Dans les salles : Plus que jamais
Les scènes entre Vicky Krieps et Gaspard Ulliel prennent une couleur étrange – curieusement inversée par rapport à l’écran où c’est la femme qui se meurt – lorsque l’on connaît le destin tragique de l’acteur. Mais le film se repose trop sur elles pour étonner vraiment, dans un récit au parfum de déjà-vu. La partie norvégienne, au contraire, propose une complexité psychologique motivante. Bjørn Floberg l’alimente de ses non-dits, pour former avec l’actrice luxembourgeoise, finalement, le vrai duo du film.
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Mine de rien, cette petite comédie « romantique » d’été aborde les sujets très contemporains de l’accaparement de l’immobilier d’une charmante station balnéaire par les riches, des parents hélicoptères ou de la rencontre de l’amour dans une société compartimentée. Certes, pas au point de les approfondir et avec une mise en scène parfaitement lisse, mais le duo de protagonistes se révèle très sympathique. Un divertissement assumé de bonne facture.
À une histoire de couple qui met en valeur de façon assez systématique, au fond, l’engrenage de la violence répondent une réalisation et une photographie soigneusement étudiées, avec quelques moments magiques, comme celui où le film bascule dans la comédie musicale pour mieux sombrer ensuite dans l’effroi. Virgine Efira et Melvil Poupaud sont remarquables d’intensité.
Au moyen d’une photographie en clair-obscur qui évoque un quasi-reportage, Chie Hayakawa juxtapose les histoires dans un Japon vieillissant qui a décidé de proposer la fin de vie volontaire à ses seniors. Le rythme est contemplatif, la mise en scène au cordeau : résultat, une fable d’anticipation glaçante − mais pas dénuée d’espoir − sur le traitement de la vieillesse dans une société qui a cessé de valoriser l’expérience.
Wer zwischendurch eine Viertelstunde Freizeit übrig hat, sollte sich 
Dans les plaines de la plus grande puissance du monde, difficile de trouver sa place entre tradition et société de consommation : l’immense intérêt de ce récit d’apprentissage est qu’il se déroule dans la réserve de Pine Ridge et suit de jeunes autochtones d’Amérique. La mise en scène est ordinaire, le scénario pourrait être resserré, mais les réalisatrices et la distribution non professionnelle savent susciter l’émotion et pas la pitié.
Entre polar et suspense, les désillusions de la gauche – tant caviar que populaire – constituent l’arrière-plan d’un jeu amoureux où l’échelle sociale éclate face au pouvoir glamour et vénéneux de la politique. Même si l’on voit venir quelques rebondissements de loin, même si le film brasse peut-être un peu trop de thèmes, on reste captivé par ces jeunes gens contraints de choisir entre fidélité mutuelle et fidélité à leurs idéaux… quitte à s’arranger avec leur conscience.
Im Rahmen seiner Bildungsinitiative „Meinungsbilder. Anders sehen. Einander verstehen“ zur Demokratisierung von Kultur präsentiert das Frankfurter Städel Museum nicht nur einen Film, sondern eine sechsteilige Kurzvideoreihe auf seiner Website: Darin beleuchten Künstler*innen ikonische Werke der Museumssammlung wie etwa Edgar Degas‘ „Die Orchestermusiker“ in Bezug auf die Gegenwart. Themen sind unter anderem interkultureller Austausch, Rassismus und Feminismus. Ein spannendes Format für alle, die einen neuen Blick auf traditionsreiche Gemälde werfen wollen sowie ein Geheimtipp für Kulturvermittler*innen auf der Suche nach Inspiration. Punktabzug gibt es dafür, dass außer Rosemarie Trockels „Who Will Be In in ’99?“ nur Werke von Männern besprochen werden …
Si l’on accepte les libertés prises avec la biographie d’Emily Brontë et les quelques longueurs, on pourra être séduit par la véritable esthétique proposée par Frances O’Connor – au service d’une histoire romancée certes, mais à la façon de l’écrivaine justement, servie de plus par une belle photographie du Yorkshire. Actrice elle-même, la cinéaste offre aussi un large espace de jeu à une Emma Mackey joliment exaltée.
Toujours avec une attention aux détails réjouissante, Makoto Shinkai propose un nouveau conte magique où s’invitent la catastrophe de Fukushima et plus généralement les relations entre êtres humains et environnement. Entre historiette d’amour et fantastique, le film avance avec habileté sur la corde. On regrettera cependant une première partie linéaire et systématique : le cinéaste d’animation ne convaincra complètement ici que ses enthousiastes.
La justice réparatrice, comme le dit un personnage à la fin, c’est tout ce que les pouvoirs de l’argent détestent : on ne peut prévoir ni le temps qu’elle prendra, ni le nombre de personnes qu’il faudra impliquer, ni même si elle sera efficace. C’est pourquoi ce film basé sur la parole est important, malgré une simplification du processus (combien d’échecs pour un succès ?) qui force sur l’émotion.
Auch wenn es auf den ersten Blick so wirken mag: Der Stop-Motion-Film von Alain Ughetto ist kein Kinderfilm. Vielmehr greift der französiche Künstler auf selbstgebastelte Puppen und Landschaften zurück, um die Migrationsgeschichte seiner Familie von Italien nach Frankreich möglichst visuell ansprechend in Szene zu setzen. Das Konzept geht auf: „Interdit aux chiens et aux italiens“ sorgt nicht nur für beste Unterhaltung, sondern versetzt uns auch erfolgreich in die Haut der Figuren.
Während Francisco Francos Diktatur, aber auch noch in den Folgejahren, wurden in Spanien bis zu 30.000 Kleinkinder ihren Eltern gestohlen und mit gefälschten Papieren an Paare aus aller Welt weiterverkauft. Es ist einer der bedeutendsten Fälle von Kinderraub; Anhänger*innen der katholischen Kirche gelten als Drahtzieher*innen. Margot Litten, Redakteurin, besuchte für ihre Doku „Kinderraub“ Betroffene und die wenigen noch lebenden Verdächtigen, beziehungsweise deren Kontaktpersonen. Schockierend ist dabei vor allem die Ignoranz mit der die Autoritäten den Betroffenen bis heute begegnen. Ein interessanter Beitrag für alle, die über diese Verbrechen noch nicht im Bilde waren, auch wenn die Doku von der Ästhetik her etwas einfallslos wirkt. 
Très démonstratif, le film manque du rythme nécessaire à créer le suspense alors qu’il évoque une affaire d’État pourtant taillée pour le thriller. Celles et ceux qui admirent Isabelle Huppert bénéficieront au moins de sa présence bien particulière à l’écran ; les autres, pour leur dose de guerres intestines dans le nucléaire français, préféreront le livre dont est tiré le scénario.
Colm Bairéads Erstlingswerk handelt von einem Mädchen namens Cáit, das bei Pflegeeltern zum ersten Mal in ihrem Leben Liebe und Zuneigung erfährt. Auf der Kurzgeschichte „Foster“ von Claire Keegan basierend, zeigt uns der Film Cáits Perspektive in meditativen und schönen, zum Teil aber auch repetitiven, kitschigen Bildern. Trotz toller Schauspieler*innen und einer größtenteils ansprechenden Inszenierung weiß Bairéads sein Werk nicht über den Status eines zu lang geratenen Kurzfilms zu erheben.
Plutôt que de proposer un huis clos sur la dynamique des relations entre finalistes du concours Reine Élisabeth, enfermés dans la « chapelle », le film préfère se concentrer sur le passé traumatique de sa protagoniste. Pour les cinéphiles, la barque est certes chargée… mais si l’on est mélomane, l’alchimie entre le post-romantisme de Rachmaninov et les retours en arrière du climax fonctionne plutôt bien.
