Pour l’année polaire, le Naturmusée se fend d’une petite exposition sur l’Arctique et l’Antarctique, sans donner trop d’infos intéressantes.

Difficile de vraiment sympathiser avec les pingouins et les baleines arctiques par un temps pareil. Au lieu de nous trimballer avec des chaussures et des cheveux mouillés entre les panneaux de l’exposition « Tiefgekühlt**** », une balade en short et en sueur aurait eu l’avantage de nous sensibiliser plus au réchauffement climatique.
Sinon, l’exposition fait un peu l’impression d’un devoir rendu à la dernière minute : tableaux tellement surchargés d’informations, difficilement assimilables par les plus petit-e-s, quelques animaux empaillés par-ci et par-là, et périodiquement le grand doigt de la morale se lève pour nous avertir que si nous ne voulons pas que ces gentils renards, lapins ou poulets de neige disparaissent, il faudra bien arrêter le réchauffement de la planète.
De plus, il manque des informations supplémentaires, qui dépassent celles qu’on peut aussi bien se procurer sur internet. Comme le « grenier à plantes », récemment installé au Groenland, qui doit contenir les semences de toutes les plantes en danger de la planète. Ou encore un peu plus d’explications sur les gaz à effet de serre. Un autre problème de l’exposition est la non-adaptation pour les plus petit-e-s : difficile de leur expliquer le merveilleux monde polaire si on ne dispose que de panneaux qui prêtent à la confusion et d’une seule vidéo pédagogique un peu gnan-gnan.
Dommage que cette exposition soit traitée comme une pénible obligation à cause de l’année polaire, surtout quand on sait que le musée d’histoire naturelle peut faire beaucoup mieux.