Julian Assange saura au plus tôt le 4 mars si son appel contre son extradition vers les États-Unis est accepté ou rejeté par la Haute Cour de Londres, qui a examiné son recours au cours de deux jours d’audience, mardi et mercredi. Il s’agit de la dernière chance du fondateur de WikiLeaks devant la justice britannique pour empêcher sa remise aux autorités américaines, qui le poursuivent pour avoir publié, en 2010 et 2011, des centaines de milliers de documents classifiés. Son extradition avait été avalisée par les autorités britanniques en 2022. Il est détenu depuis plus de quatre ans à Londres, après sept ans passés dans l’ambassade d’Équateur au Royaume-Uni, où il s’était réfugié. L’Australien de 52 ans est sous le coup de 18 chefs d’inculpation, principalement pour espionnage, et risque jusqu’à 175 ans de prison s’il est condamné. Julian Assange, dont la santé décline de plus en plus, n’a pas assisté aux audiences, au cours desquelles ses défenseurs se sont attachés à démontrer la qualité journalistique de ses publications, la nature politique de ses activités ainsi que le risque d’un procès inéquitable aux États-Unis. L’avocate de Washington a, au contraire, nié l’intérêt public des révélations et affirmé une nouvelle fois, sans apporter de preuve, qu’elles ont mis en danger la vie d’informateurs et d’espions américains. Si Julian Assange gagne son appel, un nouveau procès aura lieu sur le fond. Dans le cas contraire, il ne lui restera comme ultime recours que la Cour européenne des droits de l’homme.
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