Les Cahiers luxembourgeois : numéro 1, année 2021

In English, please ! Beaucoup d’anglais dans la nouvelle édition des Cahiers, qui continuent de balayer un large spectre de la littérature locale, tout en assurant une solide fondation d’articles de recherche historique ou littéraire.

« ‘Tourne-oreille’ : Trying to grieve for the 188, and counting », de Jodie Dalgleish, ouvre ce nouveau numéro. Il s’agit d’une ode poétique liée au macabre décompte des morts de la Covid-19, qui mélange l’anglais (surtout), le français (dans une moindre mesure) et le luxembourgeois (assez peu). Si l’ironie un peu noire du titre et le sentiment de télescopage linguistique qu’il procure sont bienvenus, la réalisation du texte, qui se tiendrait bien en tant qu’expérience performative, est cependant un rien trop expérimentale ou universitaire sur papier, avec beaucoup de références littéraires. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 3, année 2020

Malgré le confinement (ou peut-être grâce à celui-ci ?), les Cahiers ont bien livré les trois numéros prévus en 2020. Regard sur le dernier-né, qui se révèle un bon cru.

On commence avec l’obsession d’un résident eschois venu de l’Est il y a des décennies, qui compte les enfants et les corneilles dans un parc. Mais le récit devient au fur et à mesure un polar sordide : « Der ruhende Pol », de Raoul Biltgen, ouvre cette nouvelle édition des Cahiers avec panache, dans un style travaillé pour la simplicité qui sonne juste, avec un lien endémique au grand-duché. Et l’image de Pit Wagner, illustrateur de ce numéro, souligne la conclusion avec ce qu’il faut de réalisme. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 2, année 2020

Peut-être un peu en retard pour cause de confinement (cependant pas plus que cette chronique, au fond !) mais toujours là, les Cahiers continuent d’explorer le spectre littéraire grand-ducal actuel avec éclectisme.

L’anglais continue de s’affirmer comme langue d’écriture du pays, avec une première nouvelle, « Revelations », d’Igor Bunjevac, jeune auteur du cru qui sert un western dont les dialogues imagés prennent une place prépondérante – un peu trop d’ailleurs, tant le texte fait penser à un exercice de style et d’admiration du genre, mais la lecture est agréable. En anglais également, les poèmes de Fernando Martins da Mota respirent un certain mysticisme avec leurs tournures anciennes et font penser parfois aux vers qui pourraient accompagner la quête d’un héros de fantasy. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : Quickie printanier

Le premier numéro de l’année 2019 des Cahiers luxembourgeois est moins lourd que les précédents, cela sous plus d’un angle de vue.

Pour commencer, on ne va pas trop râler. Certes, ces premiers Cahiers de l’année sont un peu maigrichons, mais l’intérieur vaut bien qu’on se penche dessus. Première bonne surprise, la partie théorie-essais a été réduite à un seul essai, d’ailleurs fort intéressant : « Nation Branding – Wéi définéiert d’Kultur e Land ? » est une analyse pointue de Paul Breser sur ce phénomène néfaste de remake de la façade nationale aux dépens des artistes. En plus, le texte est bien écrit et par conséquent agréable à lire. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 2, année 2018

Chose promise, chose due : la nouvelle édition des Cahiers luxembourgeois propose la suite du dossier « Lëtzebuerger Literaturen am Verglach », dont la première partie avait été publiée dans le numéro précédent. Plusieurs articles dans la veine des recherches intralittéraires sont donc proposés aux adeptes de la littérature grand-ducale – pour rappel, ces recherches effectuent des comparaisons d’œuvres écrites dans les diverses langues qui composent le corpus de textes nationaux. Till Dembeck y décortique le multilinguisme assumé de feu les éditions ultimomondo, dont le livre « Bicherbuch. Livre des livres. Bücherbuch. Book of books » a constitué en quelque sorte le credo. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 1, année 2018

Notre article précédent sur les Cahiers luxembourgeois posait la question du renouvellement de ceux-ci dans leur nouvelle mouture, avec notamment la recherche de talents émergents. Côté littéraire, la mission est remplie avec cette livraison, puisqu’elle propose une nouvelle de Samuel Hamen, tout récent arrivant sur la scène littéraire (on connaissait déjà ses textes critiques) avec le roman « V wéi vreckt, W wéi Vitess ». Hamen nous embarque dans une enfance rêvée avec « Elo », où l’imaginaire se conjugue avec, probablement, de véritables souvenirs pour quelques pages où l’on est pris d’une nostalgie pas désagréable.

Deux poèmes inédits de Jean Krier et quelques poèmes d’Olivier Vandivinit assurent le quota de vers du numéro. mehr lesen / lire plus

Les Cahiers luxembourgeois : numéro 3, année 2017

Cette nouvelle mouture des Cahiers luxembourgeois, qui ont repris leur parution en novembre 2016 après une pause de sept ans sous l’égide d’un nouveau trio (Ian De Toffoli, Marc Limpach et Elise Schmit), n’avait pas encore fait l’objet d’une brève culturelle dans le woxx. C’est surtout le manque de place qui est à blâmer, puisqu’on ne peut qu’approuver la création d’une « plateforme libre permettant l’expérimentation littéraire » au grand-duché, donnant « une possibilité pour le lecteur de découvrir la production littéraire actuelle du Luxembourg ». Omission désormais réparée avec notre version en ligne, et l’occasion de vérifier si les objectifs sont tenus… et tenables sur la longueur. mehr lesen / lire plus