(lc) – En psychologie, on appellerait cela déni de la réalité. L’ADR, qui est certainement le parti le plus mal en point pour les élections législatives d’octobre, semble vouloir opérer un retour aux sources tout en s’ouvrant à toutes les coalitions possibles. Ainsi, les anciens « Kompetent a konsequent » se veulent maintenant « Eierlech, sozial, lëtzebuergesch » selon le nouveau slogan présenté cette semaine. Ainsi jouent-ils la carte du nationalisme en se posant comme défenseurs des valeurs luxembourgeoises par excellence : la langue et l’« identité », en s’opposant diamétralement au droit de vote des étrangers. Mais ils vont aussi pêcher à gauche en refusant toute manipulation de l’index. Et l’ADR jette son hameçon même dans les eaux libérales, en promettant de défendre bec et ongles la place financière, « si nécessaire à notre pays », comme l’a précisé Jean Schoos, le nouveau président, qui a en même temps révélé que l’ADR voulait en tout cas retrouver son statut de fraction. Ainsi, pensent-ils, pourraient-ils peut-être même prendre place au prochain gouvernement, comme l’estimait Gast Gybérien, qui se dit confiant que CSV ou LSAP vont appeler son parti à la recousse si leur résultat était trop maigre.
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