Jusqu’au 10 mai
„Silence“, ce n’est pas une exposition misérabiliste sur la maladie et la mort, contrairement à ce que suggèrent titre et sous-titre. Les travaux de Samuel Bollendorff exposés au Centre culturel de Neumünster sont le produit d’une démarche engagée, hautement politique même pour ce qui est des séries sur le sida.
Les séries sur les hôpitaux, dans un style de reportage, montrent des individus et leur rapport quotidien avec les services de santé. Le photographe réussit le mieux quand il montre le personnel plutôt que les patient-e-s. Comme ce médecin dans un couloir d’hôpital, examinant un gamin qui se débat, tente de s’échapper: seul la tête du docteur est nette, le gamin et les infirmiers sont flous, restituant l’urgence de la situation.
Concernant le sida, Samuel Bollendorff met en scène, à travers des portraits sous-titrés, trois pays, trois approches, trois univers. D’abord le Malawi, avec ses familles décimées, ses orphelin-e-s, ses condamné-e-s – le désespoir. Pas d’information ni de soins non plus en Russie, où des jeunes sans perspectives s’échangent les aiguilles pour se shooter – la folie. Enfin le Brésil, où le fléau n’est pas moins menaçant, mais où l’Etat prend en charge la prévention et les soins, et fabrique des médicaments génériques. Bollendorff montre des enfants qui s’accrochent, des adultes pleins d’espoir: Josefa et Luis, couple de séropositifs ont pu avoir des enfants non contaminés, grâce à la thérapie des parents. Voici des êtres humains relevant la tête – la fierté!
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