Poésie
 : Marqueterie lyrique


Carla Lucarelli vient de publier aux éditions Phi « Dekagonon », un recueil de prose poétique bilingue en français et en allemand. Rencontre avec une prosatrice dans l’âme qui ne dédaigne pourtant pas de se laisser transformer en poétesse.

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Carla Lucarelli lors de la lecture marathon « Impossible Readings 7 », le 2 juillet dernier au Mudam. (Photo : Bohumil Kostohryz)

« Je me considère comme une écrivaine de prose. La poésie, c’est quelque chose qui me vient de quelque part et qui passe par moi. Quelque chose que j’ai besoin de coucher sur le papier. Ce sont des flashs, des impulsions en quelque sorte, plutôt que de l’inspiration. mehr lesen / lire plus

Whit Stillman : Love & Friendship

1379tippLe roman épistolaire de jeunesse « Lady Susan », considéré comme mineur dans l’œuvre de Jane Austen, est adapté avec beaucoup de soin par Whit Stillman, servi par d’excellents acteurs dont Kate Beckinsale intrigante à souhait et Tom Bennett… parfaitement benêt. De la belle ouvrage et un humour britannique qui fait mouche.

L’évaluation du woxx : XX
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Fabien Onteniente : Camping 3

1379tipp2Au camping des Flots bleus, même la beaufitude fout le camp ! Du coup, le film offre quelques moments vraiment drôles ou tendres sur fond de conflit entre les générations. Les spectateurs pas trop sévères pourront tenter de s’encanailler.

L’évaluation du woxx : X
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Gast Groeber : All Dag verstoppt en aneren

Kultur_kuerz_GroeberSi le woxx revient sur ce livre paru en 2013, c’est que son auteur, grâce à lui, a reçu en mai, avec onze autres lauréats, le Prix de littérature de l’Union européenne 2016. Il succède ainsi pour le Luxembourg à Jean Back et Tullio Forgiarini. Financé par le programme « Europe créative », le prix permet de donner une visibilité à des auteurs émergents et propose des aides à la traduction pour élargir leur lectorat. Traditionnellement, le comité de sélection grand-ducal choisit donc de présenter des ouvrages en luxembourgeois. Ce prix est l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) l’écriture de Gast Groeber, généralement ancrée dans le quotidien et dans l’exploration des pensées humaines. mehr lesen / lire plus

Tom Nisse : Contre la tactique de l’horloge

Kultur_kuerz_NisseLe poète luxembourgeois, dont le woxx a déjà présenté le travail revendicatif et imprégné d’esprit de performance, publie aux éditions du Dernier télégramme ce recueil de prose poétique qui fait la part belle à l’évocation fragmentaire et réaliste de tranches de vie. On y trouvera pêle-mêle des hommes, des femmes, des villes, des rêves ou des lectures. On apprendra aussi à mieux connaître la voix singulière de Nisse, pour qui la disparition des moineaux « est une des raisons pour lesquelles [il se sent] de plus en plus éloigné de l’humanité et de ses bruits sur le goudron ». Car c’est à une exploration de l’humanité, certes parfois un peu désabusée, que le poète se livre. mehr lesen / lire plus

Nora Wagener et Luc Caregari : D’Glühschwéngchen

Kultur_kuerz_LucAttention, terrain miné ! Il n’aura pas échappé au lecteur attentif qu’un membre du duo d’auteurs qui signe ce livre pour petits et grands fait partie de la rédaction du woxx. Mais bon, copinage mis à part, cette histoire d’un porcelet qu’une exposition trop prolongée à une lampe chauffante a rendu incandescent a tout pour séduire nos lecteurs et leurs enfants. Devenu Glühschwéngchen, le porcelet sert de chauffage à la ferme pendant l’hiver et devient inutile lorsque les beaux jours arrivent. Le voilà donc parti à la recherche d’un pays froid. Mais il n’ira pas bien loin : sur la place du village, un certain M.  mehr lesen / lire plus

Sculptures et xylotraces
 : L’appel de la forêt


L’exposition de sculptures et « xylotraces » de Nicolas Alquin à la galerie Simoncini est une plongée stimulante dans l’univers d’un artiste où se mêlent les influences des arts premiers et de l’iconographie occidentale.

(Photos : woxx)

(Photos : woxx)

Nicolas Alquin indique modestement sur son site internet qu’il est né en 1958 « dans une famille d’artistes ». En fait, une simple recherche suffit à dévoiler le nom de son père, qui n’est autre que le peintre Pierre Alechinsky. Sans utiliser l’aura d’un patronyme aussi connu, Alquin a néanmoins obtenu pas moins de huit prix internationaux et compte une trentaine d’expositions individuelles et plusieurs monuments d’envergure à son actif, surtout en Belgique et en France. mehr lesen / lire plus

Bruno Dumont : Ma Loute

1378tippBruno Dumont installe une atmosphère burlesque et décalée qui peut séduire les amateurs d’étrange à la recherche d’un cinéma différent du tout-venant. À la longue, le cabotinage des acteurs « connus » et le manque de rythme finissent pourtant par lasser, malgré l’indéniable charme qui se dégage du film.

L’évaluation du woxx : X
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Poésie
 : Mots, gestes et sons à foison

La soirée de clôture de la biennale Poema se tiendra ce samedi à la Kulturfabrik et rassemblera bien sûr de nombreux poètes, mais aussi des acteurs, des musiciens et des danseurs. Coup d’œil subjectif sur cet événement poétique aux dimensions hors normes.

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Une nouvelle dimension pour la poésie, à consommer pendant cette soirée assaisonnée de musique ou de danse… (Photo : E. Salquèbre)

Poema, c’est un festival d’envergure qui, tous les deux ans, prend son bâton de pèlerin pour investir la partie francophone de la Grande Région, et qui pousse même jusqu’à Strasbourg ou… Valence. Cette année, depuis janvier, pas loin de 30 lieux ont été visités par une centaine d’intervenants, toutes disciplines confondues, pour un total d’une cinquantaine d’événements. mehr lesen / lire plus

Paolo Virzì : La pazza gioia

1377tipp2Paolo Virzì signe un film à l’énergie communicative où Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazzotti brillent de mille feux dans un duo mémorable. Les scènes communes où elles font étal de leurs qualités d’actrices dans tous les registres sont au cœur du récit et estompent le brin de sentimentalisme qu’un spectateur pointilleux pourrait détecter.

L’évaluation du woxx : XXX
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Susanna White : Our Kind of Traitor

1377tipp1Les ficelles sont plutôt épaisses et la réalisation, à la limite du pilote automatique mode « thriller ». La musique omniprésente finit notamment par agacer dans sa volonté de forcer les sentiments. Une adaptation mineure de John le Carré donc, sans véritable esthétique ni profondeur humaine, et qui séduira au mieux les inconditionnels de l’ex-espion britannique.

L’évaluation du woxx : X
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Nicolas Winding Refn : La mode des démons

Largement conspué et modérément applaudi à Cannes, « The Neon Demon » est une incursion de Nicolas Winding Refn dans l’univers branché et superficiel de la mode. Plutôt qu’à une dénonciation virulente, le spectateur assiste à un exercice refoulé d’admiration.

Jena Malone et Elle Fanning : une relation sulfureuse entre la maquilleuse et le mannequin, malheureusement gâchée par la primauté de l’esthétique sur l’histoire.

Jena Malone et Elle Fanning : une relation sulfureuse entre la maquilleuse et le mannequin, malheureusement gâchée par la primauté de l’esthétique sur l’histoire.

La couleur est donnée dès le générique : sûr de la qualité artistique de son film, Nicolas Winding Refn y appose ses initiales dès les premières images, telle une signature sur une toile de maître. Les pulsations techno omniprésentes, la police de caractère, le fond stylisé, tout concourt à prévenir le spectateur : attention, film d’artiste et authentique chef-d’œuvre. mehr lesen / lire plus

Poésie
 : Des mots primitifs mais profonds


C’est au grand-duché qu’elle a accompli sa vocation artistique, et notamment publié trois recueils de poésie. Rencontre avec la poétesse et dessinatrice péruvienne Miriam R. Krüger.

 Miriam R. Krüger, après trois recueils de poésie, veut se consacrer désormais à l’écriture et au dessin combinés sous la forme du livre d’artiste. (Photo : woxx)


Miriam R. Krüger, après trois recueils de poésie, veut se consacrer désormais à l’écriture et au dessin combinés sous la forme du livre d’artiste. (Photo : woxx)

Voilà bientôt 20 ans qu’elle est établie au Luxembourg. Pourtant, rien ne prédestinait la jeune femme à s’installer ici : « C’est en fait un pur hasard. J’étais déjà partie du Pérou et j’avais voyagé un peu partout, puisque je travaillais sur un bateau de croisière. Mon idée de départ était de rester à Toulon, mais ça ne s’est pas réalisé. mehr lesen / lire plus

Théâtre : Ingeborg Bachmann et ses voix


Pour son deuxième spectacle au Théâtre national du Luxembourg (TNL) cette saison, l’auteur en résidence Pierre Joris s’est donné le défi de passer à l’écriture théâtrale. La semaine prochaine sera donc créé « The Agony of I. B. ».

1375event« Cela faisait déjà quelques années que j’essayais de me sortir de la petite machine lyrique du poème d’une page, que je peux d’une certaine manière composer automatiquement. J’en ai quand même commis quelques-uns ces dernières semaines, mais cette résidence au TNL m’a permis de m’aventurer dans l’écriture d’un véritable drame classique en trois actes. » Trois actes conçus comme une trilogie que Pierre Joris décrit comme « un enfer, puis un purgatoire et enfin un paradis ». mehr lesen / lire plus

Jodie Foster : Money Monster

1375tippIl y a les crises, les malversations, les repentirs et la contrition, et puis la finance toute-puissante reprend son petit bonhomme de chemin. Entre-temps, Jodie Foster place ce film efficace et critique, sorte de miroir grossissant de l’obsession du gain, et fait mouche en contournant certains codes éculés des films de prise d’otage. Wall Street n’aura même pas mal, mais le spectateur aura passé un bon moment.

L’évaluation du woxx : XX
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Techniques mixtes : Classiques revisités


Le « Second regard », à la galerie Beim Engel, c’est celui porté par l’artiste tchèque Martin Velíšek sur les œuvres de ses éminents prédécesseurs. Un regard qui rend hommage à des peintures du passé tout en les projetant dans le monde moderne.

« La dame à l’hermine » de Léonard de Vinci ? Non, celle de Martin Velíšek avec un chat en plus.

« La dame à l’hermine » de Léonard de Vinci ? Non, celle de Martin Velíšek avec un chat en plus.

Depuis les années 1990, Martin Velíšek a décidé de se consacrer à la paraphrase d’œuvres historiques. Son but ? Interroger les peintures des maîtres anciens et imaginer un récit différent, ancré dans notre réalité d’aujourd’hui. Il utilise donc des techniques artistiques variées, quelquefois même faisant appel à la complicité interactive de l’amateur. mehr lesen / lire plus

Pedro Almodóvar : Julieta

1374flopIl y avait vraiment du potentiel dans cette histoire de disparition mystérieuse d’une jeune fille qui refuse tout contact avec sa mère. Il y a donc de quoi rager qu’un Almodóvar en toute petite forme la filme comme un roman-photo poussif et sirupeux, musique lancinante à l’appui, où seule l’attention pour les détails mérite qu’on s’y attarde un tant soit peu.

L’évaluation du woxx : O
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La scène littéraire grand-ducale : Chez Lili


En ce moment, ça bouge sur la scène littéraire luxembourgeoise. Le woxx a donc décidé d’y consacrer une série d’articles qu’inaugure le café littéraire « Le Bovary ». Rencontre avec Lili Fouet, une gérante dynamique et passionnée.

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Une terrasse ensoleillée et des livres… un endroit dont avait rêvé Lili Fouet et qui est devenu réalité. (Photos : woxx)

Il n’y a pas si longtemps, c’était encore le café « Am Duerf » de Weimerskirch, un des plus anciens du grand-duché. Un café de village fréquenté par les habitants de longue date, littéralement à deux pas de l’église. D’ailleurs, Lili Fouet, qui a repris la gérance de l’établissement en novembre dernier, n’a pas enlevé l’enseigne : « Je ne voulais pas toucher à cette identité et me couper de la clientèle locale, même si mon projet est différent.  mehr lesen / lire plus

Théâtre
 : Euros, je vous aime


« Love & Money » au Centaure, c’est une immense gifle que se voit assener le spectateur médusé. Car, dans l’histoire de ce couple qui sombre sous les coups de boutoir de l’argent roi, il y a forcément un peu de la nôtre.

 Un amour « flouzé » à mort : Luc Schiltz et  Larisa Faber dans « Love & Money ». (Photo : Bohumil Kostohryz)

Un amour « flouzé » à mort : Luc Schiltz et
Larisa Faber dans « Love & Money ». (Photo : Bohumil Kostohryz)

Alors que David essaie une voiture de luxe qu’il n’aurait de toute façon pas pu se payer, sa femme Jess tente de se suicider tant elle souffre de se voir rongée par la manie des achats compulsifs. mehr lesen / lire plus