C’était un « showdown » annoncé : le passage du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker devant la commission d’enquête Pana. Et ses adversaires étaient bien préparés, surtout les Verts qui avaient publié une étude au préalable sur les décisions de Juncker lorsqu’il était encore ministre des Finances et premier ministre luxembourgeois – un papier qui n’était en fait que du réchauffé pour ceux qui connaissent le dossier. Et comme pour y répondre Juncker n’a lui aussi pas dit grand-chose de nouveau… Frappé d’amnésie depuis qu’il bosse à Bruxelles, il a prétendu ne pas se souvenir de certains détails concernant les pressions supposément exercées par le Luxembourg contre l’abandon du secret bancaire. Ou il a fait l’ignorant, comme dans le passage – une vraie perle – où il a soutenu qu’un ministre des Finances ne pouvait pas savoir si oui ou non des millions d’euros circulaient vers le Panama à travers son pays. Par contre, il a su marquer des points en mettant en avant que c’était sous sa commission que la justice fiscale avait le plus avancé ces dernières décennies.
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