« When We Are Gone » : Capitalisme, mon amour

La Völklinger Hütte présente en première européenne « Euphoria », une série de courts métrages réflexifs, voire philosophiques, sur le capitalisme et ses dérives. Une expo capitale dans l’œuvre du cinéaste allemand Julian Rosefeldt.

Un tigre avec la voix de l’actrice Cate Blanchett ? À découvrir pendant l’expo « When We Are Gone » de Julian Rosefeldt à la Völklinger Hütte. (© Studio Julian Rosefeldt, Berlin)

Né en 1965 à Munich, Julian Rosefeldt propose des créations audiovisuelles mêlant humour et satire dans des univers théâtraux et surréalistes. Sa reconnaissance internationale est indiscutable, surtout avec ses installations multiécrans chorégraphiées. Actuellement, l’artiste allemand vit à Berlin, même s’il est professeur d’art médiatique à l’Académie des beaux-arts de Munich. mehr lesen / lire plus

Arts pluriels : Impossible Is Nothing

Le Centre Pompidou-Metz propose en ce moment de franchir les « Portes du possible » tout en établissant des liens entre « Art & science-fiction ». Une expo protéiforme mais constamment onirique.

La sculpture « Is More Than This More Than This » (2001) de John Isaacs est à voir au Centre Pompidou-Metz. (Copyright: Centre Pompidou-Metz/John Isaacs)

Dès l’entrée de la grande nef, la réplique d’une chambre individuelle parsemée de chaos se présente au public. En y regardant de plus près, les visiteurs-euses verront une ouverture forcée au plafond, comme traversée par un obus. Bizarrement, le sol est intact, malgré la zizanie qui y règne. mehr lesen / lire plus

Arts visuels : La talentueuse Mme Krüger

La Chambre des salariés sort de sa case habituelle et expose une série de créations visuelles de Miriam R. Krüger, artiste autodidacte de pure souche.

Photos : woxxL’autoportrait et le portrait de la femme en général, à travers une multitude de personnages fantasques issus de l’univers de l’artiste, constituent le noyau de la bonne soixantaine de créations présentes dans l’exposition. Miriam R. Krüger, dont le nom évoquera chez certain-es le souvenir d’un personnage de films d’horreur des années 1980, n’est nullement un pseudonyme. Globe-trotteuse et artiste compulsive, née à Lima, elle doit son nom de famille à son grand-père, de nationalité franco-allemande et de confession juive, exilé au Pérou pendant la Seconde Guerre mondiale pour des raisons évidentes. mehr lesen / lire plus

Arts pluriels : Let’s Go to Mars

Esch 2022 poursuit sa programmation en proposant à la Konschthal une escapade insolite vers la planète rouge, tout en alertant sur les dérives de la conquête spatiale.

Photos : Nuno Lucas da Costa

L’expo « New Minett » constitue le quatrième et dernier chapitre du projet pluridisciplinaire « Esch-Mars. De terres rouges en terres rouges », destiné à aborder la colonisation martienne et les utopies sociétales. Dans l’ascenseur de la Konschthal redécoré pour l’occasion, les visiteurs-euses se verront allégoriquement propulsé-es comme dans une capsule aérospatiale au troisième étage du bâtiment. Il ne manquerait plus que nous faire écouter simultanément le morceau « Space Oddity » de David Bowie. mehr lesen / lire plus

Art contemporain
 : Ecce homo ludens


La Konschthal expose en ce moment la nouvelle installation « Distance », de l’artiste danois Jeppe Hein. Un mélange du jeu Meccano et des circuits de billes pour enfants en version agrandie.

(Photo : Nuno Lucas da Costa)

« Distance », œuvre patiemment conçue par Jeppe Hein, a intégré récemment la programmation d’Esch 2022, capitale européenne de la culture. Le public n’y verra que du jeu. Dès l’entrée de l’immeuble de la Konschthal, il devra appuyer sur un bouton qui déclenchera le départ d’une boule au diamètre supérieur à celui d’une boule de bowling, qui parcourra des rails incrustés dans tous les coins (excepté les nobles toilettes) de trois des quatre niveaux du centre d’exposition eschois. mehr lesen / lire plus

Art visuel : « OK Computer »

Un objet identifié en tant que « Machine Hallucinations. Rêves de nature » a atterri dans l’espace de la grande nef du Centre Pompidou de Metz. Une expérience psychosensorielle aux effets anxiolytiques nous y attend.

Photo : Nuno Lucas da Costa

À première vue, on pourrait spéculer sur une probable visualisation expérimentale des perceptions d’un des cobayes humains du chimiste Albert Hofmann (inventeur du LSD). Pourtant, ici, nulle question de prestidigitation ou de délires psychédéliques, mais plutôt d’une toile numérique de 10 mètres sur 10 mètres projetant des vidéos en 3D durant 20 minutes, élaborée par Refik Anadol. Issu de la génération Y, Anadol (né en 1985 en Turquie) vit et travaille actuellement à Los Angeles, où il est conférencier au département design et art numérique de la prestigieuse université de Californie à Los Angeles. mehr lesen / lire plus

Histoire : Immersion coloniale

Le MNHA réactive en ce moment la mémoire du passé colonial du Luxembourg. Une exposition ambitieuse qui soulève le capot des dérives et livre des récits jusqu’ici méconnus.

Photo : Nuno Lucas da Costa

Vers la fin de l’année dernière, le collectif Richtung 22, en plein contexte du mouvement Black Lives Matter, avait déboulonné provisoirement huit plaques de rues sur lesquelles figuraient des noms, dont quelques luxembourgeois, impliqués dans les pages noires du colonialisme. Elles donnèrent lieu à une exposition au Casino Luxembourg. En ce mois d’avril 2022, le MNHA rattrape le temps perdu autour de ce thème inconfortable, remis aux oubliettes depuis les années 1960, mis à part un documentaire de Paul Kieffer et Marc Thiel (« Ma vie au Congo/Ech war am Congo »), et surtout le mémoire de master de l’historien Régis Moes portant sur la collaboration coloniale belgo-luxembourgeoise au Congo. mehr lesen / lire plus

Arts visuels : Fer, métaux et vidéos

Une déferlante de plus de 80 vidéos musicales s’est abattue sur l’impressionnante salle des soufflantes de la Völklinger Hütte. Contrairement aux machines désormais à l’arrêt, les tympans y tourneront à plein régime.

Photo : Nuno Lucas da Costa

Dans un premier temps, le public ressentira des flashs d’impressions visuelles. L’obscurité, les machines gigantesques dans l’ancienne aciérie, les images fragmentées sur des écrans géants et des téléviseurs se condenseront en un voyage sensoriel à part qui fera le bonheur des mélomanes, indépendamment de leur tribu musicale. Le visiteur et la visiteuse pourront écouter et visionner la totalité des musiques à travers un guide numérique (sorte de smartphone), qui leur fournira des informations concernant la réalisation des clips musicaux ainsi que les paroles des chansons. mehr lesen / lire plus

Cinéma : Hitchcock®

Au Cercle Cité, Paul Lesch partage avec le grand public sa collection privée centrée sur la personne d’Alfred Hitchcock. Plus que comme une icône du septième art, le directeur du CNA nous le présente comme une marque.

Photo : Nuno Lucas da Costa

Même s’il existe des personnes qui n’ont jamais visionné un seul film de Hitchcock – ce qui constitue presque un crime cinématographique –, ces mêmes personnes ont d’une façon ou d’une autre consciemment ou inconsciemment aperçu sa fameuse silhouette de profil, sans parler des scènes angoissantes du film « The Birds » ou encore celle de l’assassinat au couteau sous une douche dans « Psycho ». mehr lesen / lire plus

Arts pluriels : Ce monde ne tourne pas rond

Le Centre Pompidou-Metz offre un second souffle à la Biennale de Taipei, organisée en 2020. Les dernières éditions s’intéressaient aux problèmes environnementaux. En 2022, le sujet est toujours d’actualité.

Photo : Nuno Lucas da Costa

La Biennale de Taipei a été créée en 1992 par le Taipei Museum of Fine Arts. Pour cause de pandémie, l’édition de 2020 a injustement connu un faible retentissement international. Pour y remédier, le Centre Pompidou de Lorraine accueille depuis novembre, pratiquement à l’identique, une grande partie de cette exposition. À l’origine, les commissaires sont partis d’un juste et lucide constat en radiographiant l’état actuel de notre planète : « Toi et moi, on ne vit pas sur la même planète ». mehr lesen / lire plus

Mémoire collective : Tu ne coloniseras point

S’inspirant du mouvement Black Lives Matter, le collectif Richtung 22 a déboulonné provisoirement huit plaques de rues contenant des noms impliqués dans les pages noires du colonialisme. Elles sont exposées au Casino.

Un bienfaiteur ? Peut-être pas pour tout le monde. (Photo : Nuno Lucas da Costa)

Habituellement, beaucoup prêtent peu d’attention aux noms des rues lors de leurs déplacements à pied. Le groupement de jeunes artistes Richtung 22 s’est prêté au jeu et s’est rendu compte que certaines d’entre elles rendent hommage à des personnalités qui, d’une façon ou d’une autre, ont fomenté intellectuellement, scientifiquement, religieusement et surtout économiquement l’exploitation des peuples indigènes des autres continents que celui de l’Europe des Blancs. mehr lesen / lire plus

Expo collective : Permis de créer

Pour sa nouvelle expo « Freigeister », le Mudam a fait appel à quatorze électrons libres de la scène artistique luxembourgeoise.

Une vue de l’exposition. (Photo : Nuno Lucas da Costa)

Dans un habitat plus que compatible avec la volonté de briser la linéarité de l’existence et surtout de la questionner, l’esprit de quatorze esprits libres plane désormais sur le Mudam. Si les uns sont nés au Luxembourg, les autres y travaillent et y vivent, et tous appartiennent à la génération née dans les années 1970-1980. Tous ont ainsi accepté l’invitation du Mudam à l’occasion de son 15e anniversaire et s’y présentent en tant que « Freigeister », expression que les curateurs ont empruntée au philosophe allemand Friedrich Nietzsche. mehr lesen / lire plus

Peinture : Me, myself and…

L’Institut Camões poursuit sa programmation automnale en invitant Nicoleta Sandulescu, qui vient présenter « Dans la maison du corps » : des « selfies » dessinés de l’artiste et de son « moi », lequel se démultiplie à travers les différents espaces d’une maison.

Nicoleta Sandulescu se met en scène et se réinvente dans une ribambelle de vignettes dessinées. (Photo : Nuno Lucas da Costa)

L’approche artistique de Nicoleta Sandulescu n’est aucunement narcissique, mais plutôt empreinte de sincérité dans une quête quasi ludique du « moi », frôlant par moments le sinistre. Ce qui n’est pas sans rappeler certains travaux de la peintre portugaise Paula Rego. mehr lesen / lire plus

Sur arte.tv : Quand revient le calme

Minisérie de dix épisodes, « Quand revient le calme » nous dépeint Copenhague avant et après un attentat terroriste qui bouleversera à jamais la vie de huit personnes.

Une série qui ne ménage pas son audience. (Photo : DR)

Qu’on ne s’y trompe pas, cette nouvelle production danoise n’y va pas par quatre chemins. Dès les premières secondes, le spectateur et la spectatrice seront quelque peu secoués par une foudroyante tuerie à la kalachnikov dans un restaurant copenhaguois. La suite portera tout simplement un regard sur le parcours de vie de huit personnes qui dînaient tranquillement dans cet établissement, avant et après l’attaque. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Onoda

« Onoda » raconte une histoire que le monde entier se devait de connaître : celle d’un soldat japonais prêt au combat qui passa trente ans sur une île des Philippines, croyant que la Seconde Guerre mondiale n’était toujours pas terminée.

Un film basé sur des faits historiques : Hiroo Onoda a combattu pendant trente ans après la capitulation de son pays. (Photo : Le Pacte)

Parler du dernier film d’Arthur Harari équivaut tout simplement à narrer l’histoire invraisemblable d’Hiroo Onoda. Ce ne furent pas mille et une nuits, mais dix mille que cet homme passa sur l’île philippine de Lubang ; ce qui représente pas moins de trente années. mehr lesen / lire plus

Peinture : United Colors

La Ruth Gallery du Casino 2000 présente encore les deux prochains weekends « The Power of Color » d’Alexandre Elenga : une exposition littéralement coloriée autour des préjugés sur la couleur de peau.

Photo : Nuno Lucas da Costa

S’il y a bien une expo qui nous imprime de la bonne humeur solaire en pleine « silly season » aoûtienne, la réponse se trouve du côté de Mondorf-les-Bains. Le jeune artiste Alexandre Elenga, né en 1997 à Brazzaville, mais vivant et travaillant à Persan (France), y orchestre une symphonie de couleurs éclatantes tout en dépeignant un sujet sérieux : celui des discriminations liées à la couleur de peau. mehr lesen / lire plus

Photographie : Raconte-moi ton été

Un air estival s’invite à l’Institut Camões. En quinze photos, 
Tito Mouraz nous emmène sur les plages fluviales portugaises.

Photo : Tito Mouraz

Tito Mouraz, né en 1977, vit et travaille à Porto. Il a parcouru, de 2011 à 2018, les haltes de son enfance dans sa région natale de la Beira intérieure. Sa dernière expo, « Fluvial », est une sorte d’hommage aux étés que le photographe a vécus dans un autre temps sur les rives de paisibles cours d’eau aux attraits bucoliques. Une bonne alternative aux stations balnéaires, assaillies par les hordes de touristes saisonniers, qui font du mètre carré libre et aéré une rareté. mehr lesen / lire plus

Photographie : Ons Hémecht

Le Cape expose une série de clichés du photographe luxembourgeois Raymond Clement : une ode en images à l’Oesling.

Photo : Nuno Lucas da Costa

Intitulée « Lumière – structures – rythmes », l’expo nous emporte immédiatement dès l’entrée de l’espace culturel ettelbruckois à travers trois panneaux photographiques formant une splendide image panoramique des contrées du nord du pays. Nous sommes bien sûr en plein milieu de l’Oesling, et plus précisément dans le parc national de l’Our. Les plus attentifs reconnaîtront, dans un des angles de la composition photographique de Raymond Clement, le lac artificiel du barrage de l’Our, dont beaucoup apprennent l’existence seulement après avoir visité le château de Vianden. mehr lesen / lire plus

Arts pluriels : L’art du gonflable

À l’instar de la majorité des musées de France, le Centre Pompidou-Metz rouvre ses portes. Une dernière opportunité de voir « Aerodream », une expo revivaliste qui nous plonge dans l’aventure des gonflables.

Tubes, montgolfières, ballons, sondes – l’expo « Aerodream » réunit des objets gonflables. (Photo : Nuno Lucas da Costa)

À l’entrée, le public sera quelque peu perplexe : s’attendant à des structures gonflables proportionnelles aux hauts espaces du Centre Pompidou messin, il sera accueilli par six tubes, certes gonflables, mais ressemblant plus à de vulgaires ustensiles de contraception de grande taille pour la gente masculine. Néanmoins, il s’agit tout simplement d’une œuvre collective des italiens Gruppo T intitulé, « Grande oggetto pneumatico », qui mettait en scène sept gigantesques tubes de plastique gonflables aux volumes variables, présentés à la galerie Pater à Milan lors de l’exposition « Miriorama 1 » en 1960. mehr lesen / lire plus

Photographie : Mieux vaut seules que…

Le Mudam présente « Enfin seules », une expérience muséale centrée sur la vie terrestre sans animaux ni êtres humains, où l’existence est surtout végétale.

Photos : Nuno Lucas da Costa

La huitième édition du Mois européen de la photographie poursuit son envol et s’offre la galerie ouest du rez-de-chaussée du Mudam. Pas moins de 200 photos – sans parler des 45 papiers peints surdimensionnés – y sont exposées et placées sous le thème de la présente édition, « Rethinking Nature/Rethinking Landscape ». Il importe d’emblée de souligner que les photos appartiennent toutes à la collection londonienne Archive of Modern Conflict, créée par Timothy Prus, curateur de l’exposition. mehr lesen / lire plus