
La petite installation de Lidia Marciewicz et de son fils Filip intitulée Zollzeit – When Raftitude became a form and Solidarnosc became an aesthetic that durech d’Wisen zéit au kiosque MPK à Luxembourg-Ville est, comme toute installation contemporaine, multiforme, pluridisciplinaire et sujette à beaucoup d’interprétations. D’abord, c’est une histoire de mère et de fils qui se retrouvent dans l’oeuvre exposée et exposent leur vues de l’histoire familiale. Cette histoire s’exprime aussi bien dans leur façon de travailler – peintures pour la mère, installations vidéos et objets pour le fils – que dans le contenu. Les peintures de Lidia Marciewicz donnent à voir des symboles détournés du syndicat polonais contestataire Solidarnosc dans lequel elle s’était engagée à l’époque, ce qui a amené la famille à s’exiler au Luxembourg. Le fils reprend le fil de cette saga en montrant l’érosion de ce mouvement politique. La solidarité tant acclamée est devenue une coquille vide après la chute définitive du communisme. Filipe Marciewicz montre les symboles Solidarnosc en tant qu’objets pop art: lisses et vidés de tout contenu. Le capitalisme occidental a détruit la contre-culture comme un raz-de-marée, ce qui reste sont les „veaux dorés“ – symbolisés ici par une vieille Fiat repeinte en or. Un exemple de plus pour illustrer cet épisode de la grande histoire? Oui, mais on l’a rarement vue de façon aussi compacte et aussi personnelle.
Au kiosque MPK, jusqu’au 29 décembre.