dans la capitale

La ville de Luxembourg change chaque jour un peu plus. L’exposition « Leit an der Stad, Luxembourg Street Photography 1950-2017 », actuellement au Musée de la Ville, permet de voir cette cité en mouvement et ces petites choses immuables dans les comportements humains, à travers plus de 200 photos.

Le noir et blanc est profond, contrasté et lumineux. Dans cette photographie de la Grand-Rue, prise par Marcel Schroeder en 1960, on reconnaît les façades luxembourgeoises, mais surtout ces voitures et ces tenues qui ne trompent pas. Les hommes portent des chapeaux, les femmes des manteaux à la mode d’alors. La circulation ne laisse planer aucun doute : il s’agit de la ville d’hier, de ce Luxembourg avant qu’il ne devienne empire de la finance. mehr lesen / lire plus

Photographie : Clergue à sa place


De Lucien Clergue, les amateurs de photographie savent qu’il est à l’origine des Rencontres internationales d’Arles. L’homme y a consacré tellement de temps et d’énergie que son œuvre de photographe est parfois restée dans l’ombre. Le Cercle Cité propose de redécouvrir son immense talent.

Il aura été l’intime des plus grands, de Henri Cartier-Bresson à Willy Ronis, en passant par Raymond Depardon et Robert Doisneau. Lucien Clergue aimait tellement la photographie qu’il peut être considéré, avec son ami Jean-Marie Rouquette et l’écrivain Michel Tournier, comme celui qui l’a démocratisée auprès du public.

Les Rencontres internationales de la photographie d’Arles sont aujourd’hui le plus grand-rendez-vous du huitième art, un incontournable qu’il aura construit année après année. mehr lesen / lire plus

Exposition collective : Un tremplin à succès

Cette année encore, le Cercle artistique de Luxembourg organise son salon au Tramsschapp. L’occasion de vérifier la bonne santé d’une institution qui a près de cent ans et ne cesse de grandir, avec des demandes de participation en progression constante.

Cent trente sur la ligne de départ, seulement quarante-deux élus. Les artistes luxembourgeois savent à quel point il est important de se montrer. Et le salon du Cercle artistique du Luxembourg (CAL) est l’occasion rêvée de sortir de l’ombre. Encore faut-il franchir l’épreuve du jury, mis en place pour sélectionner les meilleurs représentants de la création locale.

« Nous avons battu un record, cette année, ce qui montre la bonne santé des arts au grand-duché, alors que nous avions eu moins de cent candidats en 2014 », confie Marc Hostert, président du CAL. mehr lesen / lire plus

Exposition monographique : Étienne Schneider, 
muse des artistes


À force d’avoir la tête tournée vers les étoiles, il fallait bien que ça arrive. La stratégie spatiale du Luxembourg a donné à la jeune artiste Laura Mannelli l’idée de s’inspirer des rêves du ministre Étienne Schneider pour son projet « The Promises of Monsters », actuellement à la galerie Indépendance.

Demain, le Luxembourg exploitera peut-être les ressources minières de la Lune et des astéroïdes. C’est en tout cas ce qu’espère le ministre de l’Économie Étienne Schneider, qui développe avec force son programme spatial, malgré le scepticisme ambiant. En attendant de rapporter sur la planète Terre des métaux rares ramassés dans l’espace, l’artiste Laura Mannelli, passée par l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais, récolte déjà les fruits de cette science-fiction du réel. mehr lesen / lire plus

Exposition monographique : L’imbrication des matières

La semaine dernière a eu lieu au Mudam le vernissage de l’exposition « Nested », de l’artiste luxembourgeoise Su-Mei Tse. Le lancement d’une saison culturelle marquée par le changement de direction à la tête du musée.

Pour les habitués du Mudam, Su-Mei Tse est loin d’être une inconnue. Sa fontaine « Many Spoken Words » fait partie de la collection permanente. De l’encre noire qui en coule naît un bassin opaque, dérangeant, qui ne cesse d’hypnotiser les visiteurs. Elle est à l’image du travail de l’artiste, excessivement précis et follement visuel.

C’est en toute logique que la Luxembourgeoise cosmopolite, d’origine chinoise et anglaise, a droit à une rétrospective de ses travaux récents dans le musée qui l’a fait connaître. mehr lesen / lire plus

Exposition collective
 : Quand l’art redevient officiel

Est-ce un test de faisabilité de la « galerie nationale » rêvée par Xavier Bettel ? En tout cas, s’il permet de mettre en avant la production artistique nationale, le projet « Intro » au « Konschthaus Beim Engel » pose aussi la question de savoir si oui ou non les artistes luxembourgeois ont besoin d’une protection particulière.

(Photo : « Intro » sur Facebook)

Alors que jusqu’ici il se cantonnait à accorder des cartes blanches à des artistes ou collectifs, le ministère de la Culture a accaparé la galerie « Konschthaus Beim Engel » de Luxembourg pendant une saison complète. mehr lesen / lire plus

Peintures
 : Clüsserath dans son jardin

L’abbaye de Neumünster accueille dans son cloître l’artiste allemand August Clüsserath, dont l’œuvre avait déjà eu l’honneur des galeries du grand-duché. Cette fois, une exposition monographique permet de mieux comprendre l’évolution d’un des artistes phares de la Sarre.

August Clüsserath n’est pas inconnu des Luxembourgeois. Déjà aperçues en 2014, ses œuvres trouvent dans le cadre de l’abbaye de Neumünster une vitrine parfaite. Car ceux qui ont déjà eu l’occasion de s’attarder sur les grandes toiles colorées de l’artiste disparu en 1966 peuvent cette fois mieux le comprendre, en parcourant le cloître de l’abbaye.

L’histoire d’August Clüsserath est intimement liée à celle de l’Allemagne de la première moitié du vingtième siècle. mehr lesen / lire plus

Dessins
 : Le drôle d’humour 
d’Ad Reinhardt

Après le Konsthall de Malmö, en Suède, le Mudam accueille la plus grande rétrospective d’illustrations de l’artiste américain Ad Reinhardt. Une sélection de près de 300 dessins qui en disent long sur l’Amérique d’après la Seconde Guerre mondiale.

Ad Reinhardt avait renoncé à la couleur avant Pierre Soulages. Dans les années 1960, ses monochromes l’avaient rendu célèbre dans le monde entier. Noires, intensément noires, ses toiles marquaient pour lui comme pour l’artiste français une nécessité. « Il y a quelque chose de faux, d’irresponsable et d’insensé à propos de la couleur, quelque chose d’incontrôlable. Le contrôle et la rationalité sont des parts de la moralité », déclarait-il alors. mehr lesen / lire plus

Peinture/installation : La mort lui va si bien


En 2017, l’hyperactive Anne Lindner sera à l’honneur de sept expositions au Luxembourg. « Every Living Creature Dies Alone – a Reconnection », vient d’ouvrir ses portes à la galerie Schlassgoart d’Esch-sur-Alzette. Une impressionnante installation qui met en scène ses obsessions.

(Photos : Mika Heinonen)

Il existe une obsession dans l’art d’Anne Lindner, une obsession morbide que l’artiste allemande confirme dans un éclat de rire. « Mon travail de fin d’études, à l’université de Leicester, portait sur les sept péchés capitaux. Et j’ai disposé sept cercueils au centre de mon installation pour cette exposition », note-t-elle. D’où la « Reconnection » du titre, qui fait le lien entre l’artiste débutante de 2007 et l’artiste affirmée qu’elle est devenue. mehr lesen / lire plus

Exposition collective : Hypersensible

Un hasard peut-être, une coïncidence sans doute pas. La plupart des artistes de l’exposition « Sensibility as Media », actuellement au Konschthaus beim Engel, sont des femmes, et ce n’est même pas voulu. Mais le thème choisi et les affinités de la curatrice et artiste Suzan Noesen ont imposé cette collaboration très féminine.

(Photo : Tina Mamczur, Transforming Sensibility, collage, 2017)

La sensibilité n’est-elle qu’une partie de nous ou peut-on la voir comme un moyen de transmission et de communication ? C’est cette question que se sont posée les artistes réunis dans le projet « Sensibility as Media ».

« Avec deux amies, nous voulions faire une exposition commune », note la curatrice Suzan Noesen. mehr lesen / lire plus

Photographie : Portraits d’un monde 
en souffrance

Le Mois européen de la photographie bat son plein. L’occasion pour le Musée national d’histoire et d’art de mettre en avant le travail de sept photographes sur le thème « Portraits sous surveillance ». Comment, à l’heure où tout est image, montrer les visages ?

(Photo : Jure Kastelic)

Depuis le 11-Septembre et la chute des tours du World Trade Center, la vision du monde a changé. Ce jour-là, sur tous les continents, l’histoire était retransmise en direct à la télévision. Comme jamais auparavant. Quand l’indécence de la mort s’expose de la sorte, comment continuer à photographier ? C’est la question que se sont posée les commissaires de l’exposition « Portraits sous surveillance », Paul Di Felice et Pierre Stiwer. mehr lesen / lire plus

Art vidéo : Les bouleversements du monde, autrement

Le Casino Luxembourg a décidé de célébrer le Mois européen de la photographie à sa façon : en projetant, dans son espace BlackBox, des vidéos qui font écho au thème choisi cette année par les organisateurs de l’événement continental.

Quoi de plus logique que la BlackBox du Casino, espace réservé aux arts vidéo, décline à sa manière le Mois européen de la photographie ? En attendant la fin du mois et l’arrivée de clichés qui respectent les règles de l’art, l’endroit choisit de faire bouger des images.

Sous le même thème « Looking for the Clouds », cette sélection met en avant trois films de quatre réalisateurs qui partagent avec le visiteur leur vision du monde contemporain, de ses crises, de ses urgences. mehr lesen / lire plus

Exposition collective : L’image, autrement


Depuis 2002, les relations entre le Luxembourg et l’Autriche se développent sur le plan artistique grâce aux expositions « Salzburg-Luxembourg » organisées par les deux villes. Des rendez-vous qui mettent en avant des artistes contemporains des deux pays. La quatrième édition vient d’ouvrir ses portes au Cercle Cité… et à Salzbourg, avec vingt-six œuvres exposées simultanément dans les deux villes.

Trois invitations côté luxembourgeois, deux côté autrichien. L’équilibre est une nouvelle fois respecté, pour ce qui devient un rendez-vous régulier des amateurs d’art contemporain. Une rencontre faite d’images, fixes ou animées, dans des exercices souvent déstabilisants pour le regard.

Pour sa quatrième édition, « Salzburg-Luxembourg » expose les vidéastes allemands M+M, dont les œuvres ont été repérées dans le monde entier, notamment leur série « 7 Tage », aperçue au Casino de Luxembourg en 2015. mehr lesen / lire plus

Peinture
 : Allen comme chez lui


C’est en habitué que le peintre écossais Joe Allen a retrouvé la galerie Clairefontaine, la semaine dernière, à l’occasion du vernissage de son exposition « Horizon ». Depuis 1991, ses œuvres sont régulièrement mises en valeur dans la capitale.

Pour les amateurs d’art luxembourgeois, Joe Allen est tout sauf un inconnu. Ses peintures à l’huile sont souvent à l’honneur au grand-duché avant de voyager dans le monde. Car le style de l’Écossais a su séduire et s’affirmer au fil du temps. De ses tableaux de jeunesse, montrés au tournant des années 1990, il reste cette technique immuable de la peinture à l’huile, qui s’est perfectionnée jusqu’à donner « Horizon », la nouvelle série du sexagénaire né entre Glasgow et Édimbourg. mehr lesen / lire plus

Photographie : Empire de l’indifférence


Le Mudam accueille jusqu’au 14 mai l’exposition « Empire », du jeune photographe français Samuel Gratacap. Une plongée dérangeante dans un camp de réfugiés à l’abandon, en plein Sahara.

Il est une des valeurs montantes de la photographie européenne. Samuel Gratacap, 34 ans, formé à Bordeaux et à Marseille, a passé deux ans entre la France et le camp de Choucha, dans le sud de la Tunisie, à quelques kilomètres de la frontière libyenne. Il a immortalisé sur Polaroïd, en vidéo et en photographies numériques la lente agonie de ce monde à part, qui a accueilli pendant plusieurs années des aspirants à une vie meilleure. mehr lesen / lire plus