
Au début, une déception: sur un mur de la Banque de Luxembourg sont alignés, discrètement, une huitaine de tableaux, et c’est tout. Cela s’explique par le fait qu’il s’agit ici d’une des donations venues enrichir la collection du Mudam. A première vue, sur ces gravures de Cy Twombly, il n’y a pas grand chose à voir: des anciennes reproductions botaniques, couvertes par du calque et ornées de morceaux de vieux journaux, Gribouillées dessus, des notes – à la craie ou au crayon. Quercus Ilex, Quercus Robur, Castanea, Ficus Ù la disposition des images et des textes numérotés rappelle de loin un herbier peu soigné, ou bien une esquisse en vue de réaliser un jardin. Les gravures appartiennent à la suite „Natural History“, que Twombly a réalisé après avoir délaissé New York pour l’Italie dans les années 70. Typiquement „Twombly“, elles se situent volontiers entre graffiti et dessin d’enfant. Ce qui n’exclut pas que son style lui ait, depuis les années 60, rapporté gros, même s’il évolua à contre-courant du mouvement pop art: ses tableaux se vendent aujourd’hui à des prix faramineux. L’artiste né en 1928 est devenu un des peintres abstraits les plus en vogue de notre temps. Pourtant, on reste un peu sur sa faim avec cette toute petite expo: ainsi aurait-on aimé découvrir le sculpteur Cy Twombly ou admirer ses griffonnages abstraits blanc sur noir, rappelant des tableaux noirs d’école.
Jusqu’au 12 septembre.