Photomeetings : Mixed grill luxembourgeois


von | 10.09.2015

Sous le signe de la présidence européenne, les « Photomeetings 2015 » se concentrent sur une ribambelle de photographes luxembourgeois – mais mélangent les vieilles connaissances de façon étonnante.

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Mêlant photographie et peinture : Andrés Lejona,
« El Pescador ».

« Nous avons voulu prendre des photographes plus aguerris dans le business », explique la directrice des galeries Clairefontaine et curatrice des « Photomeetings 2015 », Marita Ruiter. Cela ne veut pas dire que les jeunes sont snobés, mais que pour cette édition l’exposition ne rassemble que des artistes qui ont déjà fait leur chemin et « dont nous savons qu’ils ne vont pas faire quelque chose de complètement différent ». En effet, pour certains, comme Edward Steichen, il est déjà trop tard pour changer de carrière…

Mais ça vaut aussi pour les cinq autres photographes choisis par Ruiter pour représenter le pays : Michel Medinger, Lé Sibenaler, Marc Wilwert, Andrés Lejona et François Besch. L’idée de se concentrer uniquement sur des artistes « locaux » – vu que certains entament ou ont déjà entamé des carrières internationales – vient aussi du lien privilégié que les « Photomeetings » entretiennent avec la présidence européenne : « Notre première édition date de la dernière présidence », commente Ruiter.

Au lieu de présenter un alignement chronologique des artistes, la galerie a opté pour un concept plus désordonné, en mélangeant et en juxtaposant pêle-mêle des portraits de Steichen avec des paysages photographiés à l’iPhone de François Besch par exemple. Dans le même temps, les séries de Lé Sibenaler reprennent le concept de l’expo dans leur propre concept. L’artiste présente des arrangements de portraits féminins pris dans les années 1960, disposés en triptyques avec des photos de nature prises récemment. Il n’en obtient pas seulement un rapprochement érotique, mais aussi une combinaison des techniques analogique et numérique – même si l’œil de l’amateur peine à percevoir les différences. La dimension autobiographique de cette approche ajoute encore à la poésie de la démarche.

Les autres photographes non plus ne sont pas présents que par des travaux extraordinaires ou plus récents. Ainsi, les « Masterprints » de Michel Medinger, représentant des poupées prises à Prague dans les années 1960, n’ont pas souvent été exposés au grand-duché – tout comme certaines de ses natures mortes typiques. Quant à Marc Wilwert, qui a assez récemment quitté la rédaction photo du quotidien Wort, il semble qu’il commence à voler de ses propres ailes. Les photos de la série « Ellipses », qu’il vient aussi de sortir dans un merveilleux petit catalogue, parlent en tout cas un langage original qui promet. Il en va de même pour une petite série de trois portraits en haut de la galerie 1 qui impressionnent par leur luminosité et leur envie d’expérimentation. Et vont de pair avec les « Portraits et personnages » en grand format exposés par le photographe et poète Andrés Lejona, qui expérimente des hybrides entre photographie et peinture en y ajoutant des textes.

Quant au maître Edward Steichen, si certaines de ses œuvres sont cachées parmi celles des photographes contemporains, c’est dans la galerie 2 qu’on trouvera une exposition qui lui est entièrement consacrée. Et pour celles et ceux qui se disent « Encore du Steichen ! », cette exposition ne reprend pas uniquement les grands classiques déjà ressassés, mais comprend surtout des portraits datant des années 1930, lorsque Steichen travaillait pour l’éditeur américain Condé-Nast. À part des clichés de mode, le photographe d’origine luxembourgeoise a tiré les portraits de grands de ce monde comme Greta Garbo, Auguste Rodin, Jean Jaurès, Henri Matisse – pour ne nommer que ceux-ci. On y trouve aussi de vieilles photogravures qui témoignent surtout du savoir-faire technique époustouflant de Steichen et qui montrent sa contribution à l’esthétique et à l’iconographie moderne.

En tout, les « Photomeetings 2015 » ont réussi à échapper à une représentation élégiaque de l’art luxembourgeois et en ont tiré un portrait instantané plutôt réussi.

Aux galeries Clairefontaine 1 + 2 et à la galerie Beim Engel, jusqu’au 17 octobre.

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