(lc) – Attendu avec impatience, le deuxième volet de la trilogie japonaise de l’auteur britannique David Peace vient de paraître. Après « Tokyo Year Zero », qui évoquait des meurtres de jeunes filles dans le Tokyo d’après-guerre, « Occupied City » va fouiller plus profondément encore dans cette période obscure de l’occupation américaine, véritable cauchemar pour l’âme nippone jadis si fière. Le 26 janvier 1948, un homme entre dans une banque de la capitale nippone, il se dit médecin envoyé par les forces occupantes. Il prétend qu’un cas de dysenterie a été rapporté aux alentours et que tous les employés doivent boire un liquide, de provenance américaine, qui les immunisera. Peu après, presque tout le personnel meurt dans d’atroces souffrances… A partir de ce cas réel, Peace déploie une oeuvre en kaléidoscope, s’inspirant d’un jeu de fantômes japonais qui propose une chandelle par histoire jusqu’à ce que règne l’obsurité. Un procédé narratif connu des mordus des films de Kurosawa d’ailleurs et que l’auteur va utiliser pour évoquer certains des chapitres les plus noirs du passé de l’armée de l’Empereur du Japon : la création et l’utilisation d’armes bactériologiques lors de la campagne de Mandchourie. Pour les amateurs de sensations fortes, c’est définitivement un livre à ne pas rater.
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