CINEMA: Madame Bovary goes suburbia

„Little Children“ de Todd Field, est une rencontre entre séries télé à la „Desperate Housewives“ et la grande littérature.

Que la vie en banlieue américaine est ennuyante à mort, que les gens qui y vivent sont plutôt préoccupés par la vie de leurs voisins que par la leur et que tout flotte sur un air de patriotisme xénophobe et chauviniste, est bien connu. Depuis des décennies, les séries télé véhiculent ces archétypes qui se baladent dans notre imaginaire collectif. C’est dans ce contexte que Todd Field campe son dernier Film „Little Children“. Et ce n’est pas un hasard, car le réalisateur a déjà pas mal de séries télé derrière lui. mehr lesen / lire plus

DEMOCRATIE: Pétitionnite

Une maladie étrange traverse nos contrées: les Luxembourgeois-e-s seraient-ils engagé-e-s dans un renouveau de la démocratie directe?

C’est un des préjugés les plus usés sur notre pays, juste après la machine à laver l’argent sale: les Luxembourgeois-e-s seraient particulièrement amorphes et léthargiques en ce qui concerne la vie politique et surtout la participation active à la démocratie. Les faits parlent d’eux-mêmes: nous sommes une des dernières monarchies constitutionnelle de l’Europe, l’Eglise et l’Etat sont unis depuis toujours et le même parti conservateur gouverne presque sans interruption depuis bientôt 90 ans. Et en plus on nous oblige à aller voter.

Face à cela, le et la Luxo de base doit se poser la question: suis-je une limace apolitique? mehr lesen / lire plus

MUSIQUES ACTUELLES: En ligne droite

La Grande Région à l’honneur – Zic-Zac en Lorraine est une association qui dépasse les frontières françaises, sans perdre des yeux son objectif premier: développer la carrière de musiciens locaux.

Un coup de grisou pour les oreilles, mais aussi pour le projet Eros: la couverture de la compilation qui a valu à Zic-Zac en Lorraine l’exclusion du projet.

Celles et ceux qui s’intéressent un tant soit peu à ce qui se passe de l’autre côté de la frontière française connaissent probablement l’association Zic-Zac en Lorraine. Comme le nom l’indique, il s’agit d’une structure qui prend en compte toute la région lorraine, englobant ses quatre départements. mehr lesen / lire plus

KULTURFABRIK SAMPLER 2006: Grand cru 2006

Dans les vergers de la Kulturfabrik poussent de curieuses plantes. Le „Kulturfabrik Sampler 2006“ – qui rassemble des chansons de tous les groupes qui répètent dans les salles de l’ancien abattoir – témoigne une fois de plus de la vivacité et du dynamisme de la scène locale. Pas seulement les genres, qui vont du métal pur et dur à l’électro sophistiqué, mais aussi la façon dont les différentes chapelles interprétent leur musique est éclectique et original. Le disque débute avec une valeur sûre, defDUMp, qui sont beaucoup plus que des héros locaux après leurs tournées outre-atlantique. La chanson qu’ils ont choisie figure d’ailleurs sur leur nouvel album, qui sera bientôt dans les bacs et donne une première idée de leur évolution récente. mehr lesen / lire plus

BLOGS: Le Luxembourg, blogue-t-il?

Samedi dernier une initiative appelée „Blogdelux“ a prétendue à grand renfort médiatique avoir organisé le premier rassemblement de bloggeurs au Luxembourg. Un avis contesté.

Ça n’a pas l’air de grand chose, mais ils bloguent tous … (photo: blogdelux)

Un après-midi ensoleillé dans un bar branché de Differdange – probablement le seul de cette ville ouvrière du Sud. A la grande surprise de tout le monde, pas de champagne, mais des bières – des Super Bock en l’occurrence. Tout de même quelques plateaux avec des amuse-gueules font le tour. A en croire les organisateurs, cet événement est ultra-important. En visitant la „première rencontre de bloggeurs au Luxembourg“, on a plutôt l’impression d’avoir atterri dans un meeting de photographes amateurs, tant les flashs crépitent sur toute personne qui s’avance vers le fond du bar. mehr lesen / lire plus

PHOTO: Luxembourg: Ses saucisses, ses poignées

Martin Parr est de loin un des highlights de l’année culturelle 2007. L’exposition qui vient d’ouvrir ses portes, rassemble un florilège de ses oeuvres connues et une série sur le Luxembourg.

Scène de café, vue par un artiste international. Voyez-vous la différence? (photo:½ MartinParr/Magnum Photos)

Un type long, au dos voûté et doté de ce flegme typiquement anglais, essaie de suivre et de devancer la meute de journalistes qui vient d’envahir la Rotonde 1. Si celle-ci s’écroulait maintenant, il ne bougerait pas pour autant. Tout au plus se baladerait-il dans les ruines et prendrait des photos pour commencer une nouvelle série qu’il baptiserait „Catastrophes in Art“ ou quelque chose dans le genre. mehr lesen / lire plus

RAFTSIDE: Montée dans les sondages

„Raftside is not a local hero/said Mr Robert de Niro“ – on aura cherché en vain l’acteur américain dans la salle comble du d:qliq, lors de la présentation du nouvel album du chanteur aux textes agréablement déjantés. Mais s’il avait été présent, il aurait dû admettre son erreur. Le nouvel album Opinion Lieder montre un net progrès par rapport au précédent „The Desperate Life of Johny Sunshine“. Des compositions plus élaborées et plus subtiles ajoutent un nouveau flair original dans une scène luxembourgeoise où, pourtant, les singer-songwriters abondent. Mais l’atout de Raftside, qu’il avait dès le début d’ailleurs, c’est de faire du dilettantisme un art. mehr lesen / lire plus

NATHALIE PIROTTE: La femme, ce fétiche

On peut voir dans l’art contemporain, et surtout dans la peinture, des images figuratives, dotées d’une esthétique le plus souvent incongrue, voire faite pour déranger. Mais, on peut tout aussi bien tomber sur des tableaux qu’on doit d’abord lire et puis regarder. C’est le cas de l’exposition de Nathalie Pirotte qui se tient en ce moment dans la galerie Gerlitzki à Bonnevoie. Le motif recurrent dans tous les tableaux sont des corps de femmes, montrés dans des postures provocantes, allant jusqu’à évoquer l’univers pornographique. La seule différence ce sont les têtes – l’artiste y développe tout un bestiaire: biches, hamsters et autres animaux qui nous évoquent plutôt la mignonitude que l’effroi. mehr lesen / lire plus

STEVEN SHAINBERG: Diane au pays des merveilles

Fur: An Imaginary Portrait of Diane Arbus, est une oeuvre d’un genre rare: un film d’auteur américain. Une raison de plus pour aller le voir.

Diane, l’épouse-modèle, mettra un certain temps à sortir de sa vie ordinaire …

Tirer le portrait d’une personne réelle en la transposant dans le langage du cinéma est toujours un pari difficile à tenir. Surtout lorsqu’il s’agit d’une artiste aussi énigmatique qu’emblématique. Diane Arbus est surgie du rien – comprenez la bourgeoisie new-yorkaise – vers la fin des années 50. Et puis ses portraits ont changé profondément la photographie américaine. Ses portraits de gens simples, de personnes handicapées ou ses fameuses séries sur les jumeaux, ont révélé au grand jour l’existence d’une autre Amérique, loin de l’american dream. mehr lesen / lire plus

BLOGS: La guerre des blogs

Le lion rouge y est déjà. Sur la première page du nouveau site www.Blog Delux.lu figure le fameux félin qui a déjà fait couler tant d’encre ces derniers mois. Et le site en question est en train d’en faire autant, tant les rumeurs sur qui tire les ficelles de cette initiative font fureur dans la blogosphère grand-ducale. Le fait que les invitations pour l’inauguration du site aient été envoyés par des gens de la firme Vanksen – qui opère dans le segment du „brand communication“ et dont la sous-firme Culture-buzz est spécialisée dans le „buzz, blog & viral marketing“ – a fait des vagues. mehr lesen / lire plus

ART VIDEO: „On ne concilie pas, on pratique“

C’est une initiative qui a connu une expansion exemplaire ces dernières années. Cette semaine encore, la Konschtkëscht a inauguré une nouvelle succursale à Saarbrücken. Entretien avec Jean Villemin, le responsable du projet.

A le réseau Koschtkëscht entre ses mains: Jean Villemin. (photo: woxx)

woxx: Comment est née l’idée de la Konschtkëscht?

Jean Villemin: On a inauguré la première Konschtkëscht dans la rue de l’Alzette à Esch en 2003, dans les facilités du Clic, l’Internetstuff de la ville d’Esch. C’était d’ailleurs la première du pays à l’époque, bien avant les mesures gouvernementales visant à installer des locaux internet un peu partout dans le pays. mehr lesen / lire plus

ANNE SCHILTZ ET CHARLOTTE GREGOIRE: Stam – nous restons là

C’est un de ces documentaires qui cherchent à faire plus que de simplement montrer des images pour l’évasion du spectateur. „Stam – nous restons là“, raconte une histoire touchante, inhabituelle et vraie en plus.

Au Kinosch, lundi 22.1. à 19h mehr lesen / lire plus

EXPOSITION: Un jeu d’enfants

L’exposition Roundabout est la première à avoir lieu dans les rotondes du cerf bleu. Le concept ludique est attrayant à première vue, mais peut aussi agacer le spectateur.

Parfois on doit aussi pouvoir choisir ses amis. (photo de la photo de Pasha Rafiy: Christian Mosar)

Désorientation. C’est la première sensation du spectateur en pénétrant la rotonde 2. Le sol est plein de petites choses, parsemées ci et là et le plafond est peuplé d’êtres fantastiques qui ont l’air de pouvoir s’écraser d’une minute à l’autre. Comme la voiture accidentée au milieu du hall, dont la partie arrière est suspendue en l’air avec des ballons. mehr lesen / lire plus

LUXEMBOURG 2007: Le grand bond

L’année culturelle vient donc de commencer, avec les premiers brames du cerf bleu au-dessus de Luxembourg-Ville. Pourtant, rien n’assure qu’il restera autre chose que quelques crottes de biche en 2008.

Le monsieur sur la photo a fait un grand bond. Mais ça ne veut pas forcément dire que ça marche à tous les coups. (montage: woxx)

Mais commençons par le début: 1995. Cette première année culturelle a été pour beaucoup de monde – aussi bien pour le public intéressé que pour les actifs sur le terrain – le point de départ d’une nouvelle ère culturelle au Grand-Duché. Si avant 1995, le Luxembourg n’était qu’un désert culturel, n’ayant pas grand chose à montrer à l’exception de sculptures importées par les banques et placées sur les parvis de celles-ci, cette première expérience tient lieu d'“année zéro“ pour l’essor de la culture „made in Luxembourg“. mehr lesen / lire plus

ART: Eh, poupée!

Que l’art se produit désormais hors des musées est chose acquise. Mais s’il s’introduit dans votre quotidien de façon inattendue, cela reste toujours une surprise.

Etrange mélange de plastique et de corset un peu démodé: le costume d’Isabelle Henrion se veut avant tout un point d’interrogation dans la vie de tous les jours.

La dame est encore en train d’expliquer à son accompagnatrice qu’elle a dû utiliser de la bande adhésive pour réparer l’écouteur de son téléphone pourtant flambant neuf. Mais en voyant la bouche bée de celle-ci – et ne croyant pas son histoire tellement choquante – elle tourne la tête, pour largement ouvrir sa bouche à son tour. mehr lesen / lire plus

ART: Le vague en vogue

Dans le contexte assez flou de l’année culturelle qui nous attend encore, le woxx préfère présenter en détail un projet laissé dans l’incertitude, à renflouer la vague qui entoure le programme officiel présenté cette semaine.

Visages vides à remplir soi-même. „Ni vu ni connu“ mise avant tout sur la participation du „consommateur“ d’art.
Illustration: Marianne Grisse.

„Ni vu ni connu“ – pour une fois qu’un titre traduit à merveille le concept qui se cache derrière le projet, sans pour autant révéler toute la substance de son contenu. „C’est vrai que nous ciblons plutôt un public qui est prêt à se laisser surprendre“, explique Carole Lorang, la responsable artistique du projet. mehr lesen / lire plus

PAUL VERHOEVEN: Apparences trompeuses

Avec Black Book, Paul Verhoeven revisite la fin de la Seconde Guerre mondiale et démontre que les choses n’étaient pas si simples que l’on veut bien le (faire) croire aujourd’hui.

A touché le fond: la jeune Rachel Stein est témoin du dépouillement des cadavres de ses parents par des nazis.

Les films traitant de la Seconde Guerre mondiale présentent en général deux caractéristiques que l’on pourrait aussi qualifier de défauts. Premièrement, ils sont manichéens et se déroulent selon le schéma fixe: bon et héroïque résistant contre méchant et inhumain nazi. Ce qui fait qu’ils évoquent des images morales qui ne sont ni entièrement vraies ni fausses, mais qui ne correspondent pas à la réalité complexe telle qu’elle était. mehr lesen / lire plus

LITERATUR: Dreimal Reisen

Der Schriftsteller Georges Hausemer hat soeben seinen Band mit Reisegeschichten „Und abends ein Giraffenbier“ veröffentlicht. Es handelt sich um Stücke die in den letzten zehn Jahren in verschiedenen Zeitungen erschienen sind.

In klassischer aber politisch unkorrekter Schriftstellerpose: Georges Hausemer. (Foto: woxx)

woxx: Wie kommt man dazu, Reisegeschichten zu verfassen?

Georges Hausemer: Als ich noch ein kleiner Junge war, saß ich oft vor dem Globus und habe mir all die Kontinente mit den komischen Ländern und Städten angesehen. Aber als junger Mensch hat man eben nicht die Mittel so weit zu reisen. Im Grunde sind meine längeren Reisen auch erst zehn Jahre her. mehr lesen / lire plus

PRO LINGUA CENTER: L’éternel féminin

Les peintres français du tournant du 20e siècle semblent avoir la cote en ce moment auprès des artistes luxembourgeois. Après Patricia Lysiane Beck et ses tableaux dans le style de Degas, c’est Paul Gauguin et Henri Matisse qu’on peut trouver dans les tableaux de Roby Flick, qui expose en ce moment au Pro Lingua Center à Luxembourg-Ville. Un motif semble avoir obsédé le peintre: la femme. Ou plutôt une femme, car sur chaque tableau on retrouve le même motif. Les couleurs sont fortes, les traits marquants, limite grossiers. Parfois le corps est peint dans un brun agréable, parfois il est stigmatisé par un bleu-vert froid. mehr lesen / lire plus

INITIATIV SCHWAARTZ RENDVEI: Enfin!!

Enfin une initiative pour un nouveau drapeau digne de ce nom. Le site www.initiativ-schwaarztrendvei.lu regroupe celles et ceux qui en ont marre d’être pris pour des cons et dénonce haut et fort la manipulation populiste qui se cache derrière l’hystérie du lion rouge. Ce qui frappe surtout, c’est le layout du site: une copie exacte de celui de la fraction pro-lion rouge, juste que le félin a été remplacé par un bovin noir et blanc. D’après les créateurs cela servirait surtout à mieux distinguer notre gouvernement de ceux des autres pays … Ce qui a débuté comme une idée pas trop sérieuse, est victime de son propre succès. mehr lesen / lire plus