Et c’est reparti ! Après Fiat et en attendant les résultats des enquêtes sur Amazon et McDonald’s, le Luxembourg est de nouveau au top des pays visés pour aides d’État illégales par les fiscalistes bruxellois. Petit détail croustillant : Engie, qui se trouve actuellement dans le viseur, s’appelait autrefois GDF-Suez et appartient toujours pour un tiers à l’État français. De plus, la décision de faire taxer cette entreprise étatique à l’étranger pour qu’elle échappe à l’impôt est intervenue sous la présidence Sarkozy – qui se targuait de vouloir éradiquer l’évasion fiscale. Tandis que les autorités luxembourgeoises prétendent toujours n’y voir aucun lien avec les autres enquêtes en cours et ne croient pas à un avantage illégal – quel franc-parler ! -, la position de la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager est autre. Accusée par les États-Unis de cibler de préférence des multinationales américaines, elle a pu utiliser l’enquête Engie comme un bon contre-argument lors de sa visite cette semaine outre-Atlantique. Surtout que l’Amérique devient de plus en plus un terrain miné : le département du Trésor craint effectivement que la Commission européenne ne commence à se prendre pour une instance fiscale supranationale et a déjà menacé Bruxelles de représailles. Ainsi, en guise de retour de bâton, le Luxembourg pourrait – avec d’autres pays bien sûr – être à l’origine d’une vraie « guerre fiscale » entre les États-Unis et l’Europe.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
Dossiers
woxx Podcasts