Musique classique
 : La donne pour l’OPL

Contrairement aux années précédentes, ce n’est pas une formation internationale en tournée qui vient ouvrir la nouvelle saison de la Philharmonie, mais bien l’orchestre maison, sous la baguette de son directeur musical Gustavo Gimeno.

Le violoniste Leonidas Kavakos sera le premier soliste de la saison. (Photo : Marco Borggreve)

Nous voilà donc mi-septembre, et les lumières se rallument enfin dans le grand auditorium du Kirchberg après la longue pause d’été. Cette saison, exception à la règle, c’est l’Orchestre philharmonique du Luxembourg qui sera sous les feux de la rampe pour le premier rendez-vous de la saison. Il sera dirigé par Gustavo Gimeno et accompagnera un habitué des lieux, le violoniste Leonidas Kavakos. mehr lesen / lire plus

Romain Gavras : Le monde est à toi

Au début, on ne sait pas bien à quoi s’attendre. Puis Romain Gavras installe ses personnages, tous un peu dérangés, dans une comédie policière déjantée façon Tarentino assagi. La dérision sert de fil conducteur, avec un pied de nez permanent à la société de consommation. Un drôle de film qui ne se prend pas au sérieux, et tant mieux.

L’évaluation du woxx : XX
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Les Cahiers luxembourgeois : numéro 2, année 2018

Chose promise, chose due : la nouvelle édition des Cahiers luxembourgeois propose la suite du dossier « Lëtzebuerger Literaturen am Verglach », dont la première partie avait été publiée dans le numéro précédent. Plusieurs articles dans la veine des recherches intralittéraires sont donc proposés aux adeptes de la littérature grand-ducale – pour rappel, ces recherches effectuent des comparaisons d’œuvres écrites dans les diverses langues qui composent le corpus de textes nationaux. Till Dembeck y décortique le multilinguisme assumé de feu les éditions ultimomondo, dont le livre « Bicherbuch. Livre des livres. Bücherbuch. Book of books » a constitué en quelque sorte le credo. mehr lesen / lire plus

Laura Bispuri
 : Mères, je vous aime


Comme coupé du monde moderne, le petit bout de Sardaigne de « Figlia mia » offre ses paysages sauvages en hommage à la maternité, qu’elle soit biologique ou adoptive. Un film envoûtant, quoique parfois trop contemplatif.

L’innocente, la débauchée et la sainte : la trinité de « Figlia mia » ne dédaigne pas les archétypes. (Photos : Cinemien)

Il y a la mer d’abord, nourricière, qui prodigue poissons ou anguilles et fait vivre tout ce petit village de Sardaigne qu’on dirait quasi autarcique, éloigné du bouillonnement technologique des villes. Il y a bien quelques touristes anglophones, mais ils restent anecdotiques. Et il y a les mères, auxquelles la réalisatrice Laura Bispuri s’attache tout particulièrement. mehr lesen / lire plus

Christopher McQuarrie : Mission: Impossible – Fallout

Pas de plans d’une seconde ou d’effets spéciaux omniprésents, mais comme d’habitude des cascades « à l’ancienne » bien filmées et bien orchestrées. Tom Cruise, un peu essoufflé parfois, âge oblige, les effectue lui-même et en arriverait presque à convaincre les non-scientologues que la secte conserve. Agréable dans la torpeur de l’été si l’on cherche le divertissement.

L’évaluation du woxx : XX
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Drew Pearce : Hotel Artemis

Certes, le film se transforme peu à peu en thriller d’action classique. Mais comme bonus original, on peut apprécier l’ambiance de cet hôtel-hôpital pour hors-la-loi dans un Los Angeles de 2028 en proie à des émeutes pour l’accès à l’eau… et surtout la composition de Jodie Foster, impeccable en infirmière alcoolique et agoraphobe.

L’évaluation du woxx : X
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Gustav Möller
 : Prenant


Si l’on doutait encore de la suprématie des pays nordiques sur le polar européen, voilà que « Den skyldige », un premier film magistralement maîtrisé de bout en bout, vient mettre les points sur les i. Le film policier de l’été, mais peut-être aussi de l’année.

(Photos : September Film)

Relégué à la distribution des appels d’urgence avant d’être l’accusé d’un procès qui s’annonce délicat, Asger Holm s’acquitte de son travail avec juste ce qu’il faut de professionnalisme pour ne pas s’attirer plus d’ennuis. Se succèdent les victimes de vols qui avaient traîné dans les quartiers chauds ou les personnes en détresse soûles ou défoncées dans leur appartement propret. mehr lesen / lire plus

Musique classique : Du souffle et des touches 
à Diekirch

Période creuse en matière d’événements musicaux, le mois de juillet luxembourgeois réserve pourtant quelques beaux rendez-vous peu médiatisés. Cette semaine, regard sur le Forum international pour flûte et piano de Diekirch, une master class estivale qui s’ouvre au public grâce à une série de concerts dans le nord du pays.

Le concert d’ouverture du 30e Forum international pour flûte et piano vendredi dernier. De g. à d. : Carlo Jans, Katrin Reifenrath et Wally Hase. (Photos : Forum international flûte et piano)

Voilà déjà 30 ans que Carlo Jans, professeur de flûte au conservatoire de la Ville de Luxembourg, a créé, avec Claude Millim à l’époque, le Forum international pour flûte et piano de Diekirch. mehr lesen / lire plus

Warwick Thornton: Sweet Country

Malgré la mise en scène parfois trop démonstrative, ponctuée de flash-back ou flash-forward pas vraiment utiles, le film propose dans des paysages somptueux une fresque dans le style western où perce une réflexion sur la construction de l’Australie actuelle au détriment des Aborigènes. Un thème peu développé au cinéma et traité avec passion.

L’évaluation du woxx : XX
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Art et littérature : La plume et le pinceau


Dans un espace repensé, le CNL propose jusqu’en avril 2019 l’exposition « Schrift und Bild im Dialog. Über Literatur und Bildkünste in Luxemburg ». Une immersion fascinante dans les rapports entre art et littérature au grand-duché à partir du siècle dernier.

C’est désormais une porte revêtue d’un panneau explicatif qui signale l’entrée de l’exposition du moment au Centre national de littérature. Pour le reste, pas de changements spectaculaires dans les salles du rez-de-chaussée, mais une muséographie claire avec un parcours sans ambiguïté. Jusqu’au printemps prochain, elle se met au service du dialogue entre art et littérature.

Figure emblématique de la poésie en Grande Région et bien connu au grand-duché pour sa longue collaboration avec Edmond Dune, le peintre et poète Jean Vodaine (1921-2006) se voit consacrer la première salle. mehr lesen / lire plus

Quentin Dupieux :
 Flics loufoques 


Avec des dialogues écrits avec maîtrise et la construction minutieuse d’une atmosphère où les faux semblants règnent, la comédie onirique « Au poste ! » fait figure d’objet filmé non identifié dans le cinéma français. Retour gagnant donc de Quentin Dupieux, après une période de langue anglaise.

Pour les nostalgiques, tous les ingrédients de la garde à vue magistrale sont au rendez-vous, l’humour décalé en plus. (Photos : Diaphana films)

Tout commence avec l’arrestation d’un chef d’orchestre en slip rouge qui dirige une symphonie dans la nature. Pas de doute : on est bien ici dans un long métrage de Quentin Dupieux, qui sait pousser dans ses scénarios ces petits moments absurdes qui rendent la réalité encore plus prenante. mehr lesen / lire plus

Brad Bird : The Incredibles 2

Cette suite des aventures de la famille aux pouvoirs extraordinaires propose une bonne dose d’action certes, mais emballée dans un humour ni forcé ni vulgaire. Avec en prime un superhéros père au foyer, idée intelligente qui permet de transcender le scénario somme tout classique et de donner un peu de profondeur bienvenue.

L’évaluation du woxx : XX
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Théâtre
 : Maudit Facebook


Fin de saison en fanfare au TOL, avec le monologue comique « Wow », écrit et interprété par Eugénie Anselin. Une plongée dans l’injonction sociétale de la performance à travers ses effets sur une comédienne, entre réalité et fiction.

Parce que le théâtre statique ne lui va pas : dans « Wow », Eugénie Anselin ne tient pas en place et discourt tout en entretenant sa forme. (Photo : Antoine de Saint Phalle)

Toujours plus de contacts, d’interactions, de réussite, de messages, d’attention, de communication, de bonheur affiché… Pas facile de vivre une vie hyperconnectée, tant les codes de l’immédiateté ont pénétré profond dans les consciences. mehr lesen / lire plus

Deniz Gamze Ergüven : Kings

Déception que ce deuxième film de la réalisatrice, dont le « Mustang » était si fougueux. À trop vouloir évoquer les émeutes de 1992 à Los Angeles, elle perd le fil de sa narration et ne propose ni point de vue ni éclairage d’un destin individuel particulier. Halle Berry en mère d’adoption courageuse sauve les meubles.

L’évaluation du woxx : X
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Peinture mixte
 : Les mystères de l’Est


Avec les toiles d’Esti Levy à la galerie Schortgen, on est plongé d’emblée dans le grand bain des influences orientales, où même les figures les plus martiales pétillent de malice. Une exposition haute en couleur, c’est le cas de le dire.

Détail du polyptyque « Multiplicité »

Des silhouettes effilées tout en hauteur, desquelles on ne distingue que quelques traits de visage ; des compositions elles aussi résolument verticales, où les personnages côtoient d’étranges structures architecturales qui semblent avoir le ciel pour unique but ; un remplissage constant et polychrome ; çà et là, des bribes d’écriture ou d’alphabet : voici l’univers d’Esti Levy, à revoir à la galerie Schortgen, qui expose la Franco-Israélienne régulièrement depuis 12 ans déjà. mehr lesen / lire plus

Christophe Honoré
 : Excès de politesse du désespoir


Brillante reconstitution des années sida jusque dans les moindres détails, « Plaire, aimer et courir vite » cherche tellement la modération qu’il en devient maniéré… et un rien monotone.

Mise en abîme : première rencontre pour Arthur et Jacques dans une salle de cinéma.

L’année dernière, « 120 battements par minute » prenait le parti d’évoquer les années 1990 et l’épidémie de sida sous l’angle de l’énergie des militants d’Act Up et d’une histoire d’amour qui faisait la part belle à l’urgence d’aimer. Tout semble porter à croire que Christophe Honoré en a choisi, dans « Plaire, aimer et courir vite », le contre-pied. mehr lesen / lire plus

Musique classique
 : Notes pleines en plein air


Devant le succès rencontré l’année dernière par le concert sur la Kinnekswiss, le Luxembourg City Tourist Office remet le couvert et propose un festival classique dans le parc municipal. Petite revue de ce « Kinnekswiss Loves… ».

(Photo : Alfonso Salgueiro Lora)

Avec l’été et la venue des beaux jours, les activités de plein air déploient leurs charmes et les salles de concert se vident peu à peu. La pause estivale se profile à l’horizon. Mais avant leur sevrage relatif jusqu’en septembre, amatrices et amateurs de classique pourront conjuguer les plaisirs extérieurs avec ceux de l’oreille grâce au festival « Kinnekswiss Loves… ». mehr lesen / lire plus

Iram Haq : Hva vil folk si

Ce récit autobiographique de la réalisatrice Iram Haq évite l’écueil de la caricature. Plus qu’un témoignage sur la difficulté de grandir entre deux cultures, le film, même s’il pâtit quelquefois d’une dramatisation excessive qu’on imputera à l’enthousiasme, est aussi l’histoire d’une emprise psychologique qui tient en haleine.

L’évaluation du woxx : XXX
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Art naïf
 : De la poésie 
au dessin… 
et retour


Les dessins de Gisèle Prassinos exposés à la galerie Simoncini sont autant de poèmes visuels qui font entrer images et textes en symbiose. Le surréalisme et l’humour ne sont jamais bien loin dans ces œuvres attachantes.

(Illustrations : CNL/fonds Gisèle Prassinos)

On connaît les liens étroits qu’entretient la galerie Simoncini avec la littérature en général et la poésie en particulier. Pas plus tard que l’année dernière, sous l’impulsion d’André Simoncini, lui-même poète, elle avait organisé une exposition qui combinait les textes de Pierre Joris et les œuvres plastiques de Nicole Peyrafitte. Quelques mois après, la voilà qui récidive en proposant de nombreux dessins originaux de Gisèle Prassinos, réalisés entre 2003 et 2006 alors que celle-ci était âgée de plus de 80 ans. mehr lesen / lire plus

Gary Ross : Ocean’s 8

Une version féminine de la série aux vols impossibles ? Bonne idée. Mais Gary Ross n’a pas le flair de Steven Soderbergh : le film tire trop sur la corde de l’opposition entre féminin et masculin et ne retient de la leçon des précédents que ces séquences où préparatifs et action se déroulent sur une musique entraînante. Un divertissement vite oublié, au mieux.

L’évaluation du woxx : X
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