« Au train où vont les choses, des millions de personnes souffriront encore en 2030 de sous-alimentation, des millions d’enfants seront toujours affectés par diverses formes de malnutrition, et l’objectif ‘Faim zéro’ sera loin d’être atteint » : membre de la Cour des comptes européenne, Bettina Jakobsen dresse un bilan peu flatteur de l’aide apportée par l’Union européenne à la lutte contre la faim en Afrique subsaharienne. Entre 2021 et 2034, l’UE a alloué 11 milliards d’euros à des pays africains pour les soutenir dans la lutte contre la faim, mais « une grande partie de cette aide n’a pas bénéficié aux plus démunis et peine à produire des résultats pérennes », constate un rapport de l’institution européenne basée à Luxembourg, publié ce 20 novembre. Outre la faiblesse du ciblage des aides vers les personnes et les régions les plus en situation d’urgence, la Cour des comptes identifie des projets qui ne sont pas toujours en phase avec les besoins et les défis recensés sur le terrain. Enfin, soulignent les auditeurs, « trop peu d’attention a été accordée aux résultats et à la durabilité ». Autrement dit, l’UE donne beaucoup, mais ne se soucie que trop peu de l’efficacité réelle de ses aides et de ses effets à long terme, à même de s’attaquer aux causes profondes du problème. La Cour invite dès lors la Commission européenne à revoir sa méthodologie, alors que « l’insécurité alimentaire aiguë » a progressé entre 2023 et 2024, touchant 295 millions de personnes dans le monde, les femmes et les enfants étant les plus exposé·es.
Coopération transfrontalière : Les ordures sans le père Noël
La huitième Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise n’a pas abouti aux résultats attendus par la partie française, le 11 décembre. Le Luxembourg refuse toujours le principe de la rétrocession fiscale. Le ministre français de l’Europe a fait part de son agacement et a séché la conférence de presse avec Xavier Bettel.

