LIBYE: Le pouvoir divisé

Depuis les combats qui ont fait rage en Libye cet été, le fossé s’est élargi entre les Libyens. Aujourd’hui, le pays possède deux parlements et deux gouvernements.

Manifestations des supporters de Fajr Libya, le 5 septembre, sur la place des Martyrs à Tripoli. (Photo: Maryline Dumas)

Qui dirige la Libye ? C’est la question que tout le monde se pose, à commencer par les Libyens. Depuis la fin des combats qui ont touché Tripoli, il existe quasiment deux Etats. La Libye est divisée et donc paralysée.

A Tobrouk, près de la frontière égyptienne, se trouve la Chambre des représentants. Elue le 25 juin dernier (voir woxx 1272), cette assemblée a vu un large recul des islamistes en son sein. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Dans la tourmente

L’ancienne Jamahiriya est en proie depuis quelques semaines à des violences, jamais égalées depuis la révolution de 2011. En cause, des brigades rivales qui s’affrontent.

Des soldats de l’armée régulaire libyenne à Tripoli.

Quasiment coupée du monde, la Libye est en proie à des violences diverses depuis plusieurs semaines. Les représentations étrangères quittent peu à peu le pays. La mise en place du nouveau parlement début août est considérée, par beaucoup de Libyens, comme le dernier espoir.

Symphonie de roquettes

A Tripoli, les violences ont débuté le 13 juillet dernier. Ce jour-là, à 6 heures du matin, la « Force de sécurité et de règlement en Libye », une coalition de brigades islamistes et originaires de Misrata – fief révolutionnaire situé à 210 kilomètres de la capitale -, a attaqué l’aéroport international de Tripoli. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Des élections sur fond de crise

Les Libyens s’apprêtent à élire pour la deuxième fois depuis 2011 des députés. Des élections qui interviennent alors que les institutions politiques du pays semblent dans l’impasse.

Débat politique entre quelques candidats à Tripoli.

A Tripoli, comme dans de nombreuses villes libyennes, les affiches des candidats au parlement recouvrent peu à peu les affiches des campagnes municipale et pour l’Assemblée constituante. Les habitants se préparent en effet à voter pour la troisième fois de l’année ce 25 juin. Ou pas. Seuls 1,5 million de Libyens sur un électorat estimé à 3,4 se sont inscrits pour participer à ces secondes élections législatives depuis la révolution de 2011. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Les Toubous se sentent oubliés

Les Toubous, ethnie nomade, s’inquiètent de leur perte d’influence en Libye depuis la fin de la révolution. En conflit larvé avec une tribu voisine et se sentant oubliés, certains envisagent l’autonomie.

Ramadan a cessé de travailler ses champs à cause du manque d’eau.

« Au début du 20e siècle, les Toubous vivaient sur plus de 65 pour cent du territoire libyen », affirme Adam Kerki, président de l’Assemblée nationale des Toubous, en pointant du doigt les zones en question sur une carte. Le représentant de cette ethnie nomade qui vit traditionnellement à cheval sur la Libye, le Tchad et le Niger s’inquiète d’une « arabisation » de son pays : « Le gouvernement ne veut voir la Libye que d’une seule couleur. » mehr lesen / lire plus

LIBYE: En eaux troubles

Manifestations, élections et célébrations : le mois de février s’annonce particulièrement chargé pour la Libye. Autant d’événements à risque dans un pays aussi instable.

Une tente demandant la fin du mandat du GNC le 7 février a été installée place des Martyrs dans le centre de Tripoli.

« La Libye entre dans une zone de turbulences, c’est incontestable », estime un diplomate dans un café de Tripoli. Il a vu arriver le début de février avec inquiétude, car « c’est un mois chargé où chaque événement peut faire basculer la Libye. J’estime que les semaines qui vont arriver vont être déterminantes ».

Première date délicate, ce vendredi. mehr lesen / lire plus

LIBYE: La fin des brigades ?

Une vague de manifestations anti-brigades a submergé la Libye ces dernières semaines. Ces protestations, dont certaines se sont terminées en bain de sang, ont provoqué le départ des groupes armés de Tripoli.

Manifestation du 22 novembre, à Tripoli, pour rendre hommage aux personnes décédées le 15 novembre et soutenir la police et l’armée.

Est-ce la fin des groupes armés en Libye ? C’est en tout cas ce qu’espère une majorité de Libyens. Un mouvement en ce sens a débuté le 15 novembre dernier à Tripoli, mais rien n’est gagné pour l’instant.

Ce 15 novembre 2013 restera marqué dans les mémoires des Tripolitains comme le « vendredi noir ». mehr lesen / lire plus

LIBYE: Le Sud en proie à tous les dangers

Le Fezzan, région sud-ouest libyenne, est au coeur de toutes les inquiétudes. Porte ouverte entre l’Afrique et l’Europe, elle a fait l’objet de nombreuses promesses du gouvernement libyen, peu suivies de faits.

Un militaire touareg observant la vue sur Oubari

« Vous allez au Fezzan (région au sud-ouest de la Libye, ndlr) ? Faites bien attention, c’est très dangereux ! » : à Tripoli, le Fezzan est considéré comme un autre pays, voire un autre monde. Un monde inconnu et donc dangereux. Une fois effectués les 660 kilomètres séparant la capitale libyenne de Sebha, ville la plus importante du Fezzan, le discours change. Cette fois Tripoli devient l’autre monde. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Les Tawerghas exilés dans leur propre pays

Considérés comme kadhafistes, les Tawerghas ont été chassés de leur ville en 2011. Ils avaient annoncé leur retour pour le 25 juin, ils y ont renoncé face aux tensions.

Faraj, libéré des geôles de Misrata, attend son retour à Tawergha.

Ville fantôme, Tawergha le restera probablement longtemps. A 50 kilomètres au sud de Misrata, l’ombre de cette ville est visible sur la route longeant la mer qui relie Misrata à Syrte. Les immeubles récents laissent entrevoir un vide : celui de ses habitants. Ceux-ci, réfugiés à Tripoli, Benghazi ou Syrte, avaient annoncé en mai qu’ils rentreraient chez eux le 25 juin. mehr lesen / lire plus

LIBYE: L’épuration des kadhafistes

La loi d’exclusion votée le 5 mai dernier prévoit d’écarter du pouvoir toutes les personnes qui ont collaboré avec Kadhafi. Une mesure qui pose beaucoup de questions.

Un processus législatif sous haute surveillance. Les rebelles postés autour de ministères afin de démontrer leur détermination.

« Je ne vois pas pourquoi cette loi vous pose problème. On fait simplement de l’épuration, comme vous avez fait en Europe en 1945 avec les nazis », s’agace Khaled al-Rigani, les épaules entourées d’un drapeau libyen au milieu d’une manifestation. La loi d’exclusion qu’il défend a en effet fait couler beaucoup d’encre. Elle a été votée le 5 mai dernier, mais fait toujours débat. mehr lesen / lire plus

RÉVOLUTION LIBYENNE: L’anniversaire s’annonce tendu

Alors que la Libye s’apprête à fêter le deuxième anniversaire de la révolution qui a mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, de grosses manifestations sont annoncées.

Les rues de Tripoli se parent peu à peu des couleurs libyennes à l’approche de l’anniversaire de la révolution

Les c heckpoints sont de retour. Et avec eux, leur lot de rebelles aux uniformes dépareillés, kalachnikov à la main et mitraillettes anti-aériennes sur les pick-up. La nuit, ils font ralentir les voitures, demandent les papiers ou font simplement la circulation. Ces scènes avaient peu à peu disparu en Libye, elles sont de retour depuis deux semaines. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Benghazi, la ville rebelle en eau trouble

La capitale de Cyrénaïque semble devenir de plus en plus incontrôlable. Les attentats se multiplient depuis la libération du pays. Beaucoup y voient la main d’Al-Qaïda.

Malgré les attentats, la population de Benghazi reste confiante et continue de vivre normalement.

Que se passe-t-il à Benghazi ? C’est la question qui inquiète tout le monde en Libye. Le berceau de la révolution, symbole des soulèvements populaires, est en proie depuis plusieurs mois à une insécurité chronique. Il y a eu, bien sûr, l’incendie du consulat américain le 11 septembre 2012 (voir woxx 1181), mais aussi des attaques de convois et de bâtiments diplomatiques et de bureaux d’ONG. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Le démantèlement compliqué des milices

Le démantèlement des milices qui ne sont pas sous l’autorité du gouvernement libyen a été annoncé le 22 septembre. Si cette annonce était attendue par la population, son application s’avère difficile.

Des forces armées non identifiées qui paradent à Tripoli en juin 2012.

Le bus est arrêté par un militaire. Celui-ci y monte et interroge Mathieu Galtier, journaliste indépendant français : « Milicia, milicia? » (« Milice, milice ? »), en pointant ses habits. « La, la, françaoui ! » (« Non, non, Français ! »), répond-il. Le militaire s’éloigne. Une femme au voile coloré se tourne vers Mathieu Galtier : « Il ne faut pas porter ce genre de pantalon ». mehr lesen / lire plus

TENSIONS EN LIBYE: Crime et réactions

Mardi 11 septembre, Christopher Stevens, l’ambassadeur étasunien en Libye, a été assassiné lors de l’attaque de son consulat à Benghazi. Retour sur un crime aux relents islamiques extrémistes.

Bien plus qu’un incendie de voiture. L’attaque contre l’ambassade américaine a jeté la consternation en Libye et dans le monde entier.

C’était un homme aimé des Libyens. Il avait soutenu Benghazi et la Révolution du 17 février 2011 en tant que représentant spécial auprès du Conseil national de transition (CNT). Et pourtant, J. Christopher Stevens a été assassiné, mardi 11 septembre, avec trois autres de ses compatriotes et une dizaine de gardes libyens chargés de le protéger, lors de l’attaque de son consulat à Benghazi. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Vers un avenir bien flou

Le pays a élu le 7 juillet dernier les 200 députés qui constitueront l’Assemblée nationale. Si le scrutin s’est relativement bien passé, la Libye est désormais confrontée à de nombreux enjeux.

Qui a gagné ? Si les élections libyennes se sont bien déroulées, il est encore difficile d’en tirer des conclusions politiques claires et nettes.

Le Congrès national libyen devrait se réunir pour la première fois la semaine prochaine. Cette Assemblée, sans majorité éclatante, devra faire face à différents problèmes : inexpérimentés, les 200 élus devront décider des premiers fondements de leur pays qui reste pour le moment enveloppé dans un brouillard législatif. mehr lesen / lire plus

LIBYE: Un scrutin nébuleux

Les Libyens éliront samedi leur Assemblée constituante. Moins de neuf mois après la mort de Mouammar Kadhafi, la Libye fait un pas dans sa reconstruction. Et comme tous les premiers pas, il n’est pas simple.

Pléthore de candidat-e-s pour la députation à l’Assemblée constituante. Mais représentera-t-elle réellement les aspirations des Libyen-ne-s ?

La démocratie est un concept qui s’apprend. Telle pourrait être la leçon de ce premier suffrage qui a lieu depuis 1969 en Libye. Samedi, les Libyens sont appelés à élire leur Congrès National, équivalent d’une Assemblée Constituante. Si la plupart se réjouissent à l’idée de glisser un bulletin dans une urne, les critiques restent nombreuses. mehr lesen / lire plus

CARLOS AU SOUDAN: Le Chacal traqué

Le second procès de Carlos s’ouvre lundi en France. Celui qui a déjà été reconnu coupable de meurtre dénonce aujourd’hui les conditions de son arrestation au Soudan en 1994.

Refuge fleuri. Carlos passait ses journées dans son appartement (fenêtres à droite) à regarder les chaînes internationales et à lire les journaux.

C’est l’histoire d’un gars qui a terrifié le monde. C’est l’histoire d’une figure emblématique des années 70. Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos ou le Chacal, comparaîtra devant la Cour d’assises spéciale de Paris jusqu’au 16 décembre pour son implication dans quatre attentats survenus en France entre 1982 et 1983. De nouveau sur le devant de la scène, le révolutionnaire n’a pas dit son dernier mot. mehr lesen / lire plus

VIOLENCE SEXUELLE: Hommes violés, le tabou

Passé sous silence, les cas d’abus sexuels subis par les hommes en République démocratique du Congo, sont nombreux. Réfugiées en Ouganda, certaines victimes témoignent.

Wamba : Le jeune homme de 28 ans a été violé pendant 9 jours d’affilée par 11 hommes.

« On ne naît pas femme, on le devient » écrit Simone de Beauvoir en 1949 dans « Le Deuxième Sexe ». Wamba*, lui, a l’impression d’avoir « perdu sa qualité d’homme ». Ce Congolais a été violé par onze hommes pendant neuf jours d’affilée. Comme lui, 23,6 pour cent des hommes originaires de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été victimes de violences sexuelles, selon une étude de 2010 publié par le Journal de l’association médicale américaine. mehr lesen / lire plus

SOUDAN: Les oubliés de l’indépendance

Le Sud-Soudan déclarera officiellement son indépendance samedi 9 juillet. Une date attendue avec impatience par tous les Sud-Soudanais, mais aussi redoutée pour certains. Des milliers d’entre eux vivent encore à Khartoum, sans savoir quel sera leur avenir.

Au camp de Mayo à Khartoum,
l’un des douze points de départ identifiés par le gouvernement du Sud,
des Sud-Soudanais attendent
de rentrer au Sud.

Aéroport de Wau, Sud-Soudan. Un avion en provenance de Khartoum vient d’atterrir. Ses passagers attendent leurs bagages au bord de la piste. Une femme s’agenouille dans le sable pour prier et remercier Dieu. Sur son visage, on lit le plaisir de retrouver sa terre. mehr lesen / lire plus

Soudan: la précarité

La ville d’Abyei, à la frontière entre le Nord et le Sud Soudan, a été prise par l’armée du nord le 21 mai dernier. La situation reste instable et plusieurs milliers de personnes ont pris la route, fuyant vers le Sud.

Les déplacés font la queue à Agok afin d’être enregistrés, étape obligatoire pour recevoir l’aide alimentaire.

Ils sont des dizaines de milliers. Sous les arbres, qui les protègent à la fois du soleil et de la pluie, ils patientent. L’objet de leur attente ? Pêle-mêle : l’heure de la distribution de l’aide alimentaire, l’improbable apparition d’un proche perdu de vue durant la fuite, le personnel de l’ONU qui viendra les enregistrer. mehr lesen / lire plus

SOUDAN: Ecartelé entre Nord et Sud

Alors que le Sud-Soudan doit proclamer son indépendance dans cinq semaines, la région d’Abyei cristallise toutes les tensions entre les deux futurs Etats : Pétrole, ethnies, religion, relents de la guerre civile passée.

Pillages, maisons brûlées, échoppes détruites : Abyei, à la frontière entre le Soudan et la région du Sud-Soudan, qui va proclamer son indépendance en juillet, s’est transformée au courant du mois de mai 2011 en ville fantôme.

Ce n`est qu`une petite ville de 20.000 habitants. Pourtant elle illustre, à elle seule, tous les problèmes irrésolus du Soudan. Abyei, située à la frontière entre le Nord et le Sud – qui verra son indépendance proclamée le 9 juillet – a été, mi-mai, le témoin de scènes d’une rare violence. mehr lesen / lire plus