Sur les planches : 1h22 avant la fin

Pour clore sa saison 2022-2023, le Théâtre ouvert Luxembourg mise sur une valeur sûre : « 1h22 avant la fin », de Matthieu Delaporte, a déjà fait les beaux jours de la scène parisienne. Une comédie un brin optimiste sur le suicide, où l’on retrouve la verve du célèbre coauteur du « Prénom »… tout autant que ses recettes humoristiques habituelles.

Pas facile de réussir son suicide : Hervé Sogne et Raoul Schlechter… (Photos : Bohumil Kostohryz)

Dans un appartement terne aux couleurs tirant sur le marron, Bertrand règle par téléphone les derniers détails avant son suicide : déclaration d’accident – parce qu’il ne veut pas que le conducteur qui l’a évité de justesse soit en faute –, résiliation de son abonnement à l’électricité et au gaz… Puis il se dirige vers la fenêtre de son logement du quatrième étage, hésite encore. mehr lesen / lire plus

Sur les planches : Never Vera Blue

Le Théâtre ouvert Luxembourg entame l’année 2023 avec une pièce forte sur les violences psychologiques, où le pouvoir des mots révèle son double tranchant.

Sur scène, l’enfermement mental de la narratrice est palpable. (Photos : Antoine de Saint Phalle)

On ne sait pas vraiment à qui s’adresse la narratrice de « Never Vera Blue ». À la police, aux services sociaux, à nous à travers le « quatrième mur » du théâtre, à elle-même ? Et si elle s’adresse à elle-même, est-ce, comme elle l’a entendu, le début de la folie ? Il faut un temps avant de relier les différents fils narratifs de son histoire, tressés de façon complexe par Alexandra Wood. mehr lesen / lire plus

Sur les planches : Chanson douce

Sur la scène du Théâtre national, le Théâtre ouvert Luxembourg propose une adaptation du roman « Chanson douce » de Leïla Slimani. Une production particulièrement soignée que vient compléter une interprétation convaincante, dans une dénonciation des pressions qui s’exercent dans le monde d’aujourd’hui sur les femmes, qu’elles s’occupent de leurs propres enfants ou de ceux des autres.

Photos : Bohumil Kostohryz

Sale temps pour les productions théâtrales luxembourgeoises : la semaine dernière, on apprenait que tant « Chanson douce », dont il sera question ici, que « Juste la fin du monde », le spectacle du Centaure au Kinneksbond, devaient décaler leurs premières. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Trois dans une tête

Au TOL, enfin de retour dans sa salle de la route de Thionville, Véronique Fauconnet monte « Le 20 novembre », sur la tragédie du lycée d’Emsdetten en 2006. Une mise en scène et une interprétation fouillées qui transcendent le texte de Lars Nóren.

Un monologue… où deux comédiens et une comédienne se répondent tour à tour. (Photo : Bohumil Kostohryz)

Il y a d’abord le plaisir de retrouver la salle du Théâtre ouvert Luxembourg, après vingt mois de productions décentralisées pour cause de pandémie. Y pénétrer s’apparente un peu à une renaissance, celle du théâtre intime dans un endroit où la proximité avec la scène crée un lien fort. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Du faux et du vrai

Qu’est-ce que le mensonge, et participe-t-il à l’harmonie d’un couple ? Faut-il au contraire tout se dire ? Telles sont les questions que pose la nouvelle création du TOL, montée au Kinneksbond.

Faut-il tout se dire dans un couple ? Véronique Fauconnet et Olivier Foubert dans « Le mensonge ».

Le Luxembourg culturel traverse indéniablement une période Florian Zeller : le premier film du dramaturge, « The Father », est à l’affiche des cinémas, et voilà que « Le mensonge » débarque sur la scène du Kinneksbond. Heureux hasard pour la production pensée par le Théâtre ouvert Luxembourg, et tout événement qui peut stimuler la fréquentation des théâtres est le bienvenu. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Pas moyen de les interrompre

À partir de la série « Talking Heads » d’Alan Bennett pour la BBC, le TOL avait déjà proposé en 2017 un spectacle intitulé « Moulins à paroles ». Il récidive au studio du Grand Théâtre avec trois autres histoires saisissantes.

Les histoires croisées de Doris (Monique Reuter)… (Photos : Bohumil Kostohryz)

Nouvelle édition, nouveaux textes, nouvelle équipe. Les « Moulins à paroles » du Théâtre ouvert Luxembourg version 2021 se situent bien dans la tradition des précédents, puisqu’ils regroupent trois monologues du dramaturge britannique savamment découpés afin de créer un entrelacs de récits.

Trois ans après une première édition marquante, on était donc en droit de se demander si la réussite serait à nouveau au rendez-vous ou si une impression de déjà-vu n’allait pas s’installer. mehr lesen / lire plus

Au théâtre : Comme s’il en pleuvait

Bridée par la pandémie dès mars dernier, la saison théâtrale a démarré sur les chapeaux de roues, avec de nombreuses productions simultanées. Pour notre édition en ligne, regard sur « Comme s’il en pleuvait », une production du TOL accueillie au Théâtre des Capucins.

Steeve Brudey et Colette Kieffer dans « Comme s’il en pleuvait » (Photo : Ricardo Vaz Palma)

Bruno et Laurence sont un couple a priori sans histoires de la classe moyenne : lui anesthésiste, elle enseignante. Leur vie bascule le jour où un billet de cent euros se retrouve sur la table de leur salon, sans que ni l’un ni l’autre ne l’y aient laissé. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Masques dans la salle et sur scène

La saison théâtrale reprend enfin. Au TNL, « Objet d’attention », coproduction avec le TOL, pose un regard sur la maltraitance des enfants en jouant à cache-cache avec le public et les protagonistes.

Une passion dévorante qui va déboucher sur un drame, mais lequel exactement ? (Photo : Bohumil Kostohryz)

À l’entrée dans la salle du Théâtre national, on ressent un double plaisir : d’abord, cette sensation de rompre un jeûne de théâtre imposé par les circonstances sanitaires, avec des saisons interrompues en plein élan ; ensuite, la contemplation d’un vaste plateau où l’on découvre un décor sur deux étages, chose évidemment impossible dans l’antre du Théâtre ouvert Luxembourg. mehr lesen / lire plus

Théâtre : La galaxie de la perte

« Rabbit Hole », la nouvelle production du TOL, s’empare d’un sujet rarement traité au théâtre : le deuil. Véritable montagne russe d’émotions, la pièce ballotte le public entre rire et larmes avec beaucoup de sensibilité.

Une chambre d’enfant, un couple en deuil : Colette Kieffer et Jérôme Varanfrain dans « Rabbit Hole ». (Photos : Ricardo Vaz Palma)

Au début, il y a cette conversation quasi anodine entre sœurs. Izzy raconte à Becky une rixe dans un bar, où elle a frappé une femme. Puis au détour d’un mot de trop, d’une allusion appuyée, de la révélation de sa grossesse enfin, elle provoque la crise qui couvait. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Ce n’est qu’un au revoir

Faire rire tout en proposant une réflexion critique non caricaturale sur la société est une entreprise difficile. C’est celle qu’a relevée le TOL dans sa dernière production de la saison, « Un dîner d’adieu ».

Steeve Brudey, Colette Kieffer…

« Par les auteurs du ‘Prénom’ », pouvait-on lire sur les diverses communications du TOL annonçant sa dernière création de l’année théâtrale. C’est que la pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, adaptée sur grand écran, est un sérieux argument pour convaincre le public. Son humour aux ramifications complexes a su attirer les foules sans trop plonger dans la facilité du boulevard. mehr lesen / lire plus

Théâtre : L’heure des choix

C’est avec « Skylight » que le TOL ouvre sa saison. Une pièce sur les bifurcations que chacun est amené à suivre dans la vie, avec un magnifique rôle de femme.

(Photos : Patricia Peribáñez)

Tout allait bien pour eux, avant. Kyra et Tom travaillaient ensemble, gagnaient beaucoup d’argent dans la restauration et s’aimaient passionnément. Seulement voilà : Tom était marié à Alice, également l’amie de Kyra. Lorsque Alice découvre le pot aux roses, Kyra coupe les ponts brusquement. Elle tourne le dos à une vie bien réglée aux revenus abondants pour partir enseigner à des enfants défavorisés. Et puis quinze ans plus tard, le fils de Tom et Alice vient visiter Kyra. mehr lesen / lire plus