LARRY CLARKE: Roulez jeunesse!

Il semblerait que le réalisateur Larry Clarke aime la censure. Sans l’existence de celle-ci, son dernier et cinquième film n’aurait probablement pas eu de raison d’être …

„Ken Park“, un constat grincant et placatif de ce que peuvent être les jeunes (et adultes) d’aujourd’hui …

Vous vous souvenez sans doute du drame „Kids“ (1995), un portrait sombre, minutieux et déroutant d’adolescents et d’adolescentes newyorkais-es s’adonnant à toutes sortes de débauches, notamment sexuelles, et filmé-e-s à l’état brut, dans le moindre détail. Avec cette première réalisation, le photographe et cinéaste américain Larry Clarke avait fait pas mal de bruit, ne fut-ce que par sa confrontation au puritanisme audiovisuel d’outre-atlantique, inestimable garant de publicité. mehr lesen / lire plus

CLINT EASTWOOD: Mystic River

Zwei Morde binden in Clint Eastwoods „Mystic River“ ein Trio von ehemaligen Kindheitsfreunden aneinander – in einem unauflösbaren Knäuel von Schuld, Tabu und Sühne. Nur die Freundschaft ist zerbrochen.

„I know in my soul, I contributed to her death, but I don’t know how,“ meint Jimmy Markum, dessen Tochter Katie von Unbekannten umgebracht wurde. Mit diesem Bekenntnis wird die zentrale Frage nach dem Umgang mit Schuld gestellt, die Clint Eastwoods „Mystic River“ dominiert. Dem Mord vorangegangen ist nämlich eine Serie von Verwicklungen, die in Jimmys Kindheit mit einer Entführung begonnen haben: Zusammen mit seinem Spielkameraden Sean Devine musste er zusehen, wie ihr Freund Dave Boyle von zwei Männern gezwungen wurde, in ihr Auto zu steigen. mehr lesen / lire plus

COEN SCREWBALL: C’est drôle qu’ils s’aiment

Le nouveau film des frères Coen est un hommage au „screwball comedies“ des années 30 et montre un George Clooney absolument hilarant.

Chaque nouveau film des frères Coen est un hommage à l’univers d’un écrivain américain ou à un genre du passé cinématographique. Après s’être laissé inspirer par Dashiell Hammett pour „Miller’s Crossing“, Raymond Chandler pour „The Big Lebowski“, James M. Cain pour „The Man who wasn’t there“, ou encore le film noir pour „Blood Simple“, ils reviennent – après „Hudsucker Proxy“ – au cinéma profondément humaniste de réalisateurs comme Frank Capra, Howard Hawks et Preston Sturges pour „Intolerable Cruelty“.

Le genre cinématographique visé ici? mehr lesen / lire plus

JAMES MANGOLD: Identification d’un assassin

„Identity“ s’inscrit dans la lignée des films sur la schizophrénie. Le réalisateur James Mangold y manipule les spectateurs avec délice, ce qui fait de son film un thriller haletant.

La schizophrénie n’est pas un sujet bien nouveau pour le 7e Art. Il suffit de se référer à des films récents comme „Menteur, menteur“, „Fight Club“, ou encore „Un homme d’exception“, pour s’en rendre compte. Dans „Identity“, James Mangold ne fait que reproduire ce que l’on sait déjà à propos de cette maladie. C’est du moins ce que l’on pourrait penser à première vue. Mais c’est mal connaî tre le cinéma de ce réalisateur, qui nous offre ici un thriller haletant, inquiétant, angoissant même, aux nombreuses références hitchcockiennes. mehr lesen / lire plus

LUKAS MOODYSSON: Lilya 4-ever

Schockierend authentisch zeichnet
Lukas Moodysson die Abgründe europäischer Sex-Sklaverei am Schicksal des Mädchen „Lilya“ nach.

Der Hoffnungslosigkeit für ein paar Minuten entfliehen … „Lilya 4-ever“, von Lukas Moodysson.

Ein junges Mädchen irrt verzweifelt durch trostlose Vorstadtstraßen, der Rammstein-Song „Mein Herz brennt“ hämmert die Dramatik der Situation noch bis in die hinterste Ecke des Kinosaals. Sie rennt, bleibt am Geländer einer Brücke stehen, blickt hinunter auf den Autoverkehr – und stopp! Der schwedische Regisseur Lukas Moodysson („Fucking Amal / Show me Love“) schwenkt nun um und erzählt von Anfang an die bittere Geschichte eines Horrortrips, wie ihn unzählige Kinder und Frauen tagtäglich erleben müssen. mehr lesen / lire plus

SAM GARBARSKI: De l’importance d’être Mensch

Au départ, on se dit que „Le tango des Rashevski“ de Sam Garbarski possède tous les ingrédients d’une comédie française moyenne. Au final, quelque chose de magique a dû se produire.

Elle, c’est la „goy“. Lui, c’est le Juif. Ludmilla Mickaël et Michel Jonasz dans „Le tango des Rashevski“.

Il fait bon de voir la qualité des co-productions luxembourgeoises. „Samsa“ est la maison de production représentant notre fierté nationale dans le cas de cet ouvrage cinématographique franco-belgo-luxembourgeois, dénommé „Le tango des Rashevski“. La plus grande qualité de ce film, par rapport à nos sentiments grand-ducois, est justement qu’il n’a rien de luxembourgeois de par son sujet. mehr lesen / lire plus

CLAUDE DUTY: Bienvenue au gîte

Des gens de la ville décidant de vivre à la campagne, cela donne une bonne tranche de rire, pas très bio, dans „Bienvenue au gîte“, le tout sans conservateurs.

Un couple persuadé que manger bio donne accès au véritable sens de la vie. Marina Foïs et Philippe Harel découvrant leur rêverie bucolique

Imaginez un couple de Parisiens, convaincus d’être très original dans leur projet de racheter un gîte à Frassinousse, un obscur village du Sud, afin d’y cultiver leur tout nouveau retour aux choses vraies. Imaginez encore Marina Foïs (des inénarrables „Robins des Bois“) dans le rôle de Caroline, l’exécutive woman parisienne et Philippe Harel dans celui de Bertrand, son flegmatique compagnon. mehr lesen / lire plus

CINEMA POST-TALIBANS: Kaboul s’éveille

„At Five in the Afternoon“ de Samira Makhmalbaf est le premier film tourné à Kaboul après la chute des talibans et exige beaucoup de patience du public.

A cinq heures de l’après-midi, il fait froid en Afghanistan, car la mort n’est pas loin. Samira Makhmalbaf la représente à l’aide du déclin de la santé d’un nouveau-né. Face à celui-ci, les habitant-e-s d’un pays en ruine peuvent fermer les yeux ou accepter l’inacceptable … il n’y a pas d’entre les deux.

D’habitude, quand le cinéma emploie des enfants, c’est pour se jouer plus facilement des émotions des spectateurs et spectatrices. Samira Makhmalbaf, elle, filme ce bébé mourant avec une distance édifiante et laisse à tous moments son public en dehors de l’action – même s’il faut dire, qu’il n’y en a pas beaucoup dans ce film. mehr lesen / lire plus

STEPHEN FREARS: Dirty Pretty Things

„Dirty Pretty Things“ est le meilleur film de Stephen Frears depuis son adaptation des „Liaisons dangereuses“ de Choderlos de Laclos.

„Les Liaisons dangereuses“ (1988) mises à part, Stephen Frears n’est jamais meilleur que quand il ne voit pas trop grand. Les „petits“ films, comme „The Snapper“ (1993) ou „High Fidelity“ (2000), semblent lui convenir le plus, ce qu’il prouve à nouveau avec „Dirty Pretty Things“, où il excelle véritablement dans l’art du cinéma.

Frears se tourne ici vers le sujet de l’immigration clandestine, qui doit bien profiter à quelqu’un et qui donne ainsi lieu aux crimes les plus crapuleux. Le réalisateur voulait montrer avant tout „l’envers du décor londonien, du côté sordide de la vie où des êtres commettent l’impensable pour tout simplement survivre“. mehr lesen / lire plus

ANTOINE FUQUA: Moi Bruce, toi Monica

Avec „Tears of the Sun“, le réalisateur Antoine Fuqua nous offre une tête d’affiche encore inédite, c’est-à-dire Bruce Willis et Monica Bellucci. Mais ne soyons pas dupe …

Bruce Willis campe un personnage peu différent de ses rôles précédents; un lieutenant dans l’armée américaine chargé de missions périlleuses, qu’il accomplit encore et toujours avec autant de bravoure, de conscience professionnelle et de détermination. Quant à Monica Bellucci, la voici transformée en docteur Lena Kendriks, travaillant dans une mission humanitaire au Nigeria.

De prime à bord, jamais ils n’auraient dû se rencontrer. Mais l’histoire en a décidé autrement. Alors que la famille du Président du Nigeria vient d’être assassinée, suite à un coup d’Etat, le lieutenant Waters est chargé de se rendre au Nigeria, afin de faire évacuer la jolie docteure. mehr lesen / lire plus

PIERRE JOLIVET: Toi, la soeur que je n’ai jamais eue

Rencontre imprévue entre deux femmes que tout oppose … C’est le point de départ de „Filles uniques“, écrit sur et pour les femmes.

Après avoir largement exploité l’univers masculin dans ses deux réalisations précédentes, „Ma petite entreprise“ et „Le Frère du guerrier“, Pierre Jolivet avait envie d’écrire un film sur deux femmes. „Filles uniques“ a été rédigé parallèlement à „Frère du guerrier“, ce dernier racontant une relation fraternelle, pour ainsi dire „obligée“, parce que consanguine. En revanche, dans „Filles uniques“ c’est tout à fait l’inverse, car c’est l’histoire de deux femmes qui ne sont pas soeurs à la base, mais qui choisissent de le devenir. mehr lesen / lire plus

BRETT MORGEN ET NANETTE BURSTEIN: Le dernier Nabab

Lorsque l’on relate une histoire, il y a toujours trois versions:
celle que l’on raconte, celle que l’on rapporte et puis sa propre version. Et chacune est vraie. Comme le montre la vie du célèbre producteur hollywoodien, Robert Evans.

L’opinion concernant la vérité de ces trois versions a été exprimée par Robert Evans. A partir de là Nanette Burstein et Brett Morgen débutent leur film-documentaire „The Kid Stays in the Picture“, consacré au dernier Nabab d’Hollywood:

Fils d’une famille aisée de New York, Robert Evans débute sa carrière d’acteur de série radiophonique dès son adolescence. Après un début peu remarqué dans „Lydia Bailey“ de Jean Negulesco, Robert change de cap pour diriger avec son frère une entreprise de vêtements, avec une spécialisation dans la confection des pantalons pour femmes. mehr lesen / lire plus

Charles Herman Wurmfeld: Legally Blonde

Une heure et demie de film sur une blonde bimbo appelée Elle Woods, californienne de surcroî t, cela tient de la performance!

Retrouvera-t-il sa maman saine et sauve? Voilà la question haletante que propose d’élucider „Legally Blonde 2“.

Souvenez-vous, la blonde décolorée nous avait laissé au sortir de la prestigieuse université d’Harvard à la fin du premier opus. Pour savoir comment elle a fait pour y entrer, prière de s’en référer au début de l’épisode dont on vous épargne ici le résumé …

Voilà donc notre bombe californienne propulsée dans l’univers impitoyable du marché du travail américain. On pourrait craindre le pire pour cette greluche, mais non. mehr lesen / lire plus

Francis Palluau: Bienvenue chez les Rozes

Sorti en France il y a deux mois, „Bienvenue chez les Rozes“ de Francis Palluau passe actuellement sur les écrans luxembourgeois.

Carole Bouquet est toujours aussi splendide dans un rôle plutôt inhabituel dans „Bienvenue chez les Rozes“.

Tout débute lorsque deux dangereux repris de justice décident de s’évader lors d’un transfert de prison. Ils se retrouvent, l’un menotté et l’autre blessé à la jambe, épuisés et à bout de force, poursuivis par la police. C’est alors qu’ils cherchent refuge dans une charmante maison, d’apparence plutôt sympathique: la demeure de la famille Rozes.

Les gangsters ayant planifié de prendre cette famille en otage, interrompent la paix du couple alors qu’il s’apprêtait à fêter son anniversaire de mariage. mehr lesen / lire plus

William Friedkin: The Hunted

Ce qui est bien avec „The Hunted“, c’est la présence de William Friedkin derrière la caméra. Grâce à lui, nous avons droit à de belles images, à une mise en scène précise et à une ambiance prenante.

„Je vais te couper ta vilaine barbe.“ Benicio Del Toro contre Tommy Lee Jones dans „The Hunted“.

Ce qui est nettement moins bien, c’est le scénario, dont on se demande comment il a pu attirer William Friedkin, Benicio Del Toro et Tommy Lee Jones, quoique pour ce dernier, on a droit de s’en étonner moins.

Pour la enième fois, le FBI, dont on finit par se demander s’il possède une once de compétence, fait appel à une personne extérieure au service pour élucider un quadruple crime des plus sordides. mehr lesen / lire plus

Thomas Vinterberg: It’s all about Love

Vinterberg verunsichert mit seinem Nicht-Dogma-Film :
„It’s all about Love.“ Is it?

Es scheint bei Thomas (W)interberg mit „It’s all about Love“ eine neue Eiszeit heranzunahen.

Wer von „Festen“ (1998) begeistert war, muss noch längst nicht am neuesten Werk des Dänen Thomas Vinterberg Gefallen finden. Wiederum experimentiert er auf neuen Pfaden, auf der Suche nach einem eigenen Stil. Befreit von jeglichen Dogma-Regeln, begibt er sich in das Filmstudio und wendet das hollywoodsche Rezeptbuch der Filmkunst an. Technisch, dramaturgisch und fotografisch stimmt der Film. Vinterberg zeigt, dass er sein Handwerk beherrscht und nicht nur mit der wackligen Videokamera umgehen kann. Und trotzdem lässt der Film so manche ZuschauerIn kalt. mehr lesen / lire plus

Didier Bourdon: 7 ans de mariage

C’est bien connu; après sept années de vie commune, il y a souvent comme un essoufflement dans les couples.
Didier Bourdon a choisi d’approfondir le sujet avec moins de sérieux encore que la presse féminine dans
„7 ans de mariage“.

Contre toute attente elle prendra goût à la plongée sensuelle … Catherine Frot, montrant sa jambe, rehausse le niveau de „7 ans de mariage“ par son jeu irréprochable.

Le film s’ouvre sur le couple que forme Alain (Didier Bourdon) et Audrey (Catherine Frot), en plein sauvetage raté des apparences. Plutôt bourgeois, Alain et Audrey font leur possible pour ne pas s’exaspérer plus que d’ordinaire afin de ne pas perturber leur petite fille de huit ans. mehr lesen / lire plus

Sylvain Chomet: Les Triplettes de Belleville

Le monde fantastique du dessin animé reste la meilleure façon de s’évader quand on veut retrouver ses émotions d’enfant. Pour preuve, „Les Triplettes de Belleville“.

Difficile de résister à l’aura que dégagent les images de „Les Triplettes de Belleville“.

Depuis la présentation en compétition de „Shrek“, le Festival de Cannes se donne un point d’honneur à présenter chaque année un film d’animation, quelle que soit l’origine de la production. Cette année, ce n’est ni „Disney“ et encore moins „Dreamworks“, qui se sont fait la part belle du lion, mais bien une production belgo-franco-canadienne intitulée „Les Triplettes de Belleville“ et signée Sylvain Chomet. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Les papys font de la résistance

Retour de Bertrand Blier sur la grande toile après l’échec cuisant de „Les Acteurs“ et un passage remarqué et remarquable sur les planches avec „Les Côtelettes“. Mais qui dit succès au théâtre, ne dit pas nécessairement succès sur les écrans.

Un soir, un vieil homme qui dîne tranquillement avec son fils et sa maîtresse voit débouler chez lui un individu encore plus âgé que lui. „Je suis venu pour vous faire chier“, lui déclare celui-ci. Bienvenue dans le monde de Bertrand Blier, où il nous invite à la réflexion sur certaines auto-citations du style: – Ça vous fait quoi d’avoir 70 ans? mehr lesen / lire plus

Lars von Trier: Dogville

Systématiquement présentés à Cannes, les films de Lars von Trier attirent toujours l’attention des spectateurs, car ils ont pratiquement tous été primés.

Nicole Kidman à la première cannoise de „Dogville“, un film où elle captive d’un bout à l’autre.
(photo: Jeff Vespa/wireimage.com)

On se souvient d'“Europa“ en 1991, de „Breaking the Waves“ en 1996, ou encore de „Dancer in the Dark“ en 2000. Le dernier-né du réalisateur Lars von Trier, intitulé „Dogville“, était donc attendu avec une grande impatience. Ce drame historique danois est le premier film d’une nouvelle trilogie dont Nicole Kidman est l’héroï ne.

En fait, c’est une oeuvre totalement originale et conceptuelle, dans laquelle sont intégrés des contextes théâtraux; tous les acteurs du film ont joué dans le même décor. mehr lesen / lire plus