56e FESTIVAL DE CANNES: Une pure illusion

Heureusement qu’il y avait Arnold Schwarzenegger et Jacky Chan. Sans eux, le dernier Festival de Cannes aurait été mortel.

Gus Van Sant, heureux d’être primé pour un film qui n’apporte pourtant rien de nouveau au sujet de la violence aux Etats-Unis

De tout ce qui avait été annoncé avant la manifestation annuelle du Festival de Cannes, rien ou si peu a été réalisé. A commencer par la sécurité. Avant l’ouverture officielle, les communiqués de presse n’arrêtaient pas de tomber pour annoncer des mesures exceptionnelles, que le Festival s’apprêtait à prendre. Au sein même du Palais, des patrouilles en compagnie de leurs chiens, des effectifs des forces de l’ordre et le plan „vigipirate“ allaient être renforcés. mehr lesen / lire plus

Les frères Wachowski: Matrix Reloaded

Keanu Reeves, alias Néo, en train d’en faire des tonnes, comme cela se doit pour „Matrix Reloaded“.

System failure

„Matrix Reloaded „, le deuxième volet de la trilogie autour de Néo, Morphéus et compagnie, déçoit. En effet, une longue chorégraphie de combats somptueux ne suffit pas à meubler un peu moins de deux heures de film.

Depuis quelque temps, pas moyen de prendre le métro à Bruxelles sans croiser une immense tête de mouche, entendez un de ses visages émaciés affublés de lunettes noires dernier cri. Il en existe quatre modèles: celles de Néo, celles de Trinity, celles de Morphéus et celles du méchant (pas les plus moches d’ailleurs). mehr lesen / lire plus

Geneviève Mersch: J’ai toujours voulu être une sainte

Avec „J’ai toujours voulu être une sainte“, la réalisatrice luxembourgeoise Geneviève Mersch sort son premier long métrage. Sujet: l’adolescence comme quête d’identité.

Geneviève Mersch, à droite de la caméra.

Quand l’auréole s’envole

(rw) – Au début, avant même de voir une image, on entend le bruit d’un moteur. Un moteur de voiture de course qui hurle. Ensuite les images montrent la voiture, les pilotes en qualité TV. La voiture prend son départ, accélère, puis sort de la route et s’écrase. Le chauffeur rallye Nico Marcuse est gravement blessé. Il est entre la vie et la mort.

Le personnage de Nico joue un rôle central dans la vie de la petite Norah, qui tremble pour son idole et qui, après sa mort, le prend pour une sorte de ersatz divin. mehr lesen / lire plus

Takeshi Kitano: Dolls

Takeshi Kitano développe au travers de son dernier film „Dolls“ trois histoires d’amour poussées à l’extrême, inspirées des émotions éternelles des précieuses poupées du théâtre Bunraku.

L’amour immortel

Les trois histoires que Kitano montre dans „Dolls“ sont très sensiblement et doucement entrelacées par une immense tristesse, tout en étant réalisées avec beaucoup de beauté pour relater ce que l’on appelle „l’amour éternel“.

Tout d’abord: l’histoire de Matsumoto et Sawako, qui fera office de fil conducteur tout au long de ces aventures. Ce couple, destiné au bonheur, était sur le point de se marier. Jusqu’à ce que Matsumoto, fortement influencé par sa famille et sa réussite professionnelle, prenne la pire décision de sa vie et accepte d’épouser la fille de son patron. mehr lesen / lire plus

Phillip Noyce: Rabbit-Proof Fence

„Rabbit-Proof Fence“ erzählt die wahre Geschichte einer Flucht quer durch den australischen Kontinent – wunderbar untermalt mit der Musik von Peter Gabriel.

Grausamer Glaubenstäter: Gewaltsam werden die Aborigine-Mädchen von ihrer Mutter getrennt.

Der lange Weg nach Hause

Die Haare streng gescheitelt und mit Pomade zurückgekämmt, ein verhärmtes Gesicht und ein unerschütterlicher Glaube an das eigene Herrenmenschentum – Männer (und Frauen) wie A.O. Neville gab es in den 1930er Jahren viele. Neville (Kenneth Branagh) ist Chief Protector der Aborigines in Perth, West-Australien und als solcher für die bürokratische Umsetzung der australischen Rassenpolitik zuständig.

Deren Ziel ist es, Aborigines- und insbesondere Mischlingskinder von ihren Eltern zu trennen, um sie in staatlichen Heimen zu englisch sprechenden „Weißen zweiter Klasse“, gerade gut genug als billige Arbeitskräfte in der Haus- und Landwirtschaft, umzuerziehen. mehr lesen / lire plus

Chantal Lauby: Laisse tes mains sur mes hanches

Difficile d’accepter l’arrivée des pattes d’oie et de se retrouver toute seule à rêver de l’âme soeur: „Laisse tes mains sur mes hanches“, premier long métrage de Chantal Lauby.

Mon manège à moi, c’est toi!

C’est l’histoire d’Odile Rousselet (Chantal Lauby), une comédienne sur la quarantaine. Sa fille, Marie, âgée de 18 ans décide de quitter la maison pour s’installer avec son petit ami. Odile se retrouve alors toute seule et, plutôt que de glisser dans la déprime, prend son destin en main et profite au maximum de la vie. Elle rencontre un séduisant forain dont elle tombe très vite amoureuse. mehr lesen / lire plus

P. T. Anderson: Punch Drunk Love

Avec „Punch Drunk Love“ le régisseur P.T. Anderson s’est fait une faveur: pour éviter l’ennui et pour se divertir lui-même, il bouscule les règles des genres auxquels il s’intéresse.

Lena (Emily Watson, enfin dans une comédie) qui fait irruption dans la vie de Barry.

Quand la comédie sentimentale se prend un électrochoc

Comment réussir une comédie romantique avec Adam Sandler, cet acteur qui est au cinéma américain ce que Bernard Menez est au cinéma français et Emily Watson, dont le talent est inversement proportionnel à celui de Sandler.

Seul P.T. Anderson pouvait se coller à cet improbable assemblage avec autant de brio que de malice, pulvérisant joyeusement les règles engluées de la comédie romantique. mehr lesen / lire plus

Samsa Film: Portraits d’artistes

Pour la quatrième fois depuis ses débuts en 1995, „Samsa Film“ présente une nouvelle série de „Portraits d’artistes – L’artiste vu par le cinéaste“.

Le côté intéressant du projet „Portraits d’Artistes“ est bien celui de pouvoir découvrir des artistes travaillant au Luxembourg, de voir leur évolution ou de comprendre leur art, ainsi que la nature de leurs démarches. On y trouve des films de tout genre reflétant, entre autres, les personnalités des artistes à travers des portraits intimistes ou des films expérimentaux. La grande qualité de ces projections est qu’elles sont destinées à un large public, à qui elles font découvrir une multitude d’expressions artistiques, bien qu’elles soient plutôt spécifiques et qu’elles s’adressent également aux initiés. mehr lesen / lire plus

Fernando Meirelles: Cidade de Deus

Beim Sterben ist jeder der Erste In dem brasilianischen Film „Cidade de Deus“ liefern sich jugendliche Gangs blutige Straßenschlachten. Ein Stück brasilianische Realität mit den Mitteln des Videoclips.Schwer bewaffnet und zum Töten bereit, schwört sich die Gruppe von Jugendlichen mit einem letzten Vaterunser auf die Schlacht gegen die feindliche Gang ein. Auf zum blutigen Showdown in der „Cidade de deus“ (Gottesstadt), einer Favela von Rio de Janeiro.

Zum Töten ist niemand zu jung in „Cidade de Deus“.

Fernando Meirelles‘ Film heißt so wie das Elendsviertel. Bereits zu Beginn werden die Messer gewetzt: Zé Pequeno hat seinen Gangmitgliedern gegrilltes Hähnchen versprochen. Doch ein Federvieh kann entkommen – eine der wenigen wirklich komischen Szenen in dem zweistündigen Streifen. mehr lesen / lire plus

Festival international du film fantastique à Bruxelles: Bouh!

Et c’est reparti pour le „BIFFF“, 21e édition sanglante du festival international du film fantastique, de science-fiction et du thriller de Bruxelles. Au programme, plus de 100 films et des invités aussi prestigieux: Jodorowsky, Vernes, Boyle, …

Pour les fanas d’hémoglobine, les mordus de zombies et autres mutants, il n’y a qu’au „BIFFF“, qu’on se le dise, que l’on peut visionner des films affublés de titres aussi grotesques que „Zombie Plague: Mutant Zone“ ou, la cerise sur le gâteau, „Neutron Contro los Automates de la muerte“, dans le cadre d’une rétrospective mexicaine. Outre le culte, il y a aussi les poids lourds. mehr lesen / lire plus

Spike Jonze: Adaptation

„Adaptation“, réalisé par Spike Jonze, est avant tout un film écrit par Charlie Kaufman, le plus incomparable des scénaristes américains actuels.

Deux représentants de la forme de vie la plus répugnante d’Hollywood: Nicholas Cage et Nicholas Cage en Donald et Charlie Kaufman.

SCENARISTE BENI

Charlie adapte Kaufman

(gk) – A Hollywood, le/la scénariste représente sans doute la forme de vie la plus répugnante qui soit. Les „producteurs“ leur font écrire des jets, qu’ils leur font réécrire, jusqu’au moment où ils se disent que „no, that won’t work at all“ et qu’ils prennent le dernier jet pour le donner à un-e autre scénariste, qui devra en faire un nouveau jet, etc.. mehr lesen / lire plus

Rob Marshall: CHICAGO

Une ville de légende où les femmes assassinent leur mari, font de la prison – ce qui a le chic d’en faire des stars – se jalousent l’une l’autre jusqu’à se faire des coups bas pour qui fera la première page du lendemain.

John C. Reilly joue peut être un personnage désespérant d’insignifiance dans „Chicago“, mais il est au moins en bonne compagnie. (photo: David James / Miramax Films)

Pluie de paillettes

Le dernier film de Rob Marshall est, du point de vue féminin, tout à fait jubilatoire tant les femmes y font le spectacle, y mènent la danse, non sans l’intervention de quelques princes (pas toujours) charmant. mehr lesen / lire plus

Curtis Hanson: 8 Mile

„8 Mile“, est le nom de la voie rapide séparant les banlieues blanches des quartiers noirs de Detroit, un des berceaux
du rap US.

Mère alcoolo et rappeur désabusé: Kim Basinger et Eminem forment un duo très convainquant dans
„8 Mile“. (Photo: Eli Reed)

EMINEM AU CINEMA

Concentré de rage en rimes

Le titre du dernier film de Curtis Hanson sonne aussi comme le testament d’une ville économiquement exsangue, baptisée par ses propres habitants „Murder City“. Avec, dans le rôle du rappeur blanc seul contre tous, l’ultra célèbre Marshall Mathers, alias Eminem.

Faire un film sur le rap, mouvement controversé et puissamment associé à une génération, comme le fut le rock en son temps, n’était pas la chose la plus simple à faire. mehr lesen / lire plus

Steven Soderbergh: Solaris

Avec „Solaris“ – écrit par Stanislav Lem et adapté une première fois à l’écran par
Andreï Tarkovski en 1972 -, Steven Soderbergh montre surtout qu’il n’est pas un auteur à part entière.

Alors qu’elle s’est suicidée il y a dix ans déjà, George Clooney a toujours sa femme sur les bras dans „Solaris“ de Steven Soderbergh.

SODERBERGH VS LEM

Ebloui

(gk) – Faut-il faire la comparaison à tout prix? Steven Soderbergh n’aurait-il pas déjà prouvé – grâce à des films aussi différents les uns des autres que „Sex, Lies and Videotape“ (1989), „Out of Sight“ (1998), „Erin Brockovich“ (2000), „Traffic“ (2000) ou encore „Ocean’s Eleven“ (2001) – ses qualités d’auteur cinématographique, pour qu’on puisse le croire capable d’une oeuvre qui sache être film de ses propres moyens? mehr lesen / lire plus

Coline Serreau: Trois hommes et une ado

„Trois hommes et un couffin“ avait-il besoin d’une suite? Au vu de „18 ans après“ on n’en est pas persuadé.

CINE FRANCAIS

Mille neuf cent quatre-vingt cinq, Coline Serreau décroche son ticket pour la gloire avec son premier long métrage „Trois hommes et un couffin“, en devenant la première réalisatrice à obtenir le César du meilleur film. Curieusement, alors que ses documentaires, tournés avant, défendaient la condition féminine, c’est un film avec uniquement des hommes qui lui offre ce grand succès public que toute une génération n’est pas prête d’oublier. Entre-temps, Coline Serreau tournera d’autres longs métrages, mais sans jamais renouer avec le grand succès. mehr lesen / lire plus

Crialese Emanuele: Respiro

Mitten im Winter wärmt uns eine Fabel aus dem sonnigen Süden: „Respiro“ von Emanuele Crialese.

Italienisches Kino pur!

Die kleine Insel Lampedusa liegt südlich von Sizilien. Auf den ersten Blick verzaubert dieser paradiesisch anmutende Ort mit seinen kargen Felsen die ins azurblaue, klare Meer hinausragen, mit seinem netten Fischerdorf, das zum Farniente einlädt.

Oben auf den Klippen spielen Jungs in den Überresten einer alten Festung. Sie fangen Vögel, sperren sie in eigenartige Käfige ein, die sie in den Boden versenken. Es sind absonderliche Spielchen, die dort ebenso zum Alltag gehören, wie die Rangeleien unter den Jugendbanden. Etwas weiter im Keller der Festung bellen Hunde, die, ehemals frei streunend, nun eingesperrt sind, und nach ihrer einstigen Freiheit kläffen. mehr lesen / lire plus

Nia Vardalos: My Big Fat Greek Wedding

Die Komödie „My Big Fat Greek Wedding“ hat in den USA die Kinocharts gestürmt. Zugegeben: Sie ist streckenweise recht lustig, aber gehaltvoll ist sie nicht.

Von der unattraktiven Hornbrillenschlange zur ansehnlichen Ehefrau: Nia Vardalos alias Toula Portokalos

Griechisches Aschenputtel

Die Stimme aus dem Voice-Over erklärt gleich zu Beginn des Films, wo es für griechischen Frauen lang zu gehen hat. Drei Aufgaben sollen ihr Leben bestimmen: einen Griechen zu heiraten, griechische Kinder zu gebären und die gesamte Familie bis ans Ende der Tage zu bekochen.

Kein Wunder also, dass Papa Gus Portokalos (Michael Constantine) aus Chicago verzweifelt ist, denn seine Tochter Toula ist schon dreißig und noch immer ohne Mann. mehr lesen / lire plus

Mullan Peter: The Magdalene Sisters

Peter Mullan aurait-il fait un tour en enfer? La manière dont il aborde le sujet épineux des blanchisseries irlandaises le laisse supposer fortement …

COMBAT DE FEMMES

Dans son dernier long métrage „The Magdalene Sisters“, le réalisateur Peter Mullan semble avoir conclu un pacte avec le désespoir, tellement sa représentation en est troublante de vérité. Ce drame britannique montrant l’enfermement féminin dans les couvents irlandais s’est vu remettre le Lion d’or à la 59e Mostra de Venise. Il s’agit là du second film de Peter Mullan. On avait déjà pu le découvrir en tant qu’acteur dans divers longs métrages, entre autres „Petits meurtres entre amis“(1994) et „Trainspotting“ (1996), tous deux réalisés par Danny Boyle en 1994, ou encore „Braveheart“ (1995) de Mel Gibson. mehr lesen / lire plus

Martin Scorsese: Gangs of New York

La dernière image de „Gangs of New York“ montre la skyline de Manhattan et ses
„Twin Towers“ intactes. C’est que ce film examine une violence propre à l’Amérique …

SCORSESE HISTORIQUE

Naissance d’une nation

(gk) – Il voulait un long métrage de 220 minutes. Son producteur, Harry Weinstein, l’a forcé à le réduire à 170. Ce qui ne donne finalement pas un film sans longueurs.

La trajectoire de Martin Scorsese – ô combien vénérée et ce à juste titre – est faite de films tiraillés intérieurement entre deux désirs d’auteur cinéphile: l’un est de rendre hommage aux classiques américains; l’autre, c’est d’être un cinéaste dont l’audace formelle peut tenir tête à ce que fut la modernité européenne. mehr lesen / lire plus

Jackson Petert: La communauté de l’Anneau

La suite attendue de
„La communauté de l’Anneau“.

CINEMA DE L’ANNEAU

Au quart de tour

C’est un peu comme s’il y avait eu un entracte, pour pouvoir remplir son sachet de pop-corn. Seulement, cette pause aura duré toute une année, sans que l’envie de connaître la suite de la „Communauté de l’Anneau“ ne s’émousse pour autant. Pour Petert Jackson il n’était pas question de commencer „Les deux tours“, le deuxième épisode de la trilogie d’après les romans de Tolkien, par un prologue. Et ce sous peine de faire téléfilm, et de donner un côté bon marché au propos, selon les propres mots du réalisateur australien. mehr lesen / lire plus