
Jacques Rancière, La haine de la démocratie. paru aux éditions La Fabrique, 12,35 €.
Pas un mot qui ne revient aussi souvent sur les lèvres de nos politicien-ne-s: la démocratie. Elle est toujours en danger, souvent bafouée ou elle sert de prétexte à des guerres. Pourtant la définition de la démocratie reste vague: les uns se laissent torturer pour l’atteindre, tandis qu’elle n’est qu’une opération spectaculaire des classes au pouvoir ou populaires – c’est selon – pour d’autres. Dans son livre La haine de la démocratie, le philosophe français Jacques Rancière, ex-disciple de Louis Althusser, fait le point sur notre usage d’une des plus vieilles formes de gouvernement occidental. Sa thèse principale est celle de dire que l’égalité réelle entre tous les participants de l’agora démocratique est la présupposition de toute politique démocratique. Il utilise pour cela des exemples historiques, qui mettent l’accent sur la perception du modèle démocratique au cours du 20ième siècle.