La photographie montre le monde tel qu’on le voit. Cette fausse évidence est contredite par le nouveau monde qui n’existe que dans les mémoires des ordinateurs, et qui pourtant régit nos vies. Que la société de conseil Arendt et Medernach possède une collection de photographie d’art contemporaine n’est pas un hasard. Les oeuvres – assez hétérogènes – qu’on peut actuellement visiter au Kirchberg ne s’attachent pas à montrer la réalité, mais cernent un monde non visualisable a priori.
Quelle meilleure entrée en matière que cette „installation“ dans la salle d’attente, où une photo de paysage de Christian Mosar en grand format carré fait face à une télé panoramique diffusant CNN. Les rochers minuscules qui parsèment la steppe verte établissent une correspondance absurde avec les pixels de l’écran. D’autres images cultivent de manière significative une esthétique déshumanisée: le diptyque avec fauteuils vides et boutons de commande de Silvio Wolf, la mise en scène d’une architecture de type Kirchberg par Ola Kolehmainen, les „Fleurs du mal“ aseptisées de Carole Chaine. La photographie „Niewport“ montre un appartement avec un intérieur tout confort. Pourtant, ses habitants ne posent pas pour la caméra, mais regardent au-dehors. L’évasion reste possible, c’est ce que suggèrent les images pleines de vie de Véronique Kolber: Un „Voyage à Bruxelles“ immortalisé dans le style „Lomo“, avec des traînées de lumière, du grain et des effets de flou. A voir. Dans le cadre du mois de la photo.
„Une collection“, jusqu’au 24 décembre.
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