Ni les mesures en faveur de la mobilité douce et de la qualité de l’air ni l’organisation des bus ne sont à la hauteur dans la belle ville de Luxembourg, au grand regret de l’auteure de cette lettre.
À l’attention de Monsieur François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures et de Madame Sam Tanson, première échevine avec les attributions mobilité, circulation, transports en commun
Depuis bien des années, nous attendons une amélioration des transports en commun, de la sécurité pour les piétons et les cyclistes… Un premier pas, le commencement des travaux pour le tram, a été franchi, merci !
Mauvaise priorité
Malheureusement, le ministère et la capitale semblent avoir loupé la chance d’améliorer la situation pour la ville de Luxembourg, avec tous les chantiers qui ont été planifiés longtemps à l’avance. Que va-t-il arriver avec un nombre croissant de citoyens… 1,1 million ?
Les chantiers étaient l‘occasion de réfléchir et de planifier méticuleusement, dans le but d’améliorer la situation du trafic et surtout de la qualité de vie pour les personnes à pied ou à vélo et pour celles qui habitent la ville. C’était la possibilité de changer les habitudes, de rendre la vie plus difficile aux conducteurs de voitures privées, de bloquer certaines rues au passage de ces voitures et de donner priorité aux transports publics. La réalité : punis sont ceux qui utilisent les transports en commun – bus bourrés, retards permanents à cause des embouteillages en ville, annonces médiocres, voire manquantes. Et les habitants, piétons et cyclistes : mauvaise qualité de l’air (particules fines, oxydes d’azote), beaucoup de retard, beaucoup de bruit.
Aussi, l’idée de « pollueur-payeur » n’a toujours pas abouti au Luxembourg. Les taxes sur véhicules (surtout privés) devraient être ajustées à la consommation réelle des voitures et non à ce que disent les constructeurs. D’autres villes européennes donnent bien l’exemple : défense de circuler pour certaines catégories de voitures (à haute pollution) ou pendant certaines heures (Rome, Milan, Athènes), circulation alternée (Paris), Umweltzonen/LEZ low-emission-zone (Allemagne, Danemark, Autriche, UK).
Bus sans qualité
Pendant trois années, l’affichage dans les bus des « horaires en temps réel » a été annoncée : « Bientôt sur cet écran… », et depuis plus d‘une année passent sur ces écrans les publicités du Verkéiersverbond – combien d’années cette situation va-t-elle encore durer ? Jusqu’à une demi-heure d’attente peut s’écouler sans que les personnes sachent si le bus viendra encore ou non, et malheureusement la centrale « Mobilitéit.lu » ne sait rien non plus quand on l’appelle. Bon, les tableaux d’affichage ne sont pas la solution, vu qu’ils n’existent pas dans les quartiers. De plus, pour la plupart, seuls les quatre prochains bus sont visibles – alors comment savoir si le bus a du retard ou non ? Et les bus RGTR, autres que ceux de la Ville de Luxembourg, qui passent en ville et desservent bien des quartiers et des rues, ne sont même pas affichés sur ces écrans. Donc, on ne s‘adresse qu‘à une partie des utilisateurs des transports en commun.
Et puis l’affiche dans les bus sans accès au chauffeur : « bus à haut niveau de service » ou équivalent. Pour moi, cela représente un bus avec peu ou zéro service, et surtout zéro qualité, vu que les gens qui arrivent à Luxembourg ne savent souvent pas où aller acheter un billet. Et si en plus le chauffeur conduit comme un déjanté, mieux vaut bien s’agripper. Par contre, j’ai aussi pitié des chauffeurs de bus, compte tenu de la situation actuelle du trafic qu’ils et elles vivent en ville et qui perdure.
Un petit mot à Madame Polfer, en copie de ce mail. Il faudrait vite trouver une solution pour les milliers de milliers de mégots qui se trouvent sur les trottoirs, autour des arbres, autour des arrêts de bus. C’est dégoûtant et malsain. Sans même parler des autres déchets qui sont jetés à la rue.
Je vous souhaite à tous et à toutes une agréable fin d’été dans une ville qui au fond est belle, mais où la pollution (air, bruit, environnement) s’aggrave d’année en année.