Lëtzebuerger Filmpräis 2025 : Le succès de « Läif a Séil »

von | 27.11.2025

La 11e édition du Lëtzebuerger Filmpräis s’est tenue ce samedi 22 novembre au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg. Avec quatre nominations, Läif a Séil domine le palmarès.

Sophie Mousel a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine. (Photo: Film Fund Luxembourg)

Tous les deux ans, le Film Fund et la Filmakademie organisent le Filmpräis, un prix récompensant les œuvres et personnalités cinématographiques luxembourgeoises. Cette année, la cérémonie a été orchestrée par l’acteur et metteur en scène Fabio Godinho et animée par Emma Da Silva, étudiante de 22 ans – le même âge que le Filmpräis. Devant une salle comble et débordante d’enthousiasme, un plateau tournant alterne entre le discours teinté d’humour de la jeune femme et la musique énervée de Maz Univerze.

Soixante-sept finalistes étaient en lice dans treize catégories, l’édition de cette année en comportant une nouvelle, celle du meilleur scénario. Les près de 500 membres de la Filmakademie ont voté pour douze d’entre elles tandis que la catégorie de la meilleure œuvre immersive a été soumise au vote d’un jury spécialisé. À ces distinctions s’ajoute encore le Prix spécial presse, attribué par l’Association luxembourgeoise de la presse cinématographique (ALPC).

Tous·tes les lauréat·es se sont réuni·es pour une photo finale. (Photo: Film Fund Luxembourg)

« And the winner is… »

Le Prix du meilleur long métrage luxembourgeois de fiction, animation ou documentaire revient à Eric Lamhène et Rae Lyn Lee pour Hors d’haleine. Le drame, qui suit Emma, réfugiée dans un foyer pour femmes en détresse, remporte aussi le Prix du meilleur scénario. « Ce qui m’a frappé, c’est la force de ces femmes, pourtant dans la position de victimes. Ce sont les femmes les plus fortes que nous ayons jamais rencontrées et nous voulions faire un film pour elles », explique le réalisateur luxembourgeois. La coscénariste Rae Lyn Lee ajoute, à l’attention de toute personne subissant de la violence : « On vous voit et on vous croit ». La prochaine étape pour Hors d’haleine : les Oscars 2026 !

André Dziezuk décroche le Prix de la meilleure musique originale pour le film d’animation Fox and Hare save the forest. Le musicien et compositeur voit un signe en la date du 22 novembre, jour de la Sainte Cécile, patronne des musiciens.

Après avoir souligné la magie de l’animation, qui permet de transformer des pixels en personnages dotés de sentiments, le Prix de la meilleure contribution créative dans un long-métrage est remis à Stéphane Lecocq, chargé du design de Stitch Head. Le film d’animation a représenté plus de cinq ans de travail ! Coproduit avec l’Allemagne, l’Inde et le Royaume-Uni, Stitch Head remporte aussi le Prix du meilleur long-métrage d’animation en coproduction.

Le Prix de la meilleure série ou production transmédia d’animation est attribué à Sandra Schiessl et Cherifa Bakhti pour Dino Mite.

Le Prix du meilleur court métrage de fiction, animation ou documentaire récompense Linda, Linda ! de Kiyan Agadjani, le réalisateur invitant l’actrice principale, Claire Johnston-Cauldwell, sur scène. Appuyée sur sa canne, l’actrice irlandaise de 84 ans témoigne de son émotion : « Mon cœur bat à tout rompre. »

All We Imagine as Light, déjà distingué au Festival de Cannes 2024, obtient le Prix du meilleur long métrage de fiction ou documentaire en coproduction. Le premier long-métrage de la réalisatrice indienne, Payal Kapadia, a été salué pour avoir mis en lumière les luttes de trois femmes à Mumbai.

Ceci est mon cœur, des frères Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies, remporte le Filmpräis de la meilleure œuvre immersive. Les autres candidats en lice que sont Oto’s Planet, The Dollhouse, Champ de Bataille, Ito Meikyu et Mamie Lou, marquent une année exceptionnelle pour les œuvres immersives. Il court même une rumeur selon laquelle un prix spécialement réservé à ce genre de films, un peu à part et en plein essor, pourrait être mis en place…

Loïc Tanson et Frédéric Zeimet : un duo gagnant

Nikos Welter, directeur de la photographie de Läif a Séil, remporte le Prix de la meilleure contribution créative dans une œuvre de fiction ou documentaire. Le film de Loïc Tanson et Frédéric Zeimet reçoit, de plus, le Prix de la critique cinématographique.

Et les acteur·rices du western belgo-luxembourgeois ne sont pas en reste. Timo Wagner, déjà récompensé en tant que talent émergeant au Theaterpräis, se voit remettre le Prix de la meilleure interprétation masculine.

Sophie Mousel, qui incarne la figure principale du film, décroche quant à elle le Prix de la meilleure interprétation féminine. L’actrice luxembourgeoise, qui considère le Grand Théâtre un peu comme sa deuxième maison, en profite pour rappeler que la hiérarchie n’a pas sa place sur les plateaux de tournage qui se doivent d’être des endroits respectueux. « L’art ne se provoque pas », rappelle la jeune femme, se disant contre une productivité à toute épreuve.

Moins de deux ans après Léif a Séil, Frédéric Zeimet et Loïc Tanson sortent Marginal, une série policière plongeant dans les débuts de la justice criminelle luxembourgeoise. La série, dont chacun des quatre épisodes se base sur de véritables affaires criminelles, se voit décerner le Prix de la meilleure série ou production transmédia.

Dat kéint Iech och interesséieren

KULTURTIPP

Buchtipp: Gym

Selten spielen Romane in einem Fitnessstudio: In Verena Keßlers drittem Roman „Gym“ ist genau dies der Fall. Die Protagonistin beginnt einen neuen Job hinter dem Tresen der Smoothiebar im „Mega Gym“. Da sie nicht besonders sportlich wirkt, behauptet sie kurzerhand, gerade entbunden zu haben – und ihr erfundenes Baby trägt zufällig denselben...

KULTURTIPP

Willis Tipps: Dezember

Innovativer Joik Der Joik der Sámi, der Urbevölkerung Nordeuropas, ist kein Gesang im europäisch-klassischen Sinn, sondern eine vokale Äußerung, die meist eine Widmung an einen Menschen, ein Tier oder eine Pflanze darstellt. Sie wird hoch emotional und melodisch äußerst virtuos und kraftvoll vorgetragen. Hildá Länsman, die in Utsjoki im...