INSTALLATION: Echappée ludique

von | 17.07.2009

« Urban Games 1 » se nomme la nouvelle installation dans le kiosque de l’Aica, à la fois interactive et enjouée.

Après une exposition plutôt bâclée qui, par sa surcharge d’artistes, mettait plutôt en scène le curateur que les créateurs, le kiosque de l’Aica revient à sa mission d’origine : la présentation exclusive de jeunes artistes triés sur le volet par les membres de l’association des critiques d’art. Sous la curatelle de Natacha Wagner, c’est le jeune Max Mertens qui est à l’honneur de cette nouvelle édition.

Son installation « Urban Games 1 » est vite expliquée : aux extrémités du kiosque se trouvent deux ventilateurs que des sensors font s’allumer et s’éteindre et se renvoient ainsi la grande balle ronde qui circule entre les deux. En fait, c’est aussi prenant qu’un match de tennis pour non-sportifs et non-adeptes de ce sport, ne serait-ce qu’il s’agit d’une oeuvre d’art. Que veut nous dire l’artiste par cette simulation de jeu ? Le champ des interprétations est largement ouvert. Une piste serait par exemple celle de l’invitation au jeu. En effet, un jeune spectateur cherche immédiatement une manette de jeu dans ses poches ou sur les côtés du kiosque. Un réflexe entraîné par l’exposition massive aux jeux vidéos, une critique de ces jeunes qui veulent tout contrôler par leurs manettes mais ne savent plus grand chose de la vie réelle ? Peut-être. Mais on peut pousser la réflexion encore plus loin.

De la dimension sociétale vers la dimension politique de cette oeuvre d’art, il n’est qu’un petit pas à franchir. Car, qui se prend encore aujourd’hui le temps de jouer un peu ? Et nous ne parlons pas ici de sport et de compétition – des disciplines régies par la logique capitaliste – mais du jeu innocent, qui ne sert qu’à se divertir et qui ne rapporte rien de matériel, mais autant de satisfaction personnelle, de nouvelles connaissances de soi-même et du monde qui nous entoure.

C’est assurément ce petit rappel au ludique en pleine crise financière qui mérite toute notre attention et pour lequel on peut dire merci à l’artiste.

« Urban Games 1 », au kiosque de l’Aica, encore jusqu’au 18 septembre.

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