(lc) – Souvent négligé, le secteur du
nettoyage est pourtant un des plus durs et des plus précaires. Et
surtout doté d’une fédération patronale inapte au dialogue, bloquant au
passage toutes les possibilités d’amélioration, et ça dans une branche
où les employé-e-s sont particulièrement vulnérables. Ainsi, le
« Syndicat services privés de nettoyage » de l’OGBL, majoritaire à 90
pour cent dans la profession, a dû constater un blocage total quant aux
négociations pour un renouvellement de la convention collective. Le
blocage a même été constaté par l’Office national de conciliation (ONC).
Or, la renégociation de la convention s’imposait, des revendications
salariales et des garanties contre la flexibilisation à outrance
forçaient l’OGBL à ouvrir le dialogue avec le patronat. Une tentative
recalée par la fédération patronale qui, en plus de refuser le dialogue,
ne veut même pas accepter le jugement de la cour d’appel tombé cette
année, et qui garantit à chaque employé-e dans le nettoyage un salaire
social minimum qualifié, s’il – ou elle – a acquis une certaine
expérience. Au-delà de ce mépris de la justice, l’OGBL doit aussi se
défendre de la concurrence du LCGB. Même en étant minoritaire,celui-ci
s’est permis de discuter derrière son dos avec le patronat, promettant
des ouvertures. Qu’elle est belle la solidarité chrétienne ! En tout
cas, si le patronat persiste, l’OGBL lancera une campagne pouvant
aboutir à une grève dans le nettoyage.
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