L’exposition d’affiches politiques au Centre culturel Neumünster, malgré son titre, ne se restreint nullement aux migrations, mais aborde aussi les droits humains ou l’exploitation du Sud. Certains messages sont difficiles à cerner et à apprécier, au-delà de l’esthétique, faute d’en connaî tre le contexte. D’autres affiches sont heureusement accompagnées d’explications bien conçues, comme les images du coussin (ayant servi à étouffer Samira Adamu) ou du manteau Loden tyrolien à laver séparément (qui symbolise les idées du FPÖ, qui ont fini par déteindre sur les partis traditionnels). Une bonne partie des oeuvres exposées font preuve d’originalité, même s’il y a quelques platitudes.
La référence au nazisme occupe une place de choix dans cette exposition venue de Belgique. On y trouve une affiche solidaire des réfugié-e-s entassé-e-s au „klein Kasteeltje“ à côté d’un appel de l’après-guerre „Aidez les prisonniers politiques rapatriés“ (des camps) – juxtaposition osée mais qui sonne juste. D’autres références pourront donner lieu à d’âpres discussions. Ainsi la mise en parallèle des 33 % du Vlaams Blok à Anvers en 2000 avec la „Machtergreifung“ de 1933 ou la photo du camp de concentration intitulée „Le racisme ça finit toujours mal“.
Relevons enfin le petit livret-catalogue accompagnant l’exposition. Il n’est pas centré sur les affiches mais sur le sujet de l’immigration. Certains textes sont simplement informatifs, d’autres critiquent les politiques migratoires en Europe. Malgré l’absence complète de référence au Luxembourg, le livret comme l’exposition constituent un exemple de pédagogie réussie.
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