Qui dit que l’art contemporain doit toujours avoir un sens profond ? Certes, produire essentiellement du beau ne dispose pas forcément à être retenu pour la postérité.
Mais après une année culturelle pour le moins remplie d’événements, on en a la tête qui tourne de manifestations qui promettent de changer notre perception sur l’art. On se dirait renversé par un cerf. C’est pourquoi la petite exposition de Marlis Albrecht, Stéphane Halleux et Jérôme Cames dans la galerie Schortgen est du moins agréable à voir. Même si elle ne tient pas la route avec toutes les super-expositions des derniers mois.
La première chose qui saute aux yeux dans la galerie sont les sculptures de Stéphane Halleux : composées de cuir, de fer et de matériaux électroniques divers, elles ont l’air d’être ressorties d’un autre monde. Mélangeant science-fiction et esthétique trash, ses petits bonshommes moitié robots, moitié animaux sont comme des personnages de BD devenus réalité. Leur apparente imperfection – des petites vis qui dépassent ça et là – ne font qu’augmenter le charme de ces créatures. A condition d’y mettre le prix, ce serait un cadeau de Noël pas comme les autres pour les jeunes de la génération playstation abreuvés de vie(s) virtuelle(s).
Les peintures de Jérôme Cames demandent un peu plus d’attention. Peuplés de tours et de bâtiments sortis d’une imagination fertile et faussement enfantine, on aurait envie d’aller les voir de l’intérieur si on pouvait entrer dans ses toiles. Seul hic : leur coloration un peu trop kitsch les destine plutôt à des motifs pour cartes postales qu’aux murs des grands musées. De plus, on se sent un peu seul face à ces demeures vides. Comme pour parer à ce manque, les tableaux de Marlis Albrecht sont, elles, pleines de vie et d’histoires. Il y a toujours un brin de narration dans ses tableaux qui dépeignent avec amour et mélancolie ses personnages couleur pastels.
En bref : Une expo qu’on peut absolument voir pendant que mémé pille le magasin de jouets deux jours avant Noël.
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