cuisine française
Dîner au grand-hôtel
(rw 573/01) – Erigé dans les années trente, le bâtiment de l’hôtel-restaurant Alfa marque la place de la Gare avec sa façade art déco, structurée par des balcons alignés et relevée par deux arcades qui surplombent les entrées de l’immeuble. Depuis que le restaurant a rouvert ses portes, l’afflux n’a cessé de croître. Cela tient d’un côté au soin avec lequel a été faite la rénovation: comprenant que des décors „originaux“ peuvent être un attrait, des éléments du décor ancien ont été préservés à l’intérieur du restaurant: on ne retrouve non seulement le sol carrelé ou les jolies lampes, mais aussi le tableau – assez kitsch il est vrai – de J. Lefèvre représentant l’idylle luxembourgeoise des années cinquante et accroché jadis dans le hall de l’hôtel.
Mais ceux et celles qui ne se rappellent pas les intérieurs anciens se trouvent également à l’aise dans les décors de grande brasserie parisienne, agréables, mais pas trop bourgeois. Et devant leurs assiettes, les uns et les autres seront d’accord sur la qualité des mets. Tenez par exemple les plats végétariens, telle ces raviolis aux légumes, légers mais pleins de saveur. Ou bien les plats d’huîtres, une des spécialités de l’établissement. Mais les plats de saisons, comme les moules ou le gibier sont également à recommander. Quant aux salades, elles aussi sont très plaisantes: c’est le cas notamment pour le magret de canard fumé en salade. A regretter seulement que sans entrée, les plats principaux ne vont pas suffire à remplir un estomac creux.
Chez les desserts par contre, le choix n’est pas très vaste, et la qualité est variable: le croustillant à aux senteurs d’Arabica surpasse de loin la mousse au chocolat blanc, Mousse de Chocolat blanc, Parfum du Pacifique qui d’ailleurs a plus d’un biscuit fourré que d’une mousse. Impression mitigée aussi pour le service qui manque parfois – surtout aux heures de pointe – de coordination et de diligence. On se rattrape avec le café, ou plutôt les cafés proposés en une variété de choix de provenance africaine et américaine. D’ailleurs, ont peut également les consommer pendant la journée en lisant un journal au bar-café attrayant qui longe l’avenue, ou en y goûtant au choix de pâtisseries.
Côté vins, on observe d’abord un choix interessant de vins luxembourgeois et internationaux – une des caractéristiques des hôtels Mercure, chaîne à laquelle appartient maintenant l’hôtel Alfa, est sa sélection de vins de la région.
Même si l’on trouve aussi des plats luxembourgeois traditionnels, c’est clairement une élégante cuisine française que nous propose le jeune chef Sylvain Royer, qui est déjà passé dans plusieurs restaurants étoilés Michelin avant de se retrouver au Luxembourg. Cela n’exclut pas des prix à la portée de tout le monde (le plat du jour est à 400 LUF) ou des formules pratiques comme les petites collations à consommer au bar.
Alfa Luxembourg, Grand Hôtel Mercure, 16, place de la Gare, Tél. 49 00 11-300, Fax 49 00 09, www.alfa-brasserie.lu (le site est bien fait, mais malheureusement pas très à jour).