La peur de l’« uberisation » de la vie culturelle semble toujours plus grande. Et certes, confier le recrutement du prochain directeur du Mudam au cabinet d’audit Deloitte n’est qu’un autre syndrome de la libéralisation promue par Xavier Bettel, qui semble transformer tout ce qu’il touche en un partenariat public-privé – une sorte de Midas version néolibérale. Pourtant, on peut aussi pousser le bouchon un peu trop loin, comme l’a fait la Fédération luxembourgeoise des auteurs et compositeurs (Flac) cette semaine en s’offusquant du fait que le ministère de la Culture a commandé à la start-up Aiva (Artificial Intelligence Virtual Artist) – d’ailleurs vainqueure du concours « Pitch Your Start-Up 2017 » – une pièce de musique écrite par une intelligence artificielle pour la fête nationale. Si la Flac a bien raison de critiquer que « les commandes publiques sont rares », elle ne devrait cependant pas se fermer au progrès. La fin de la musique « traditionnelle » avait été prédite maintes fois, par exemple avec l’arrivée des synthétiseurs, mais elle n’est jamais arrivée. Au contraire, cette expérience pourrait bien être utile, car les intelligences artificielles pourraient devenir les outils des compositeurs du futur. Et puis honnêtement, la pièce « Genesis » d’Aiva qu’on peut écouter en ligne démontre bien que l’AI a encore besoin d’aide…
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