Le weekend des 1er et 2 septembre 2018, le Last Summer Dance Festival, à Erpeldange-sur-Sûre, entamera sa cinquième édition. Une ribambelle d’activités se trouvent au programme : musique, arts, marchés, ateliers participatifs, tables de discussion ou nourriture d’ici et d’ailleurs.
C’est en 2013 que les organisateurs et organisatrices du Last Summer Dance Festival ont pris l’initiative de créer un concept ne s’inscrivant pas dans le schéma traditionnel d’un festival, avec comme ligne de conduite la tolérance et la pluridisciplinarité. Leur but ? Concevoir un lieu représentatif de notre société, c’est-à-dire diversifié. En mettant en avant le concept de festival alternatif et non commercial, elles et ils ont réussi à créer une identité propre à leur événement, le différenciant d’autres du genre, tels que le Kolla Festival ou le Koll an Aktioun. Les activités éclectiques permettent d’explorer de nouveaux horizons et d’échanger des opinions ouvertement. On y découvre des nouveautés culinaires venant de partout dans le monde ou des magasins, tel Ouni qui présente l’idée du zéro déchet, ainsi que des associations telles que Voix de jeunes femmes.
Cette année, les deux scènes du parc du château d’Erpeldange-sur-Sûre seront fréquentées par de multiples artistes de styles et d’origines différents ; parmi eux, des habitués des festivals et connus dans le milieu, comme le groupe indie pop luxembourgeois Seed to Tree ainsi que Los Dueños, représentants emblématiques du ska au Luxembourg. Ou encore le groupe coup de cœur de cette année, Il Civetto, originaire de Berlin et influencé par les rythmes balkaniques, le swing et le folk. De retour cette année, Catastrophe Waitresses, anciennement connu sous le nom de Forks in the Snow. Ce groupe allemand s’inscrit dans le genre pop-folk. À ne pas oublier, des nouvelles venues telles que C’est karma, une figure appréciée dans la scène du poetry slam qui se lance dans la chanson (et ancienne stagiaire du woxx, d’ailleurs), tout comme Fernanda Stange, intronisée au Grund Club en février 2017. Il y aura aussi le groupe indie Epicure et le groupe In the Atlas, pour qui ce sera le deuxième concert depuis son lancement en 2018.
Le festival essaye d’offrir un tremplin aux nouveaux-velles venu-e-s, même si elles et ils ne se sont parfois jamais produit-e-s devant un public. Ainsi, le groupe allemand Giant Rooks, présent au Last Summer Dance en 2013 et à l’époque encore méconnu, a rapidement gagné en notoriété auprès du public luxembourgeois et s’est retrouvé catapulté sur les scènes du festival internationalement renommé Lollapalooza à Berlin.
L’idée du partage, de la diversité et de l’interactivité
La musique n’est qu’un des piliers du festival, qui se veut également un lieu d’échanges. C’est autour de cette philosophie que les organisateurs-trices ont fait le choix d’offrir plus au public, une sorte d’agora contemporaine qui veut montrer la diversité de la culture et de la société luxembourgeoises. Les nombreuses activités participatives donnent l’occasion à chacun-e de donner son opinion, d’apprendre, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes et d’échanger.
Dès lors, le site consacre toute une partie du parc à des artistes qui viennent s’exprimer sur un sujet imposé, et cela sous toutes les formes possibles : photo, sculpture, peinture, poésie… Ainsi, treize artistes, dont Sophie Margue, Sana Murad ou encore Maurizio Fusillo, vont partager leurs visions d’un sujet très actuel, l’identité. Les organisateurs-trices ont confié au woxx que ce sujet est né de manière organique, certain-e-s ayant dû faire face à des situations personnelles qui ont fait émerger cette question.
De plus, une multitude d’ateliers participatifs sont prévus sur le site. Au programme cette année : initiation à l’acroyoga, une combinaison d’acrobaties et de yoga en binôme pour recharger les batteries, suivi d’un cours de lindy hop avec Swing Dance asbl le samedi après-midi. Pour les plus mélomanes, Cajonman invite à rejoindre son « drum circle » le dimanche après-midi, mais d’autres instruments sont bienvenus. Le ludobus sera de la partie tout le week-end pour divertir à l’aide de jeux de société et autres. N’oubliez pas de passer devant le stand Spray Peace et de laisser votre message de paix et de tolérance sur cette œuvre commune.
Plooschter Projet vous éclairera sur le don de cellules souches et de sang afin d’aider les victimes du cancer et Well all Choix zielt sur l’importance du don d’organes. Vous avez des questions à propos du sujet zéro déchet ? Le magasin Ouni sera là pour y répondre.
Finalement, si vous vous demandez quels sont ces longs élastiques suspendus sur les hauteurs du site, et pourquoi des personnes se promènent dessus, il s’agit de la Slackacademy, qui vous offrira la possibilité de trouver votre équilibre sur l’une de ces « slacklines ».
À côté des ateliers participatifs, un marché aux idées permettra de se pencher sur certaines thématiques qui sortent probablement des sujets de discussion habituels et qui feront réfléchir et débattre. Pour cela, Pipapo, un projet dédié à la sensibilisation, la prise de conscience et la réduction des risques associés à la consommation de psychotropes licites (alcool, tabac) et illicites (cannabis, ecstasy, cocaïne, nouvelles drogues de synthèse) sera présent.
Ensuite, le groupe Voix de jeunes femmes, qui se consacre à la sensibilisation contre le sexisme, pour l’égalité des chances et pour le traitement de problèmes que peuvent rencontrer les jeunes femmes et hommes dans notre société, sera présent pour créer un échange sur ces sujets. De plus, natur&ëmwelt asbl, qui œuvre pour la sauvegarde de la biodiversité, proposera un atelier mélangeant les fleurs et l’art.
Un festival qui ne perd pas son souffle
La dernière édition du Last Summer Dance Festival en 2016 a attiré plus de 1.000 personnes. Cette année, les organisateurs-trices ont renforcé la participation des maisons de jeunes et des structures dédiées aux jeunes : pari gagné. Grâce au soutien du SNJ (Service national de la jeunesse), du ministère de la Culture et d’entreprises privées, le prix du ticket est à 15 euros pour le week-end en prévente. Pour les plus spontané-e-s, la caisse sur le site même propose des tickets à 10 euros par journée. Et pour les enfants de moins de 14 ans, l’entrée reste toujours gratuite, de même que le camping dont peut disposer tout le monde. Par ailleurs, les habitant-e-s de la commune sont invité-e-s ce vendredi 31 août à participer à l’afterwork dès 17h dans le parc du château d’Erpeldange.
« Notre festival, si on devait le résumer en une phrase, est un festival pour tous », a confié Tessy Troes, l’une des organisatrices, au woxx. Comme nous l’avons déjà vu, le but est d’attirer un maximum de personnes, des plus jeunes au plus âgé-e-s, d’origines ethniques diverses et avec un bagage social différent. Le projet a pour finalité de créer un espace où toute communauté peut se sentir acceptée, mais également d’offrir une possibilité de parler de sujets que l’on n’a pas l’habitude d’aborder dans son entourage, et de faire évoluer les mentalités en cassant certains stéréotypes.
Finalement, le Last Summer Dance, comme son nom l’indique, est l’occasion parfaite d’apprécier une dernière fois la belle saison, le temps d’un weekend à l’aube de la rentrée.