Que le Luxembourg – comme tout pays dont l’économie progresse – doit parfois faire changer de fond en comble son paysage architectural pour „s’adapter“ aux besoins du marché est bien connu. Que chaque innovation signifie la mort de quelque chose d’autre, la fin d’une époque et de tout un petit univers, est largement accepté. Et pourtant, on aura rarement vu une exposition ne montrant que des bâtiments en ruine véhiculer des messages aussi éminemment politiques: l’exposition de
Martin Linster baptisée („De)constructing Lux“ montre ce qui se passe entre les deux stades, quand l’ancien petit monde n’a pas encore totalement disparu et le nouveau n’est que contours abstraits. Les images sont loin d’être esthétiques dans un sens commun, on n’y célèbre pas la gloire des grands architectes, mais on y montre les blessures qu’inflige chaque changement majeur au tissu urbain. Et que parfois, il aurait été préférable de laisser les choses telles qu’elles étaient.
Jusqu’au 24.6 au rez-de-chaussée de l’espace Hydrolux / Paul Würth.