Dans les salles : Une nuit

À la fois récit adultère et chronique d’une première rencontre, le film se balance sans cesse sur les fils de la banalité et du discours psychologisant à propos des relations actuelles entre hommes et femmes. Il garde cependant son équilibre grâce à une autodérision tout en retenue et à de formidables interprètes, offrant au passage quelques scènes mémorables qui viennent compenser de petites longueurs.

L’évaluation du woxx : XX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les bacs : Arthur Possing : ID:entity

Avec son premier album solo, Arthur Possing emmène les mélomanes qui goûtent le jazz dans un univers syncopé et mélodieux à la fois, fait de morceaux originaux et de reprises. Compte rendu d’écoute.

Seul mais pas égaré : le premier album solo d’Arthur Possing. (Photos : © Eric Engel)

Comme si son identité s’était quelque peu diluée dans son quartet, Arthur Possing revendique celle-ci haut et fort dès le titre de cet album. Mais « ID:entity », c’est aussi une entité unique, un seul instrument : rien d’autre que du piano ici, un exercice de style délicat sur un disque entier tant il demande d’éviter la monotonie. mehr lesen / lire plus

Poésie : Coquilles de noisettes

De la poésie érotique au Luxembourg ? C’est ce que propose ce recueil de Marie-Pierre Antoine, paru dans la collection Graphiti des éditions Phi. Le woxx, tout émoustillé, l’a lu.

Couverture et photo : éditions Phi

Sans rien connaître du contenu du recueil, on pourrait croire, à lire le titre « Coquilles de noisettes », que l’on s’apprête à parcourir un livre bucolique… voire d’écopoésie, pourquoi pas ? D’autant que les premiers vers, dans le poème « La parole différente », semblent partir sur un thème qui n’a rien à voir : « Parler sans parler / Juste te regarder. // Parler trois langues / Pour un même mot.  mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Historias para no contar

Cette suite de sketches sur les relations amoureuses et le marivaudage commence plutôt fort, avec des dialogues au cordeau et un point de départ cocasse. Elle faiblit un peu cependant dans les histoires du milieu. Qu’à cela ne tienne : la distribution brille particulièrement, et lorsque le scénario sonne un rien facile, on regarde avec plaisir la belle brochette d’acteurs et actrices se dépêtrer de ces situations complexes provoquées par l’amour ou le désir.

L’évaluation du woxx : XX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Les algues vertes

Si les rôles des protagonistes bénéficient d’une belle incarnation, cette adaptation d’un roman graphique dénonçant la prolifération des algues vertes liée à l’agriculture intensive en Bretagne reste très sage, voire bucolique, dans son scénario et sa réalisation. Un manque de tension cinématographique (contrairement au récent « Goliath ») qui fera réserver le film à celles et ceux qui ne connaissent pas bien le dossier.

L’évaluation du woxx : X
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Il sol dell’avvenire

Nanni Moretti livre dans son nouvel opus un autoportrait fictif doux-amer, piqueté d’humour et gonflé d’amour du cinéma. Un film réjouissant, même si reparti bredouille de Cannes.

Le cinéma est mort, vive le cinéma ! Nanni Moretti s’envole vers de nouvelles images. (Photo : Sacher Film/Fandango/Le Pacte/France 3 cinéma)

Et si croire encore au cinéma pouvait être placé en parallèle avec croire encore au communisme ? C’est ce que semble se demander un Nanni Moretti dopé à l’autofiction lorsqu’il se met en abyme dans la peau d’un cinéaste : Giovanni, son personnage, tourne un film d’époque. Un cirque hongrois y est accueilli par une section romaine du Parti communiste italien, juste avant la sanglante répression soviétique à Budapest en 1956. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Plus que jamais

Les scènes entre Vicky Krieps et Gaspard Ulliel prennent une couleur étrange – curieusement inversée par rapport à l’écran où c’est la femme qui se meurt – lorsque l’on connaît le destin tragique de l’acteur. Mais le film se repose trop sur elles pour étonner vraiment, dans un récit au parfum de déjà-vu. La partie norvégienne, au contraire, propose une complexité psychologique motivante. Bjørn Floberg l’alimente de ses non-dits, pour former avec l’actrice luxembourgeoise, finalement, le vrai duo du film.

L’évaluation du woxx : X
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les bacs : Tele-Port : Please Disperse

Avec « Please Disperse », le collectif luxembourgeois Tele-Port propose un album free jazz diversifié et roboratif. Compte rendu d’écoute.

Le groupe Tele-Port est composé de Jeff Herr, Zhenya Strigalev, Pol Belardi et Jérôme Klein. (Photo : Mike Zenari)

« Reconnect », la première plage de l’album « Please Disperse », commence par un groove bien balancé qui laisse rapidement une place prépondérante au saxophone. On se croirait revenu, un instant, à la fin du siècle dernier, lorsque cet instrument faisait les beaux jours tant des slows langoureux que des musiques de film énergiques. Mais un instant seulement : très vite, Zhenya Strigalev, saxophoniste londonien qui s’associe dans le groupe à trois Luxembourgeois (l’initiateur du projet Jeff Herr à la batterie, Pol Belardi à la basse et Jérôme Klein au clavier), se libère des contraintes et verse dans un free jazz d’abord mesuré, puis de plus en plus désordonné au fur et à mesure que ses camarades entrent dans la danse. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : No Hard Feelings

Mine de rien, cette petite comédie « romantique » d’été aborde les sujets très contemporains de l’accaparement de l’immobilier d’une charmante station balnéaire par les riches, des parents hélicoptères ou de la rencontre de l’amour dans une société compartimentée. Certes, pas au point de les approfondir et avec une mise en scène parfaitement lisse, mais le duo de protagonistes se révèle très sympathique. Un divertissement assumé de bonne facture.

L’évaluation du woxx : X
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : L’amour et les forêts

 

À une histoire de couple qui met en valeur de façon assez systématique, au fond, l’engrenage de la violence répondent une réalisation et une photographie soigneusement étudiées, avec quelques moments magiques, comme celui où le film bascule dans la comédie musicale pour mieux sombrer ensuite dans l’effroi. Virgine Efira et Melvil Poupaud sont remarquables d’intensité.

L’évaluation du woxx : XX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Sur les planches : 1h22 avant la fin

Pour clore sa saison 2022-2023, le Théâtre ouvert Luxembourg mise sur une valeur sûre : « 1h22 avant la fin », de Matthieu Delaporte, a déjà fait les beaux jours de la scène parisienne. Une comédie un brin optimiste sur le suicide, où l’on retrouve la verve du célèbre coauteur du « Prénom »… tout autant que ses recettes humoristiques habituelles.

Pas facile de réussir son suicide : Hervé Sogne et Raoul Schlechter… (Photos : Bohumil Kostohryz)

Dans un appartement terne aux couleurs tirant sur le marron, Bertrand règle par téléphone les derniers détails avant son suicide : déclaration d’accident – parce qu’il ne veut pas que le conducteur qui l’a évité de justesse soit en faute –, résiliation de son abonnement à l’électricité et au gaz… Puis il se dirige vers la fenêtre de son logement du quatrième étage, hésite encore. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : L’ultima notte di Amore

Si tout dans ce film sombre − dans tous les sens du terme − rappelle les polars des années 1970, y compris la musique de Santi Pulvirenti qui sonne comme du Ennio Morricone, on ne s’y ennuie pas, au contraire. La distribution épatante, Pierfrancesco Favino en tête, ou la réalisation fiévreuse d’Andrea Di Stefano, qui sert notamment une scène d’action haletante dans un tunnel, captivent l’attention. Un passage de témoin réussi de la mafia italienne à la pègre chinoise pour le contrôle de Milan, avec l’émotion en prime.

L’évaluation du woxx : XXX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : The Little Mermaid

Le film cherche à cocher de manière bavarde et démonstrative toutes les cases des thématiques sociétales actuelles, de l’écologie à la décolonisation en passant par l’égalité des genres, pour contrer les relents passéistes du conte originel. Les séquences subaquatiques, plutôt sombres, ne sont pas vraiment un régal pour l’œil. Il n’empêche que la sauce musicale prend bien, que le deuxième tiers en forme de comédie romantique à l’atmosphère caribéenne est plutôt agréable, et surtout que la nouvelle venue Halle Bailey compense son jeu timoré par une voix enchanteresse. Si l’on a aimé la première version, on ne sera pas trop déçu. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : Plan 75

Au moyen d’une photographie en clair-obscur qui évoque un quasi-reportage, Chie Hayakawa juxtapose les histoires dans un Japon vieillissant qui a décidé de proposer la fin de vie volontaire à ses seniors. Le rythme est contemplatif, la mise en scène au cordeau : résultat, une fable d’anticipation glaçante − mais pas dénuée d’espoir − sur le traitement de la vieillesse dans une société qui a cessé de valoriser l’expérience.

L’évaluation du woxx : XXX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Musique classique : Victor Hugo, la poésie chantée d’un visionnaire

Sur la lancée de son projet pluridisciplinaire autour de Victor Hugo, le trio Cénacle publie un CD qui mêle mélodies sur des vers du poète et extraits de discours. Compte rendu d’écoute avant sa présentation, le 22 mai, au Centre national de l’audiovisuel.

Le trio Cénacle continue son exploration pluridisciplinaire des écrits de Victor Hugo avec un CD… (Photo : Arek Glebocki)

« Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés ; supposez qu’ils se fussent dit qu’avant d’être Français, ou Anglais ou Allemand, on est homme, et que, si les nations sont des patries, l’humanité est une famille.  mehr lesen / lire plus

Dans les salles : War Pony

Dans les plaines de la plus grande puissance du monde, difficile de trouver sa place entre tradition et société de consommation : l’immense intérêt de ce récit d’apprentissage est qu’il se déroule dans la réserve de Pine Ridge et suit de jeunes autochtones d’Amérique. La mise en scène est ordinaire, le scénario pourrait être resserré, mais les réalisatrices et la distribution non professionnelle savent susciter l’émotion et pas la pitié.

L’évaluation du woxx : XX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Dans les salles : De grandes espérances

Entre polar et suspense, les désillusions de la gauche – tant caviar que populaire – constituent l’arrière-plan d’un jeu amoureux où l’échelle sociale éclate face au pouvoir glamour et vénéneux de la politique. Même si l’on voit venir quelques rebondissements de loin, même si le film brasse peut-être un peu trop de thèmes, on reste captivé par ces jeunes gens contraints de choisir entre fidélité mutuelle et fidélité à leurs idéaux… quitte à s’arranger avec leur conscience.

L’évaluation du woxx : XX
Tous les horaires sur le site. mehr lesen / lire plus

Sur les planches : À la carabine

Place à la jeunesse sur la scène du Centaure, où une équipe fougueuse propose une pièce franche et directe sur le viol.

Une distribution enthousiasmante : Amal Chtati… (Photos : Bohumil Kostohryz)

C’est un lieu où l’on s’amuse autant que l’on s’y défoule : la pièce commence sur un stand de tir à la carabine, où une jeune fille a la ferme intention de remporter un gros dauphin en peluche. Survient alors un ami de son frère, plus âgé, dépêché selon lui par la mère de la protagoniste pour la chaperonner. Un jeu trouble débute, au cours duquel il va se rapprocher d’elle au point de la toucher, d’abord pour lui montrer la bonne position de tir. mehr lesen / lire plus

Poésie : « Il se passe des histoires ! »

Le poète Sébastien Fevry a fait halte pour quelques semaines à Neimënster, le temps d’une résidence artistique. Le woxx l’a rencontré juste avant son retour en Belgique.

Dans le cadre d’une résidence à Neimënster, Sébastien Fevry, professeur d’études culturelles à l’université de Louvain-la-Neuve, s’est consacré à plein temps à la poésie pour quelques semaines. (Photo : woxx)

woxx : Comment t’es-tu retrouvé au Luxembourg ?


Sébastien Fevry : J’ai répondu à un appel publié par l’organisme Wallonie-Bruxelles International, qui proposait une résidence d’écriture en partenariat avec l’abbaye de Neumünster. Il fallait remettre un dossier dans lequel on devait expliquer ce qu’on avait fait auparavant, mais aussi présenter un projet spécifique. mehr lesen / lire plus

Musique de chambre : Catch Music Festival, deuxième !

Après une première édition couronnée de succès, le Catch Music Festival revient à Bonnevoie la semaine prochaine. L’occasion pour le woxx de faire le point avec les deux chevilles ouvrières de l’événement, Laurence Koch et Cathy Krier.

Le Catch Music Festival en 2022. De g. à d. : Laurence Koch, Isabelle Kruithof, Ralph Szigeti et Benjamin Kruithof. (Photo : Stephanie Schulze)

woxx : Au vu des objectifs que vous aviez partagés l’année dernière, quel bilan tirez-vous de l’édition 2022 ?

Laurence Koch : Nous sommes globalement très satisfaites. Concernant la mixité entre jeunes talents et artistes établi-es par exemple, tout s’est super bien passé. mehr lesen / lire plus