Débat sur l’état de la nation : Lost in Hesitation

À six mois des élections, le débat autour de l’état de la nation montre que la plupart des partis hésitent à prendre clairement position sur la question sociale comme sur celle de la croissance.

Game of Thrones ? Non, théâtre d’ombres immobiles. (Théâtre d’ombres chinois, Musée d’ethnologie, Berlin)

Vous regrettez l’emphase des déclarations sur l’état de la nation de Jean-Claude Juncker ? Consolez-vous avec le discours pour le 1er mai du président de l’OGBL. Certes, André Roeltgen n’atteint pas les sommets de la rhétorique du Juncker des meilleurs jours, mais il fait preuve de bien plus d’élan que Xavier Bettel. Côté contenu, par contre, il ne faut pas sous-estimer la signification des propos du premier ministre. mehr lesen / lire plus

Réforme des retraites : Faut-il croî(t)re ?

Les Verts trouvent la réforme de Mars Di Bartolomeo courageuse et nécessaire. Mais selon eux, le ministre surestime la croissance et n’est pas allé suffisamment loin.

Le débat sur la réforme des retraites proposée en début du mois par Mars Di Bartolomeo (woxx 1148) a du mal à démarrer. Après les critiques cinglantes mais superficielles de la part du DP d’un côté, de la gauche radicale de l’autre, les Verts ont présenté une analyse plus élaborée et nuancée le 17 février.

Bien entendu, ils n’ont pas manqué de signaler qu’ils demandent une réforme depuis plus de dix ans. Cela les honore en effet, même si leur attachement au système par répartition n’a pas été infaillible. mehr lesen / lire plus

Retraites : Chaude, la réforme !

Travailler plus longtemps ou toucher une pension moins élevée. La proposition de Mars Di Bartolomeo est moins scandaleuse qu’elle n’en a l’air. Sa réforme des retraites constitue un bon début, mais ne suffira pas pour concilier durabilité et justice sociale.

« Les principes de cette réforme sont basés sur de simples évidences. (…) Il nous faut agir, afin de consolider l’excellent système qui est le nôtre. » Le ministre de la Sécurité sociale Mars Di Bartolomeo prépare sa défense, soupçonné qu’il est de se baser sur des chiffres fantaisistes et d’être le fossoyeur de l’assurance pension luxembourgeoise. Rassurons-le. Les principes sur lesquels est basée sa réforme sont justes, et les évidences qu’il met en avant ne sont pas fausses. mehr lesen / lire plus

Réforme des retraites: Travailler après 60 ans ? Oui, mais…

« L’intérêt du régime par répartition est de garantir un niveau de retraite raisonnable par rapport aux revenus d’activité. » Henri Sterdyniak n’aime pas la capitalisation, mais a une conception pragmatique du système par répartition : au-delà des augmentations de cotisations, il n’exclut pas des baisses de prestations et un allongement de l’activité, à condition de maintenir une approche sociale.

woxx : L’augmentation de l’espérance de vie met-elle en danger, comme on l’entend souvent, la viabilité des systèmes de pension par répartition, dans lesquels les retraites sont financées par les cotisations des actifs ?

Henri Sterdyniak : Selon les scénarios catastrophe, les régimes par répartition seraient condamnés à cause du vieillissement de la population qui entraineraît des déficits épouvantables, ce qui conduirait à la faillite du pays, de sorte qu’on ne pourrait plus financer les retraites. mehr lesen / lire plus

Réforme des pensions : Libéralisation rampante

Le débat d’orientation à la Chambre a longtemps tourné autour du pot. L’intervention ministérielle a permis de mettre en perspective les propositions avancées pour une réforme des pension – perspective sombre !

Vivre plus longtemps pour se consacrer aux loisirs, ce n’est plus tenable. Selon l’arithmétique du docteur Di Bartolomeo, chaque heure supplémentaire passée au boulodrome devra être gagnée à l’usine.

« Un sujet difficile, compliqué, mais passionnant », c’est ainsi que la députée LSAP Lydia Mutsch a introduit le débat d’orientation sur la réforme du système de pensions, mercredi dernier à la Chambre. La difficulté du sujet explique sans doute le flou dans lequel Mutsch a ensuite enveloppé son diagnostic et ses propositions : les faits seraient clairs, mais il ne faudrait pas trop se fier aux pronostics à long terme, les départs à la retraite seraient trop précoces, mais les emplois des seniors seraient difficiles à maintenir …

En fait, mis à part quelques « petites phrases » d’autres intervenants, il a fallu attendre la fin du débat pour entendre une prise de position tranchée, celle du ministre de la Sécurité sociale Mars Di Bartolomeo : « Puisque l’espérance de vie augmente d’un mois par an, il faut aussi travailler un mois plus longtemps.  mehr lesen / lire plus