(md) – Dans le monde de la finance, on parlera désormais chinois. C’est en tout cas ce que Luc Frieden a essayé de nous expliquer, lors de la conférence tenue sur le rôle que le Luxembourg joue dans l’internationalisation du renminbi chinois. Mao Tsé-Tung, qui orne jusqu’à présent la « monnaie du peuple », trouvera en cette année de 2013 son havre de paix au Luxembourg. Aujourd’hui déjà, le Luxembourg gère environ 220 milliards de RMB (30 milliards d’euros), placés sous forme de prêts, d’obligations « dim sum » et autres produits financiers. Les « dim sum » sont des obligations émises hors de la Chine, mais libellées en RMB. La place financière, à en croire Frieden, est aujourd’hui de facto le leader européen en matière de finance chinoise, avant Francfort et Londres. Cette évolution est le fruit de cinq années de travail dans un environnement hautement compétitif entre plusieurs centres européens. Le Luxembourg héberge déjà aujourd’hui les sièges européens des trois banques chinoises les plus puissantes. Avec la reprise des parts de la Cargolux par une entreprise chinoise, les milliards de renminbis pourront bientôt être acheminés par avion au Luxembourg, et transformés en petits mets financiers « dim Sum ».
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