Dans la cour intérieure du Centre Neumünster, un taxi vous attend. Cette voiture bigarrée, dans laquelle s’entassent des voyageurs à la peau noire, est une oeuvre de l’artiste africain contemporain Zinkpè. L’exposition dont le taxi-sculpture fait partie, „Retour au futur“, présente les objets d’art africain de la collection Elmer, qui réunit des trésors de l’art traditionnel et des oeuvres d’artistes modernes.
Grâce à l’unité thématique des séries présentées, l’exposition évite l’écueil de n’apparaître que comme un bric-à-brac de beaux objets arrachés à leur contexte culturel. Les statues, les figurines sont remarquables, les explications fournies sont précises et savantes. Impressionné, touché par cet art, on reste cependant sur sa faim pour ce qui est de la mise en contexte ethnologique.
De même, entre oeuvres traditionnelles et créations modernes, aucun lien n’est établi. Ces dernières constituent néanmoins l’aspect le plus original de l’exposition. Relevons cette sculpture aux formes géométriques nommée „macho“, avec un sexe érigé, hérissé de clous. Plus surprenants, la chaussure-cercueil géante, et la Mélusine africaine à la peau rose. Quant aux peintures, résolument modernes, elles se rattachent moins à la tradition qu’elles ne montrent le présent du continent noir. Le côté sombre, avec les dictatures, le sida, l’excision, mais aussi le côté lumineux: la débrouillardise et le goût de la fête. Sans oublier, bien sûr, la participation du Ghana à la coupe du monde de football.
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