(lc) – La maison d’édition Hydre, encore toute jeune et fraîche sur le marché luxembourgeois, est en train de prendre ses marques. Celles et ceux qui sont passé-e-s cette année aux « Walfer Bicherdeeg » s’en sont probablement déjà aperçu-e-s. Pour les autres, deux gentils petits bouquins prouveront le dynamisme de l’Hydre, qui ne perd pas sa – ou une de ses – tête(s) pour autant. Dans les deux volumes sortis récemment, baptisés « Fragment 3793 », éclectisme et concision prévalent. Eclectisme pour le choix des auteurs et des langues : les deux bouquins, l’un en français, l’autre en allemand rassemblent pêle-mêle des écrivains confirmés comme Gilles Ortlieb, Tullio Forgiarini, Guy et Nico Helminger ou encore Raoul Biltgen aux côtés d’auteurs plutôt jeunes et inconnus (Jeff Schincker, Nathalie Ronvaux, Rafael David Kohn entre autres). Et la concision tient à la contrainte posée aux auteurs. Car leurs textes ne devaient en aucun cas dépasser les 3793 signes (espaces compris), ce qui représente à peu près la taille d’un article « News » dans le woxx. Si la qualité des textes varie entre excellente et « c’est probablement de l’art vu que je ne pige rien », la contrainte de la taille posée aux auteurs empêche que le lecteur s’ennuie. En même temps, l’exercice de style qu’est « Fragment 3793 » permet un survol intéressant des auteurs qui gravitent autour de la scène luxembourgeoise et démontre qu’en aucun cas elle n’est léthargique – au contraire, la diversité des textes fait apparaître une scène bien vivante. En rassemblant toutes ces plumes, « Hydre » a prouvé qu’au-délà des éternelles querelles d’éditeurs, une belle brochée d’auteurs intéressants est encore à découvrir.
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