Avec un taux de chômage redescendu à 4,6 %, du jamais vu depuis la crise de 2008-2009, l’Adem ne se plaint cependant pas du volume de travail à venir. Avec 13.253 postes vacants référés dans sa base de données fin mai 2022 – un record absolu depuis sa création – l’Agence du développement de l’emploi a moins à se soucier de créer ou développer des emplois que de résoudre ce qu’un ancien ministre du Travail avait appelé le paradoxe du marché du travail luxembourgeois. On continue à créer des emplois, même si les différentes crises ont ralenti un peu cette croissance, mais le chômage ne disparaît pas pour autant. Même s’il a baissé, le chiffre absolu des demandeuses et demandeurs d’emploi reste, à 13.946, fort élevé. Les secteurs à forte demande sont ceux de l’audit financier, de la comptabilité et de l’informatique – demandant des qualifications poussées spécifiques. Seule la restauration, comme secteur accessible au plus grand nombre, affiche aussi un certain nombre de postes vacants… avec les conditions de travail qu’on lui connaît. Lors de la présentation de son rapport d’activités 2021 en début de semaine, l’Adem a notamment mis en avant sa stratégie à l’horizon 2025, date à laquelle sa « modernisation cohérente de fonctionnement » devrait être achevée. Avec dorénavant 690 employé-es et sa directrice Isabelle Schlesser (re)confirmée pour sept ans, l’agence entre cependant dans une phase d’incertitudes économiques avec leurs répercussions sur le marché du travail : le nombre de nouvelles inscriptions repart à la hausse, sachant que sur 2.140 nouveaux-elles inscrit-es en mai, on recense 205 réfugié-es ukrainien-nes.
