La réunion du comité de l’asbl Esch 2022 était attendue, notamment pour mettre fin aux rumeurs qui intoxiquent le projet depuis une semaine. La conférence de presse donnée par les trois bourgmestres Georges Mischo, Dan Biancalana et Roberto Traversini n’a pas réussi à ramener le calme.
Pendant que la réunion du comité de l’asbl Esch 2022 se tenait au quatrième étage de l’hôtel de ville d’Esch, une manifestation se tenait sur les escaliers devant la porte d’entrée de ce dernier. Convoquées par Line Wies, conseillère communale déi Lénk fraîchement élue et ancienne collaboratrice du projet Esch 2022, une trentaine de personnes, dont l’ancienne bourgmestre Vera Spautz, l’ex-directeur du Mudam Enrico Lunghi et d’autres personnalités de la scène politico-culturelle se tenaient devant une banderole de la ville candidate.
Cela n’a pas changé grand-chose aux plans de l’asbl, désormais présidée par Georges Mischo, de ne prolonger que de six mois les contrats de travail de l’équipe coordinatrice composée de Janina Strötgen et d’Andreas Wagner. Le « manque de confiance » évoqué dans la presse a certes été relativisé et le soutien aux concerné-e-s renouvelé, mais le doute persiste au sujet d’une récupération politique de la capitale culturelle eschoise. Les demandes des trois bourgmestres se sont résumées en gros à demander à la presse de calmer le jeu – parce que le jury lit aussi la presse luxembourgeoise – et de leur donner le temps et la confiance pour faire avancer le projet. En d’autres mots : « Circulez, y a rien à voir ! »
La grande question reste donc de savoir si Janina Strötgen et Andreas Wagner vont accepter le CDD de six mois, accordé « pour gagner la confiance des nouveaux élus communaux », ou s’ils refuseront. Selon une lettre envoyée à la presse signée par les deux, peu avant la conférence des trois bourgmestres, la confiance de l’équipe de coordination envers l’asbl serait du moins très endommagée.